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Des 18 juin à la pelle

François Singer

Un article de

Le 18 juin est une date lourde. En France, elle évoque l’appel. La résistance. La parole qui s’élève alors que tout s’effondre. En 2025, c’est aussi une journée chargée d’autres signes. Une cérémonie, une lettre, un porte-avion. Et un vertige, froid et insistant, qui traverse les chancelleries : quelque chose se joue, non seulement beaucoup trop vite, mais peut-être déjà trop tard pour l’arrêter.

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François Singer
📜 L’appel, l’État, la mémoire


Ce mardi matin, dans la salle de l’Ordre de la Libération, l’État français a officiellement reçu le manuscrit de l’appel du 18 juin. Un don de la famille du général de Gaulle à la Nation. Le texte original, rédigé à Londres, devient patrimoine national. Un symbole fort.


Dans le même temps, l’exécutif français hésite à poser un autre acte symbolique : reconnaître l’État de Palestine. La rumeur enfle, renforcée par des sources diplomatiques. La date n’est pas anodine.



🖋 Karoutchi répond, à sa manière


Le sénateur Roger Karoutchi, gaulliste historique et proche d’Israël, réagit. Il adresse une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Son propos est net : reconnaître un État palestinien, en ce 18 juin, serait « une faute politique, une blessure morale et une erreur stratégique ».


Il accuse le président de « trahir l’esprit du 18 juin » en flirtant avec une reconnaissance qui légitimerait, selon lui, une entité dirigée par le Hamas ou alliée à l’Iran. Autrement dit : pas d’hommage à De Gaulle le matin, et de geste pro-iranien le soir.



⚔ Une autre guerre, sans appel


Car pendant que les mots s’échangent à Paris, la guerre, elle, a commencé ailleurs. Le 12 juin, Israël a frappé plusieurs sites iraniens, avec une précision redoutable. Natanz. Isfahan. Arak. Des centres nucléaires, mais aussi des bases des Gardiens de la Révolution. Plusieurs hauts gradés ont été tués. Des drones. Des cyberattaques. Des missiles. Aucune déclaration de guerre. Aucun discours solennel. Surtout des bombes.


L’Iran riposte faiblement. Le message est clair : Israël vise à décapiter l’architecture militaire et nucléaire du régime. Téhéran parle de “terrorisme d’État”. Tsahal parle de “nécessité existentielle”. Le Kremlin, en son temps, avait utilisé les mêmes mots pour dissuader l’OTAN de pousser davantage son avantage en Ukraine, pour justifier sa propre “opération spéciale” censée restaurer la paix dans le Donbass.



🛳 Le Nimitz fend l’eau, Kissinger en mémoire


Le USS Nimitz, porte-avions de 333 mètres, entre dans la danse. Il quitte le Pacifique et file vers le Golfe. Washington assure qu’il s’agit de prévention. Mais chacun comprend que la pièce est montée.


Henry Kissinger disait : “Il faut des tonnes de diplomatie pour compenser une once de force.” Cette fois, la balance semble inversée. Une once de diplomatie. Et des tonnes de métal qui avancent.



🧱 Le râteau du 18 juin


Il y a 84 ans, la France était à terre. Le maréchal Pétain collaborait avec le Reich. Une seule voix, celle d’un général inconnu, osa dire non. L’appel du 18 juin ne fut entendu que par quelques centaines d’oreilles ce soir-là, mais il demeura et sauva l'honneur d'une nation millénaire. 


Aujourd’hui, la France est inaudible. Elle hésite, s’agite, tente d’exister dans une diplomatie qui ne l’écoute plus. Elle n’est ni utile à Gaza, ni crédible aux yeux des Israéliens, ni centrale, ni même consultée dans la recherche d’un apaisement. Et cela se voit.


Donald Trump, en quittant prématurément le G7, ne s’est pas contenté de tourner le dos à ses partenaires. Il a tourné en ridicule Emmanuel Macron. Le traitant de “publicity seeker”, d’homme “qui parle mais ne comprend jamais ce qui se joue vraiment”. C’est brutal. Mais depuis plusieurs mois, ce n’est pas faux. Il est devenu sur la scène mondiale : un homme qui parle trop, souvent à contre-temps et désormais trop tard.


Entendons-nous bien : le problème n’est pas d’être pro ou anti Macron. Le problème, c’est que la France est devenue insignifiante. Lui, fait tout pour alimenter les articles de Paris Match, mais la France, elle, n'imprime plus.


Le président français rend hommage à l’appel du passé, et rate celui du présent. Le monde s’embrase, et la France est au balcon.


Le 18 juin 2025 restera donc peut-être comme un symbole inversé :

Hier, une voix seule redonnait sens à l’honneur national.

Aujourd’hui, la parole officielle s’enfonce dans l’impuissance, sous les moqueries des puissants.


Il y a des dates qui élèvent. D’autres qui humilient. Et parfois, ce sont les mêmes.

Nous sommes passés de l'appel au râteau !

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18 juin, appels manqués
18 juin, appels manqués

L’histoire aime les symboles. Les dates. Les appels. Le 18 juin en est un, sans doute le plus noble. Mais combien d’autres appels n’ont jamais été entendus ? Ou trop tard ? Ou ont été étouffés, raillés, ignorés avec méthode ?

Voici quelques-uns de ces appels. Ils n’ont pas changé le monde. Parce que le monde, souvent, n’écoute que ce qui l’arrange.

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