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⚽️ Quand le foot veut copier le basket : faut-il interdire les passes en arrière ?

Frison Gaspier

Un article de

Manuel Pellegrini, entraîneur du Betis Séville, a proposé d’interdire toute passe en arrière une fois la ligne médiane franchie : une idée inspirée du basket pour rendre le jeu plus rapide.

Mais derrière cette proposition, c’est tout un débat qui resurgit : jusqu’où peut-on modifier le football sans lui faire perdre son âme ?

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Et si, une fois la ligne médiane franchie, il devenait interdit de repasser le ballon dans son propre camp ?

C’est la proposition de Manuel Pellegrini, entraîneur du Betis Séville. Inspirée du basket, cette idée vise à accélérer le jeu et à éviter les longues séquences de possession défensive.

Mais derrière cette règle d’apparence anodine, se profile une question plus vaste : le football doit-il encore évoluer... ou commencer à se protéger ?



⏳ Des champs de boue aux pelouses connectées


Le football n’a jamais cessé de se transformer.

Avant 1863, il n’avait ni arbitre, ni limites, ni véritable objectif autre que de faire avancer un ballon. La création de la Football Association a donné un cadre à ce chaos : ce fut la naissance du sport moderne.

Depuis, les réformes ont souvent rendu le jeu plus fluide et plus juste.


Le penalty (1891) sanctionna enfin les fautes dans la surface ; la règle du hors-jeu (1925) a cherché un équilibre : empêcher les attaquants de camper devant le but tout en redonnant de la vie au jeu offensif. Un compromis subtil entre stratégie et spontanéité. L’interdiction de reprendre à la main une passe d'un défenseur à son gardien (1992) fit renaître le jeu offensif.

Et plus récemment, la VAR a mis fin à des injustices célèbres : de la “main de Dieu” de Maradona aux coups de vice invisibles.


Chaque époque a donc cherché à corriger ses excès, à équilibrer le spectacle et la loyauté. Mais à force de corriger, ne finit-on pas par changer la nature du jeu lui-même ?



📺 Le football sous contrôle


Les nouvelles règles naissent souvent là où naissent les polémiques : à la télévision.

Le foot d’aujourd’hui est diffusé en 8K, commenté, disséqué, ralenti jusqu’à l’os.

Les entraîneurs réclament la clarté, les sponsors la fluidité, les diffuseurs des émotions “rentables”.

Dès lors, faut-il s’étonner que certains rêvent d’un football calibré, sans lenteur ni flottement ?

L’idée de Pellegrini s’inscrit dans cette logique.

Elle accélérerait le jeu, oui peut-être, mais elle en modifierait aussi la respiration, ce moment suspendu où tout peut encore basculer.

Le foot vit de ces secondes d’incertitude où rien ne se passe... et où tout peut arriver.


🚫 Le risque d’un jeu sans nuance


Interdire de jouer en arrière, c’est aussi interdire de penser le jeu.

Les passes latérales, les reculs, les temporisations : tout cela fait partie de la stratégie, de l’intelligence collective.

Sans elles, il ne resterait qu’un affrontement de blocs, un sprint permanent, presque mécanique.

Certains s’en réjouiraient : le spectacle serait plus intense. D’autres y verraient la perte de ce qui fait la richesse du football : son rythme organique, ses variations, sa part d’imprévu.

Le football est un roman. Faut-il vraiment le transformer en clip ?


💰 Des règles à deux vitesses


Beaucoup de réformes, de la goal-line à la VAR, n’ont pu être appliquées qu’au sommet de la pyramide.

Les clubs amateurs, eux, continuent de trancher à l’instinct, parfois à l’ombre d’un seul projecteur.

Un football à deux vitesses s’est déjà dangereusement installé : technologique et global d’un côté, artisanal et humain de l’autre.

Le risque, à force de multiplier les innovations, serait de rendre les uns illisibles et les autres invisibles.



🧭 Revenir à l’esprit du jeu


La proposition de Pellegrini a le mérite de poser une vraie question : comment redonner du mouvement au football sans le dénaturer ?

La solution ne viendra peut-être pas d’une règle supplémentaire, mais d’un équilibre à retrouver entre contrôle et liberté, vitesse et beauté.

Le foot n’a jamais eu peur du changement. Mais il doit parfois se rappeler que le progrès n’est pas toujours synonyme de plaisir.

Et qu’une passe en arrière, quand elle est bien pensée, peut justement mener - et conditionner - le plus beau des buts.


Quand j’avance, l’autre recule, comment veux-tu que je bascule ?



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