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Tous accros au silence : pourquoi on fuit le bruit… et les autres ?

Aldrine Autrumay

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🎧 Vacarme des villes, bavardage incessant des notifications, brouhaha mental d’un monde qui commente plus qu’il ne vit : le bruit est devenu notre décor de fond. Et dans ce décor saturé, une étrange mutation s’opère. Partout, on observe un besoin nouveau, quasi viscéral : le besoin de silence.

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Aldrine Autrumay
Tous accros au silence : pourquoi on fuit le bruit… et les autres ?


Vacarme des villes, bavardage incessant des notifications, brouhaha mental d’un monde qui commente plus qu’il ne vit : le bruit est devenu notre décor de fond. Et dans ce décor saturé, une étrange mutation s’opère. Partout, on observe un besoin nouveau, quasi viscéral : le besoin de silence.


Des retraites silencieuses affichent complet. Des hôtels “quiet” promettent de ne pas avoir de télévision, ni d’enfants, ni même de discussions à table. Les applications de bruits blancs, les vidéos ASMR et les playlists “anti-bruit” cumulent des millions d’heures d’écoute. Et dans les poches des marcheurs solitaires, les AirPods jouent un rôle discret mais décisif : faire taire le monde, à volonté.


🧠 Ce n’est pas un hasard : le bruit n’est plus juste sonore. Il est devenu idéologique, psychologique, social. Il nous entoure et nous assaille sous toutes ses formes : débats stériles, notifications intrusives, contenu qui cherche moins à éclairer qu’à provoquer.


Alors, face à ce bombardement permanent, le silence redevient une valeur, presque une forme de résistance. Une façon de dire non — ou au moins : stop.


Mais attention : ce silence n’est pas forcément absolu. Il est filtré, sélectif. On ne veut pas n’entendre rien : on veut entendre mieux, entendre juste, entendre ce qu’on a choisi.


C’est là qu’interviennent les géants de la tech. Prenons Apple : avec ses AirPods Pro, l’entreprise ne vend plus seulement un confort auditif. Elle vend une promesse : celle de la maîtrise du monde extérieur par réduction active du bruit. Le “contrôle auditif” devient une fonction essentielle : supprimer ce qui dérange, ajuster l’intensité sonore selon l’heure, le lieu, et même l’exposition cumulative au bruit. On ne se protège plus seulement du volume : on se protège du monde.


Et pourtant… dans cette quête du silence, il y a une limite.


Le silence absolu n’est pas désirable. Il est même, pour beaucoup, insupportable.


Dans certaines chambres anéchoïques — ces lieux où aucun son ne rebondit — les visiteurs racontent qu’au bout de quelques minutes, ils entendent le bruit de leur propre cœur, le sang dans leurs veines, leurs articulations grincer, leurs poumons respirer. Un effroi intime surgit : entendre son corps vivre est plus dérangeant qu’on l’imaginait. La plupart des gens ne tiennent pas plus de dix minutes. Le silence absolu… n’est pas du repos, c’est un miroir brut.


Alors que cherchons-nous vraiment ? Le calme ? L’isolement ? Ou une forme de sélection sensorielle ?


Peut-être avons-nous besoin de silence non pas pour fuir les autres, mais pour retrouver l’accès à soi-même. Le silence, dans nos sociétés surchargées, n’est plus un vide. C’est un outil de tri, une barrière contre le chaos, un espace à soi dans le brouhaha général.


Ce n’est pas fuir. Ce n’est pas céder. C’est, au fond, une manière de dire :

“Je veux entendre ce que je pense.”


Et ce simple acte, aujourd’hui, est devenu révolutionnaire.

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Elles sont là depuis toujours, et pourtant on les oublie.
Elles ne battent pas, ne clignotent pas, ne brillent pas.
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