top of page

🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous

NeuroNews

Partager NeuroNews 👉

Rumeur Brigitte Macron, une affaire française

Irène Adler

Un article de

Le 10 juillet 2025, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé plusieurs personnes poursuivies pour diffamation envers Brigitte Macron. À l’origine de cette plainte : une campagne numérique lancée dès 2021, insinuant que la Première dame serait née homme, sous le nom de Jean-Michel Trogneux : qui est en réalité le prénom de son frère...

Vos articles Favoris

à retrouver dans votre cockpit

DALL·E 2025-03-11 18.48.13 - A futuristic treasure chest glowing with a soft golden light,
ChatGPT Image 27 mars 2025 à 16_27_33.png

...

🎲 À lire aussi (au hasard)
Irène Adler
Le silence comme stratégie. La défiance comme résultat.


C’est une affaire que le pouvoir aurait pu tuer en vingt minutes.

Un extrait d’état civil. Une photo d’enfance nette. Un test ADN encadré par la justice. Et l’histoire s’effondrait.


Mais rien de tout cela n’a été fait.


À la place, le silence. Un silence épais, majestueux, presque provocant. Un refus d’entrer dans “le débat”, au nom de la dignité, du mépris de l’absurde, de la hauteur face à l’abjection. Sauf que ce silence dure depuis trois ans. Et qu’en matière de soupçon, le silence n’apaise rien. Il nourrit.


Tout commence en 2021, avec les vidéos d’une femme, Natacha Rey, relayées par une poignée de figures dites "complotistes". Elle affirme que Brigitte Macron serait née homme, sous le nom de Jean-Michel Trogneux. L’accusation est grave, grotesque, stupéfiante. Pourtant elle circule. D’abord dans des sphères confidentielles, puis partout. TikTok, Telegram, Twitter devenu X, WhatsApp. Les internautes partagent, ironisent, commentent. Les noms sont jetés en pâture. Les visages sont zoomés, les voix passées au crible. La rumeur enfle.


Alors, les médias interviennent. France Inter démonte “la théorie du complot”. Libération dénonce “l’affaire la plus honteuse de la décennie”. Le Mondefact-checke” dans le détail. Et un livre paraît : L’Affaire Madame, signé par la journaliste Emmanuelle Anizon du Nouvel Obs.

Elle y raconte son enquête à Amiens, affirme avoir consulté des documents d’état civil, observé des photos d’enfance, et entendu parler de Jean-Michel Trogneux dans un café local. Mais aucune image récente, aucun témoignage direct, aucune preuve matérielle n’est produite. Elle enchaîne pourtant les plateaux télé pour défendre sa thèse : il s’agit d’une rumeur infâme, portée par l’extrême droite, teintée de transphobie. Certains journalistes assurent, eux aussi, avoir “vu les papiers”, “rencontré la famille”, “mené l’enquête”.


Mais le débat ne fait que se déplacer : au fil du temps, il ne s’agit plus de savoir si la rumeur est vraie… mais pourquoi personne n’apporte une preuve décisive, irréfutable, scientifique. 



À force de vouloir clore le débat, on en souligne l’étrangeté.


Car les démentis s’arrêtent là. Personne n’a produit une preuve irréfutable. Et surtout : aucune instance officielle ne s’est exprimée. L’Élysée garde le silence. La justice reste prudente. La rumeur devient alors ce que redoute tout pouvoir : un poison lent.


Fin 2022, un procès est lancé. Brigitte Macron et son frère Jean-Michel déposent plainte pour diffamation et usurpation d’identité. Plusieurs personnalités sont visées.


En juillet 2025, deux d’entre elles sont jugées à Paris. Natacha Rey, à l’origine des vidéos. Et Stéphane Édouard, un vidéaste accusé d’injure. Le tribunal relaxe les deux prévenus. Les propos sont jugés diffamatoires, mais la bonne foi est reconnue. En droit français, cela signifie qu’ils ne sont pas condamnés, non parce qu’ils disent vrai, mais parce qu’ils ont pu croire sincèrement à ce qu’ils affirmaient. Autrement dit : ils ont eu tort, mais pas intentionnellement.


Une nuance juridique, pas une bombe politique.

Sauf que la décision a été alors accueillie… dans un silence assourdissant. Les grands titres, qui hier dénonçaient avec virulence la fake news, se font discrets. Aucun plateau, aucun édito. Le sujet est devenu imprononçable. Même ceux qui veulent défendre la Première dame n’osent plus le faire sans nourrir la bête. Une gêne s’installe.



Brigitte est déboutée


Pour ne pas perdre la face, le couple Macron se pourvoit en cassation. Une démarche de principe, qui ne change rien à la relaxe. Et surtout, qui ne change rien au fond : la justice ne tranchera jamais la question du genre. Elle n’est pas saisie pour cela.


