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Monaco, la farce mécanique : trois mois de travaux pour dix secondes de gloire

Igor Sifensarc

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Chaque année, le même ballet. Dès mars, la principauté de Monaco se transforme. On y monte des tribunes, on refait le bitume au millimètre, on installe des barrières, des bâches, des kilomètres de câbles. La ville devient décor. Deux mois d’efforts, trois semaines de démontage, pour un spectacle d’un week-end. Bienvenue au Grand Prix de Monaco. Là où le faste sert de paravent à l’absurde. Là où les contradictions brillent plus fort que les bolides.

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Derrière les images de luxe, les chiffres sont éloquents. Chaque année, près d’un tiers du revêtement du circuit est refait pour répondre aux exigences techniques des écuries. Les trottoirs sont démontés, les rails installés, les tribunes assemblées comme un Lego géant. Pendant ce temps, les résidents vivent entre échafaudages, bruits nocturnes et accès restreints. Certains ne voient plus la mer pendant trois mois. D’autres quittent simplement la ville. Mais qui écoute les Monégasques quand les caméras sont braquées ailleurs ?



Cannes, acte II : vedettes sur commande


Une fois les rues prêtes, place aux invités. Ou plutôt aux figurants de luxe. À peine descendus de la Croisette, les influenceurs, mannequins, “actrices” et “créateurs de contenus” débarquent sur le Rocher comme dans un second tour de piste. Même yacht, même champagne tiède, même buzz sans contenu. Ici, tout le monde se regarde mais personne ne regarde la course. Ce n’est pas un Grand Prix, c’est une fashion week à moteur. Le circuit ? Juste un arrière-plan pour selfies calibrés.



Féminisme en talons et éco-engagement à géométrie variable


Comble de l’hypocrisie, certaines invitées se présentent comme “féministes engagées”, entre deux poses lascives devant un bolide thermique. Elles dénoncent le patriarcat en robe fendue, applaudissent les mâles alpha en combinaison, avant de reprendre l’hélicoptère direction Cannes ou Saint-Tropez. On retrouve aussi quelques militantes “écologistes” qui, une semaine plus tôt, vilipendaient le diesel à la télé… avant de venir à Monaco en jet privé. Mais qu’importe : tout le monde sourit, puisque tout le monde filme.



Les pilotes, ces héros invisibles


Ironie supplémentaire : à Monaco, les pilotes sont souvent relégués au second plan. Ils sont là, pourtant, à millimétrer chaque virage, à frôler les rails, à dompter un circuit lent et dangereux. Ils offrent du panache, du vrai. Mais face à l’écran géant de l’événementiel, leur exploit technique devient bruit de fond. Leurs noms n’intéressent que les vrais passionnés, qui ne sont pas invités à bord des yachts.



Et pourtant, la magie opère


Alors pourquoi ça marche ? Pourquoi continue-t-on à regarder cette mascarade mécanique ? Peut-être parce qu’on aime les rituels, même vides. Parce que l’humain, paradoxalement, adore les fictions bien rodées. À Monaco, tout est faux, mais tellement bien joué. C’est un théâtre qui sent l’essence et la crème solaire. Un opéra mécanique où chacun tient son rôle — le milliardaire, la starlette, le mécano, le prince. Et tant pis si la vérité circule à 30 km/h dans les rues bloquées de la principauté.

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Lettre d’un Monégasque invisible à son prince doré
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Ils vivent derrière les tribunes, sous les bâches, entre deux livraisons de barrières. Chaque année, les vrais Monégasques disparaissent du cadre. L’un d’eux écrit à son prince.

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