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10 août 1897 : dans le souffle blanc de l’aspirine

Luna Myriandreau

Un article de

Le 10 août 1897, dans un laboratoire allemand, un jeune chimiste met au point une formule qui allait calmer des milliards de douleurs : l’acide acétylsalicylique. Cent vingt-huit ans plus tard, l’aspirine reste l’un des médicaments les plus universels de l’histoire.

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Luna Myriandreau

Le matin s’ouvrait sur un ciel bas, et l’air du laboratoire sentait la poudre et l’éther. Felix Hoffmann, jeune chimiste de 29 ans, n’avait pas dormi. Les yeux cernés, la blouse tachée, il remuait doucement un liquide trouble dans un ballon de verre. Ce n’était pas un matin ordinaire chez Bayer, à Elberfeld, en Allemagne. Ce 10 août 1897, quelque chose allait naître : quelque chose qui, sans qu’il le sache encore, allait s’inviter dans des milliards de tiroirs à pharmacie.


Depuis l’Antiquité, on savait que l’écorce de saule calmait la fièvre et la douleur. Hippocrate la conseillait déjà, Pline l’Ancien en parlait comme d’un remède sûr. Mais la science moderne, au XIXᵉ siècle, avait un problème : le principe actif, la salicyline, irritait violemment l’estomac. Un médicament qui soulage mais brûle, c’est un cadeau empoisonné.


Hoffmann, que l’on dit motivé par le besoin de soigner son père arthritique, voulait changer cela.


Ce jour-là, il accomplit un geste simple et révolutionnaire : ajouter un groupe acétyle à la molécule, la stabiliser, la rendre plus douce pour le corps. L’acide acétylsalicylique venait de trouver sa forme pure et exploitable. Dans le cahier de laboratoire, la date est nette : 10. August 1897. Rien de plus qu’une ligne, mais derrière, la naissance discrète d’un médicament qui traverserait deux guerres mondiales, des révolutions médicales, et l’émergence de la chimie de synthèse.


La suite tient presque du roman industriel. Bayer dépose la marque Aspirin en 1899 : “a” pour acétyl, “spir” pour Spiraea ulmaria (la reine-des-prés, plante contenant la molécule), “in” pour la touche chimique à la mode.


Les comprimés envahissent le marché mondial. On les prend contre les maux de tête, la fièvre, les douleurs menstruelles, les rhumatismes… et, un siècle plus tard, pour prévenir les accidents cardiovasculaires. Plus de cent milliards de comprimés sont avalés chaque année.


Le 10 août est donc bien plus qu’un jalon chimique : c’est un rappel de la puissance des petites révolutions. Pas un miracle sorti d’un rêve, mais un geste précis, calculé, noté dans un cahier à l’encre bleue. Un moment où la science s’est penchée, patiemment, sur un problème ancien, et a trouvé comment rendre la nature plus douce pour l’homme.


Cent vingt-huit ans plus tard, l’aspirine n’a rien perdu de son statut. Elle a sauvé des vies, accompagné des fièvres d’enfants et des lendemains de fêtes, traversé les poches de soldats et les sacs à main des mères. Elle est là, modeste et universelle, comme un comprimé de mémoire.


Et si ce 10 août, vous ouvrez un flacon blanc dans votre armoire à pharmacie, pensez à ce matin de 1897, à l’odeur d’éther, et au jeune chimiste qui, sans le savoir, venait de soulager le monde.


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