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Quand l’imagerie médicale voit l’invisible

Luna Myriandreau

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Une innovation américaine associe deux technologies majeures, le PET-scan et le scanner à double énergie : pour détecter les cancers à un stade encore plus précoce.

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Luna Myriandreau

Les images parlent souvent avant les mots. En médecine, elles précèdent parfois même les symptômes. C’est tout le pari d’une équipe de l’Université de Californie à Davis (UC Davis Health), qui vient de présenter une avancée majeure dans l’imagerie médicale : un dispositif combinant tomographie par émission de positons (PET-scan) et tomodensitométrie à double énergie (CT dual-energy). Une innovation qui pourrait changer la manière dont on détecte et caractérise les cancers, mais aussi d’autres maladies inflammatoires ou métaboliques.



Deux yeux mieux qu’un

Le PET-scan, utilisé depuis des décennies, consiste à injecter un traceur radioactif qui se fixe sur les tissus selon leur activité métabolique. Il permet de voir ce qui vit, en quelque sorte : les cellules cancéreuses, très gourmandes en glucose, s’illuminent sur l’écran. Le scanner (CT), lui, offre une vision anatomique précise : il voit les formes et les structures.

En associant les deux, les radiologues obtiennent déjà depuis quelques années des images dites “fusionnées” : la carte de la forme superposée à celle de la fonction. Mais l’équipe de Simon Cherry et Ramsey Badawi, professeurs à UC Davis, a voulu aller plus loin : remplacer le CT classique par un scanner “double énergie”, capable d’émettre deux faisceaux de rayons X à des énergies différentes pour mieux caractériser la composition chimique des tissus.



Un scanner qui analyse la matière


Grâce à cette double énergie, les médecins peuvent distinguer, par exemple, le calcium d’une tumeur d’une simple fibrose, ou repérer la densité d’un liquide dans un organe. Couplé au PET-scan, cela donne une imagerie moléculaire et anatomique en simultané, une sorte de “microscope 3D du vivant”. Le prototype développé par UC Davis permet aussi de réduire la dose de rayonnement et d’obtenir des images plus nettes avec moins de bruit, tout en raccourcissant la durée d’examen.



Des résultats prometteurs

Les premiers essais cliniques réalisés sur une cohorte de patients atteints de cancer du poumon et de lymphome montrent une meilleure détection des micro-lésions et une différenciation plus fine entre tissus tumoraux et inflammatoires. Dans certaines situations, le diagnostic a pu être posé plus tôt, évitant des biopsies invasives. L’étude, publiée dans Nature Biomedical Engineering en août 2025, évoque une “transition vers une imagerie métabolique de nouvelle génération”.



La médecine de précision en ligne de mire


Pour le docteur Cherry, cette approche “ouvre la voie à une imagerie personnalisée, capable de suivre la réponse d’un traitement presque en temps réel.” Concrètement, un patient sous chimiothérapie pourrait savoir dès la deuxième injection si la tumeur réagit, plutôt que d’attendre plusieurs mois. Les chercheurs imaginent déjà combiner cette imagerie à des algorithmes d’intelligence artificielle capables d’analyser les signatures moléculaires des tissus. À terme, les images ne se contenteront plus de montrer : elles interpréteront.



Le défi du coût et de la diffusion


Reste un obstacle : le prix. Un scanner PET-CT classique dépasse souvent le million d’euros ; la version double énergie coûte environ 30 % de plus. C'est à la fois peu et beaucoup. Seules quelques structures universitaires ou centres anticancer pourraient s’en équiper dans un premier temps. Et c’est précisément là que le bât blesse. Car la France, depuis des années, ne manque pas de talents scientifiques, mais de cohérence dans ses choix médicaux. Les plans se succèdent, les rapports s’empilent, mais les investissements structurants se dispersent.

L’enjeu n’est plus seulement technologique : il est stratégique. Celui d’un pays encore capable d'investir... ou englué dans une politique court-termiste, sous tutelle. 



Voir avant de savoir


Cette alliance entre la physique nucléaire, l’imagerie médicale et la biologie cellulaire illustre la dynamique actuelle d’une médecine qui veut comprendre avant de traiter. Derrière l’écran, c’est une révolution silencieuse qui s’annonce : celle où l’on ne se contentera plus de repérer des masses, mais de lire la matière.

La médecine de demain consistera, avant tout, à écouter ce que le corps révèle.



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