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30 000 ans de météo : ce que la Terre sait, et que nous avons oublié

Irène Adler

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Le climat nous obsède. Nous le scrutons, le mesurons, nous en faisons des graphiques et des injonctions. Il est devenu l’axe autour duquel tournent les discours politiques, les convictions intimes, parfois même les culpabilités. Et pourtant… depuis combien de temps l’observons-nous vraiment ? Depuis cent cinquante ans, à peine. Une goutte dans l’océan des temps géologiques. Et si, au lieu de paniquer à l’échelle d’un cycle électoral, nous apprenions à raisonner sur 30 000 ans ; une échelle à taille humaine ? Celle où le Sahara reverdit, où les ports s’ensablent, où les volcans voilent le ciel, et où la Terre, elle, continue son travail.

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Irène Adler

Pendant que nous débattons du degré de trop ou de moins, la Terre, elle, poursuit son cycle. Elle a vu le Sahara reverdir, la mer reculer et avancer, des volcans voiler le ciel pendant des mois, et l’homme, ce fragile passager, tâtonner dans la pénombre d’un monde qu’il comprend encore très mal.



Le désert aux promesses vertes


Prenez le Sahara. Vaste, immobile en apparence. Et pourtant, il change. Tous les 20 000 ans environ, il se couvre d’herbe, de lacs, de forêts. Des peintures rupestres l’attestent : des troupeaux, des girafes, des pêcheurs. Cette alternance entre désert et savane n’est pas due à l’homme, mais à la précession de l’axe terrestre. Le Sahara est une horloge. Une que nous ne savons plus lire.


Il reverdit par cycle. Non par militantisme. Non par sobriété énergétique. Mais parce que la Terre oscille, lentement, au fil de ses mécanismes profonds. Et ce que nous appelons "catastrophe climatique" pourrait n’être, parfois, que la méconnaissance de ces mouvements anciens.



Les rivages qui marchent

Autre exemple : le port antique de Rome, Portus, se situe aujourd’hui à sept kilomètres de la mer. Ce n’est pas la mer qui a fui, c’est la terre qui a avancé. Les alluvions du Tibre, les siècles, les sédiments. De même, Bouin, en Vendée, était une île. Elle ne l’est plus, gagnée sur l’eau par la main de l’homme. Mais demain ? La mer, patiente, reprendra peut-être ce qui lui fut pris.


Sur 30 000 ans, la ligne de côte n’est qu’un tracé à l’encre pâle. L’erreur serait de croire qu’elle est figée ou qu'elle nous appartient.



Quand la Terre souffle du feu pour faire du froid

En 1783, le Laki, un volcan islandais, crache des colonnes de cendres pendant huit mois. L’Europe suffoque. L’hiver suivant est l’un des plus rudes du siècle. Des récoltes détruites, des prix qui flambent, une misère rampante. Quelques années plus tard, la Révolution française éclate. Est-ce un hasard ? Ou un "effet papillon" de lave ? 


En 1815, le Tambora explose en Indonésie. L’année 1816 sera appelée "l’année sans été". En Suisse, on meurt de faim. À Paris, les journaux n’ont plus de papier. Il neige en juillet dans le Massif central. Le climat s’est figé, non à cause d’un SUV, mais d’un cratère à l'autre bout du monde.


Aujourd’hui encore, les Campi Flegrei, près de Naples, sont sous haute surveillance. Leur passé montre une tendance à se réveiller tous les quelques millénaires, et nous y sommes. Sans prévenir.

S’ils s’éveillaient, l’Europe entière pourrait grelotter. Rien d’absurde, donc, à penser que la température moyenne mondiale puisse chuter brutalement, non par absence de CO₂… mais par sursaut volcanique.



Ce que la science du temps long murmure


Certains scientifiques refusent le catastrophisme ambiant. Patrick Moore, cofondateur de Greenpeace, se dit aujourd’hui sceptique face à l’alarmisme climatique. Non qu’il nie les changements en cours ; mais il en conteste l’unicité, la tonalité quasi religieuse, l’oubli du passé.


De même, Marcel Leroux, climatologue français respecté, rappelait avant sa mort que le climat a toujours changé, que le réchauffement actuel n’a rien d’exceptionnel si l’on prend en compte les grands cycles. "La peur est mauvaise conseillère, surtout en science", disait-il.


Et la critique ne vient pas que des marges. Judith Curry, ancienne présidente du département de sciences de la Terre à Georgia Tech et ex-contributrice du GIEC, a quitté le consensus pour une raison simple : le climat est devenu politique.


“Le climat est un système extraordinairement complexe. Penser qu’on peut en prévoir précisément l’évolution à coups de modèles, c’est confondre science et scénario.”



L’humilité comme seul programme


Il ne s’agit pas ici de nier le réchauffement climatique. Il est réel. Il est mesurable. Mais il s’inscrit dans un tissage plus vaste. L’homme est aujourd’hui capable de modifier son environnement, mais il n’en reste pas moins soumis aux grandes pulsations de la planète.


Voyez ce reportage édifiant de 1971. Une approche simplement scientifique. C'est antérieur à la politisation de l'écologie et à la création du GIEC...


Penser le climat, c’est aussi penser le temps long. Non comme une excuse, mais comme une mise en perspective. C’est rappeler que notre science météo a 150 ans, et que la Terre a survécu à 4,5 milliards d’années de chaos, de métamorphoses, de silence.


Elle n’a pas besoin de nous pour continuer. Mais nous avons peut-être besoin d’elle, pour comprendre ce que veut dire durée.


Et comme le dit notre chef de rédaction béarnais : "Dans un monde où l’exagération fait loi, garder la tête froide est devenu un acte de dissidence."

Ce n’est pas que les militants n’aiment pas réfléchir. C’est juste qu’ils détestent qu’on pense autrement.


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