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11 septembre : mémoire, aveuglement, soupçon

Nicolas Guerté

Un article de

Vingt-quatre ans après, chacun se souvient du moment où il a vu les tours tomber. Mais avant ce jour, des signaux faibles existaient déjà. Et depuis, des millions refusent la version officielle. Le 11 septembre n’est pas seulement un attentat : c’est une mémoire intime, un échec collectif et un doute persistant.

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Nicolas Guerté
La mémoire instantanée : le monde figé

Le 11 septembre 2001, le temps s’est arrêté. À New York, la poussière avalait les rues. Ailleurs, les regards se figeaient devant des écrans. Chacun garde en mémoire l’endroit précis où il a entendu la nouvelle. Comme l’assassinat de Kennedy ou la mort de Diana, l’événement est entré dans la chair de nos souvenirs personnels.


Jacques Chirac, alors président français, déclara : « Nous sommes tous Américains aujourd’hui. » Quelques heures plus tôt, dans une école de Floride, George W. Bush écoutait des enfants lire un conte quand son conseiller Andrew Card lui souffla à l’oreille : « Un deuxième avion a frappé la seconde tour. L’Amérique est attaquée. » Dans les stades, les matchs furent annulés. Dans les aéroports, le ciel entier se vida d’un coup. Le monde entier, l’espace d’un instant, regardait la même image.


La philosophe Hannah Arendt écrivait : « Les événements sont rarement prévisibles ; ils prennent toujours les hommes par surprise. » Le 11 septembre fut cette surprise universelle, violente et partagée, qui grava un point de bascule dans la mémoire collective.



Le compte à rebours oublié : signaux faibles et myopie collective


Pourtant, rien n’arrive sans traces. Derrière l’apparente soudaineté, il y avait un compte à rebours. En août 2001, une note interne circulait dans les services de renseignement américains : « Ben Laden déterminé à frapper les États-Unis. » La CIA, l’Agence centrale de renseignement, avait reçu des signaux. Le FBI, le Bureau fédéral d’enquête, avait repéré des étrangers suivant des cours de pilotage sans s’intéresser à l’atterrissage.


Certains exercices militaires simulaient déjà des détournements d’avions. Mais la croyance dans l’invulnérabilité du territoire américain était plus forte que ces signaux. Comme si l’Histoire, pour être crédible, devait encore attendre la catastrophe.


Le 11 septembre n’a pas seulement révélé une faille dans le ciel new-yorkais, mais dans notre rapport collectif à la vigilance. Et cette question reste troublante : aujourd’hui, face aux menaces climatiques, technologiques ou géopolitiques, sommes-nous réellement capables de lire les signaux faibles ? Ou condamnés à revivre la même myopie ?


Blaise Pascal l’avait écrit trois siècles plus tôt : « Nous ne voyons jamais tout ; mais nous oublions trop vite ce que nous avons vu. »  



Ils n’y croient toujours pas : la persistance du soupçon


À peine la poussière retombée, d’autres récits ont émergé. Un missile aurait frappé le Pentagone. Les tours auraient été minées à l’avance. Les avions n’auraient jamais existé. Ces rumeurs circulaient déjà le lendemain, amplifiées ensuite par Internet. En 2005, le film Loose Change fit des millions de vues en ligne, convainquant une partie du public que les attentats n’étaient qu’un coup monté.


Les commissions d’enquête, les analyses techniques, les témoignages n’ont pas suffi. Pour beaucoup, le soupçon est resté plus fort que la vérité officielle. Paul Ricoeur avait prévenu : « Le soupçon n’est pas la négation de la vérité, mais son ombre persistante. »


Peut-être est-ce là le véritable legs du 11 septembre : avoir inauguré une ère où la confiance dans la parole publique s’est effondrée en même temps que les tours. Depuis, chaque crise, de la pandémie de Covid-19 aux guerres contemporaines, voit ressurgir ce réflexe : si l’événement est trop énorme, il doit cacher autre chose.



Mémoire, échec et doute


Le 11 septembre reste triple. Un souvenir intime, presque biologique, où chacun sait ce qu’il faisait à l’instant où le monde a changé. Un échec collectif, marqué par l’aveuglement devant des avertissements ignorés. Un doute persistant, qui nourrit encore aujourd’hui les complots et la défiance.

Cicatrice universelle, il n’est pas seulement un jour du passé. Il demeure un miroir tendu à notre présent : fragile, troublant, partagé entre mémoire, aveuglement et soupçon.



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