Aux États-Unis, Candace Owens, figure de la droite conservatrice, avait relayé dès 2022 les rumeurs. Elle vient d’annoncer qu’elle aussi est visée par une plainte du couple Macron. Dans une vidéo postée sur X, elle ironise : « Je suis poursuivie par une femme dont personne ne m’a jamais apporté la preuve qu’elle est une femme. »


Cette phrase, provocatrice, résume pourtant l’angle mort de toute l’affaire : comment répondre à une accusation que l’on juge indigne, mais qui ne cesse d'être martelée ?


Samedi 26 juillet, sur le plateau de C dans l’air, l’émission consacrée à la plainte du couple présidentiel contre Candace Owens a viré au révélateur d’inconfort. Les experts - juristes du numérique, sociologues de l’opinion - ont débattu sans parvenir à formuler une solution. Un constat étrange : "comment prouver, en exigeant une preuve publique, qu’on est une femme quand on est une femme ?" Aucune réponse tangible. Un silence collectif sur la dimension même que prend désormais cette rumeur...



Silence, on contourne !

L’ADN est considéré partout dans le monde comme la preuve ultime. Froid, neutre, indiscutable. Un juge américain pourrait, théoriquement, l’exiger. En France, c’est exclu, sauf en cas de litige familial ou criminel.

 

Alors on contourne. On reste à la surface. On parle de diffamation, d’intention malveillante, de réputation. Sans jamais tuer la rumeur.


Plus le temps passe, plus cette contorsion devient le cœur du problème. Car tout le monde comprend que si la rumeur est fausse, une simple preuve pourrait (peut-être) suffire à l’éteindre...


Et si cette preuve n’est pas apportée - non par impossibilité, mais par choix - alors le soupçon s’épaissit. S’arcbouter devient une stratégie bien périlleuse. Car à refuser de répondre, on finit par nourrir ce qu’on prétend mépriser.



C’est désormais bien plus qu'une affaire d’identité.

C’est une affaire de confiance. Non pas parce qu’elle aurait été un homme, mais parce que le pouvoir a traité cette rumeur comme une sottise : vulgaire, marginale, indigne d’être seulement réfutée. Parce que les médias, les élus, les institutions ont embrassé cette posture : ignorer, mépriser, détourner les yeux.


Et pourtant, ils savaient.

Ils savaient que le couple présidentiel avait lui-même romancé sa rencontre. Qu’il n’avait alors que quatorze ans. Que l’histoire d’amour racontée au pays, au fond, n’était pas celle consignée dans les faits. Ils savaient que la rumeur, aussi absurde soit-elle, prospérait précisément dans ces zones d’ombre, celles qu’aucun journaliste n’avait pris le risque d’éclairer jusqu’au bout.


Et ils n’ont pas compris.

Pas compris que cette rumeur, aussi folle semble-t-elle, n’était pas anodine. Parce qu’elle engageait autre chose : un rapport à la vérité, à la transparence, au courage aussi, d’assumer ou de réfuter.


À force de ne rien dire, de faire semblant, de s’arcbouter sur la stratégie du mépris, ils ont creusé eux-mêmes le lit de la défiance.

Non par respect, mais par peur. Non par pudeur, mais par calcul.


Et ce faisant, ils ont brisé le pacte. Celui, fragile mais fondamental, qui relie les gouvernants aux gouvernés : le pacte d’un minimum de vérité. Le pacte de la confiance.



Courage, fuyons !


L’entrée en scène d’Éric Dupond‑Moretti, proche du couple Macron et intervenant à titre privé dans cette plainte contre Candace Owens, n’a rien d’anodin. Lors d’une interview sur RTL le 26 juillet, l’ancien ministre de la Justice a évoqué "une proximité supposée" entre Candace Owens et Marion Maréchal, l’ancienne députée d’extrême droite, qualifiant l’affaire de “manipulation orchestrée” et “d’affaire d’État”.


Mais plutôt que d’apaiser, cette intervention ravive l’opération politique. Sur le plateau, Gilbert Collard, proche de Marion Maréchal, a immédiatement répliqué à Dupond‑Moretti : « C’est un complotiste », dénonçant des propos qu’il considère comme une tentative de recadrer l’affaire dans un cadre politico-idéologique nuisible à toute objectivité.


L’argument de Dupond‑Moretti, soulignant un lien supposé entre une influenceuse américaine et une figure française de droite, sonne en réalité comme un réflexe politique. Ce geste, au lieu de clore le débat, le précipite dans un abyme de ridicule : mêler la plainte pour diffamation à une théorie de réseaux populistes brouille la question centrale, la vérité tout simplement.


Comment peut-on se défendre si mal ?


Commentaires

Partagez vos idéesSoyez le premier à rédiger un commentaire.
Partager cet article 
Fleche.png

TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉

Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés

Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée...

Et si la preuve tombait ?
Et si la preuve tombait ?

On dit que l’ADN est la mère des preuves.

Une vérité froide, mathématique, indiscutable.

Mais dans une société sans confiance, même la certitude biologique ne suffit plus.

Et si, demain, un test venait trancher l’affaire ? Deux scénarios. Deux mondes. Aucun ne calme le tumulte.

✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère.

🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien !

🌐 💬 📢 🚀  

Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés.

bottom of page