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Farage en tête : et si le Brexit n’avait pas été la catastrophe annoncée ?

Nicolas Guerté

Un article de

Un sondage place Nigel Farage, le chantre du Brexit, largement en tête en cas d’élections britanniques. De quoi interroger : on nous avait promis la débâcle, la fuite des capitaux, le déclin inexorable. Alors, le Brexit a-t-il vraiment été la catastrophe annoncée ? Ou bien a-t-on exagéré ses conséquences pour en faire un repoussoir idéologique ?

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Nicolas Guerté
L’hypothèse de la ruine annoncée

Depuis le référendum de 2016, les analyses abondent sur le coût du Brexit : perte d’attractivité, ralentissement du commerce extérieur, effritement de la City. De nombreux économistes ont parlé de “suicide économique”, les grands médias continentaux en ont fait un exemple pédagogique : quitter l’Union européenne serait synonyme de marginalisation.

Et pourtant. Cinq ans après la sortie effective du marché unique, le Royaume-Uni n’a pas sombré. L’économie a connu les mêmes secousses que ses voisins européens : pandémie, inflation, guerre en Ukraine. Mais rien qui le distingue par une “catastrophe Brexit” isolée.



Les chiffres comparés : Royaume-Uni face à ses voisins


Plutôt que de spéculer sur ce qu’il “aurait pu être” s’il était resté membre de l’UE, il suffit de regarder les faits, comparés à ses grands voisins.

  • Croissance : de 2016 à 2024, le Royaume-Uni affiche une croissance moyenne annuelle d’environ 1 %, soit quasiment le même rythme que la France (1,1 %). L’Italie fait légèrement moins (0,8 %). L’Espagne fait mieux (1,8 %). L’Allemagne reste en retrait sur la croissance, mais conserve un appareil industriel puissant.

  • PIB par habitant : le graphique montre que le niveau de richesse par tête reste supérieur au Royaume-Uni par rapport à la France, à l’Italie et à l’Espagne. Depuis 2016, l’augmentation atteint +22 % pour la France, +21 % pour le Royaume-Uni, +24 % pour l’Espagne, +27 % pour l’Allemagne, +16 % pour l’Italie.

  • Rebond post-Covid : Londres a connu en 2021–2022 une reprise plus forte que Paris ou Rome, avant de revenir à la même stagnation en 2023–2024.

Bref : aucune rupture majeure. Le Royaume-Uni ne s’est pas effondré, il a suivi la même trajectoire que ses partenaires européens, avec ses forces (finance, emploi, services) et ses faiblesses (commerce extérieur plus contraint).



La politique n’est pas l’économie


Alors, pourquoi Farage caracole-t-il dans les sondages ? Parce que l’opinion ne se réduit pas à la macroéconomie. Si le Brexit n’a pas été “l’eldorado” promis par ses partisans, il n’a pas non plus provoqué la ruine décrite par ses adversaires. Dès lors, d’autres thèmes - immigration, souveraineté, rejet des élites politiques traditionnelles - reprennent le dessus.

Farage capitalise sur cette lassitude : il n’incarne pas seulement le Brexit, mais la défiance, la rupture et le refus d’un système jugé usé. 



Pas de catastrophe, mais pas de miracle non plus


Le Brexit n’a pas été la “catastrophe” prophétisée. Le Royaume-Uni post-Brexit n’a pas décroché : il évolue au même rythme que la France et l’Italie, derrière l’Espagne en dynamique et l’Allemagne en niveau de richesse.

Au fond, ce constat devrait servir de leçon : les choix politiques majeurs ne produisent ni apocalypse ni paradis. Ils déplacent les équilibres, ils redistribuent les cartes, mais les nations suivent, au final, des trajectoires voisines, soumises aux mêmes crises globales.


Et si l’on s’obstine à parler de catastrophe, c’est peut-être moins économique que médiatique : celle d’un récit simpliste qui résiste mal à l’épreuve des faits. 



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Avec le recul, leurs prédictions tenaient plus du marc de café que du cup of tea. En 2016, politiques, économistes et intellectuels rivalisaient de scénarios noirs : récession, effondrement, chaos. Neuf ans plus tard, le Royaume-Uni n’a pas décroché. Les “corbeaux du Brexit” avaient peut-être plus prophétisé qu’analysé.

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