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L’étoile et le neurone : que vaut encore le goût à l’ère des algorithmes ?

Irène Adler

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La Metz est dite. Hier, lundi 31 mars, dans une salle comble à Metz (Moselle), le Guide Michelin a révélé son palmarès 2025. Des chefs en larmes, des étoiles qui tombent, d’autres qui s’envolent, et dans les coulisses, un rituel bien huilé. Pourtant, à mesure que les projecteurs s’éteignent, une question persiste, plus moderne que festive : et si tout cela n’était plus qu’un ballet désynchronisé, face à l’époque qui vient ?

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Car pendant que les inspecteurs sillonnent la France dans l’anonymat, des millions d’algorithmes, eux, scrutent déjà nos goûts, nos clics, nos photos de plats. Le goût est-il encore un art, ou devient-il une science ? Peut-on prédire le frisson d’une bouchée comme on anticipe un achat en ligne ? Et surtout : le Michelin a-t-il encore l’exclusivité du goût… ou simplement l’illusion du pouvoir ?


La subjectivité, une illusion tenace


Le goût a longtemps été considéré comme l’ultime bastion de la subjectivité. Ce qui plaît à l’un déplaît à l’autre ; ce qui émeut ici laisse indifférent là-bas. Pourtant, des chercheurs comme Charles Spence à Oxford ou l’équipe de MIT CSAIL montrent que nos préférences gustatives peuvent être anticipées, statistiquement corrélées, et même influencées par des variables extérieures : la couleur d’une assiette, la musique ambiante, le storytelling d’un plat.

Dès lors, la fameuse “expérience gastronomique” peut-elle encore prétendre à une évaluation purement humaine ? Et les inspecteurs du Michelin — solitaires, anonymes, formés à l’ancienne — ne seraient-ils pas peu à peu dépassés par la multiplicité des données disponibles sur chaque repas, chaque lieu, chaque client ?


Le modèle Michelin face à la décentralisation du goût


L’autorité du guide repose sur un modèle centralisé : des experts visitent, notent, et consacrent. Mais l’époque valorise l’inverse : des millions d’avis partagés, des scores collaboratifs, des foodies devenus critiques improvisés sur TikTok ou Google Maps. Une forme de démocratie du goût qui menace le magistère étoilé.

Ce choc des modèles — entre tradition incarnée et consommation numérisée — évoque par son absurdité croissante le ton parodique d’un film culte : L’Aile ou la Cuisse (1976), dans lequel Louis de Funès, critique gastronomique à l’ancienne, affronte un empire de malbouffe industrielle. À l’époque déjà, la comédie pointait une inquiétude : celle de voir la qualité, le geste artisanal, remplacés par des processus standardisés et déshumanisés. Ce qui relevait du gag avec son complice Coluche devient, à l’ère des algorithmes, un scénario plausible — mais cette fois, sans rire en fond sonore.

Le Michelin a tenté de s’adapter : éditions locales, partenariats avec des applis, mise en avant de la durabilité. Mais les nouveaux acteurs vont plus loin. En Asie, des IA d’analyse gustative émergent, croisant des milliers d’avis, des images de plats, des menus, des avis d’experts… pour recommander en temps réel. En France, certains services proposent déjà des “matching gustatifs personnalisés”. Demain, votre smartphone pourrait vous souffler votre étoile à vous, sur mesure.


Peut-on coder le sublime ?


Toutefois, une résistance subsiste. Le goût n’est pas qu’un plaisir sensoriel : il est aussi mémoire, culture, émotion. La madeleine de Proust, la cuisine de l’enfance, le choc d’un umami inconnu… Ce qui fait qu’un plat bouleverse tient parfois à l’impalpable. Une voix dans le silence qui échappe à la donnée brute.

C’est peut-être là que réside encore la force du Michelin : dans cette capacité à capter l’indicible, à repérer une main, un regard, une intensité qui ne se mesure pas. Une forme d’intuition humaine, imparfaite mais irremplaçable… pour l’instant.


Vers une hybridation du goût ?


Le scénario le plus crédible n’est pas la disparition de la critique humaine, mais son hybridation avec l’intelligence artificielle. Un futur où l’algorithme analyserait les attentes, l’historique gustatif, les préférences culturelles, pour suggérer un “profil gastronomique”, pendant que l’humain détecterait l’exception, l’audace, la fragilité du geste.

Dans ce monde-là, le Michelin pourrait rester une boussole. Mais il ne serait plus le seul astre à guider les gourmands. L’étoile ne serait plus unique — elle se démultiplierait, au gré des sensibilités.


Conclusion : et vous, à quoi ressemblerait votre étoile ?


La gastronomie n’échappe pas à son temps. Elle se débat entre tradition et mutation, entre prestige et personnalisation. Le Guide Michelin, dans sa splendeur solennelle, continue de récompenser l’excellence. Mais le goût, lui, devient mobile, mouvant, presque liquide. Un reflet du monde.

Reste une question : et si demain, le guide le plus fiable n’était plus un livre rouge, mais une IA entraînée sur vous ?


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