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La France en apnée : comment l’instabilité politique plombe l’économie réelle

Nicolas Guerté

Un article de

Depuis des mois, la France navigue à vue. Remaniements reportés, réformes ajournées, budgets bricolés : l’instabilité politique s’est installée comme un bruit de fond permanent. Et ce vacarme vulgaire coûte cher. Suspendue à ses interminables querelles et calculs "politichiens", la France est en apnée : et c'est toute l’économie réelle qui retient son souffle...

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Nicolas Guerté

Il fut un temps où les crises politiques ne faisaient trembler que les hémicycles. Aujourd’hui, elles désorientent les entreprises, les investisseurs et même les ménages. Le pays, suspendu aux rebondissements du pouvoir, vit dans une forme d’attente collective : personne ne croit à la stabilité, mais tout le monde en dépend.


Selon les derniers chiffres de l’INSEE, la croissance 2025 devrait plafonner à 0,8 %, bien en dessous de la moyenne européenne. La dégradation récente de la note française par Fitch, et la menace tendancielle d’un nouvel abaissement par Moody’s, traduisent cette défiance : les marchés prêtent encore à la France, mais en surveillant désormais son comportement.


Sur le terrain, l’effet est palpable. Dans l’industrie comme dans les services, les dirigeants hésitent. Certains reports d’investissement s’expliquent moins par le coût du crédit que par la peur du lendemain. « Pourquoi lancer un chantier si on ignore qui signera quel décret d’ici trois mois ? » confie le patron d’une PME du BTP.


Et au-dessus de cette inertie, flotte une étrange imposture politique. Le gouvernement, le Parti socialiste et Les Républicains se tiennent désormais dans une sorte d’accord tacite : ne pas créer le chaos. Sur le papier, c’est une responsabilité nationale ; dans les faits, c’est une anesthésie économique. En se liguant contre le désordre, ils entretiennent le statu quo, qui est précisément ce qui tue lentement le pays. Les réformes sont ajournées, les promesses différées, les débats édulcorés. L’unité de façade protège les postes, pas les projets.

Et si l’inaction était devenue le fruit le plus dangereux du pouvoir ?
Car derrière le mot « stabilité », se cache souvent le calcul le plus banal : garder le pouvoir, coûte que coûte, même au prix de la vitalité collective.

La France passe après


Les grandes entreprises, elles, arbitrent : réduction des embauches, externalisations prudentes, budgets marketing gelés. L’économie réelle devient spectatrice de la politique... et s’en méfie. L’État, en multipliant les consultations et les demi-réformes, diffuse une incertitude qui décourage l’action.


Pour les ménages, cette instabilité se traduit autrement : ils ne coupent pas leur consommation, mais la ralentissent. Le superflu attendra. L’épargne de précaution remonte, les achats durables reculent. Le climat moral, indicateur souvent sous-estimé, agit comme un frein invisible : un pays inquiet consomme moins, même sans crise officielle.


Pendant ce temps, les administrations s’enlisent. Chaque remaniement retarde des milliers de décisions : subventions, marchés publics, autorisations. Dans certains territoires, les appels d’offres sont gelés depuis l’été. L’instabilité politique devient alors une machine à produire de la lenteur : les ministres passent, les dossiers et l'état obèse restent.


Sur la scène internationale, la comparaison est cruelle. L’Espagne, longtemps moquée pour sa fragmentation politique, affiche une croissance supérieure à 2 %. L’Italie a stabilisé ses finances. L’Allemagne, pourtant ralentie, conserve une crédibilité budgétaire que Paris n’a plus. « La France n’est plus l’élève turbulente de l’Europe ; elle en est devenue la distraction », glisse un économiste bruxellois.


Derrière les chiffres, une vérité s’impose : l’incertitude a un prix. Moins spectaculaire qu’un krach, mais plus corrosif qu’une récession. Elle use la confiance, érode la projection, affaiblit la parole publique. Et quand la politique devient un théâtre sans fin, l’économie, elle, se mue en inexorable tragédie.



L'addition


La stabilité n’est pas une chimère d'économiste : c’est le socle silencieux sur lequel repose tout échange, tout projet, tout crédit. Tant que la République jouera à se contredire, le pays travaillera à contretemps.

Les crises ne coûtent pas toujours des vies.

Mais elles font toujours payer les mêmes.



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💠 Ce que l’IA voit… dans les crises politiques
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Si une intelligence artificielle observait la France, elle ne verrait ni colère, ni lassitude, ni résignation.

Elle verrait une boucle.

Un programme qui s’exécute sans jamais s’arrêter, sans jamais produire de résultat.

Un pays qui ne cesse de calculer les risques, d’évaluer les pertes, de mesurer le chaos possible, sans jamais en tirer la moindre leçon.

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