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Guerre civile en Occident

Quentin Règles

Un article de

Au lendemain des affrontements à Aurillac - où une centaine de personnes ont perturbé le festival de rue, provoquant des heurts avec les forces de l’ordre - et alors que certains tentaient d’instaurer le 10 septembre comme une journée de mobilisation apolitique, l’écho alarmant de l’étude de David Betz retentit avec une acuité renouvelée. Tandis que La France Insoumise tente de s’approprier ce mouvement et que le risque de chaos est déjà exploité, cette alerte chiffrée mérite d’être abordée avec gravité et lucidité. 

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Quentin Règles
Une menace intérieure chiffrée au scalpel


Ce n’est pas un pamphlet politique. C’est un avertissement scientifique, publié au printemps 2025 dans le Military Strategy Magazine par David Betz, professeur au King’s College de Londres, spécialiste des conflits contemporains. Selon lui, la menace la plus sérieuse pour l’Occident aujourd’hui n’est pas extérieure mais intérieure. Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, et plusieurs autres nations européennes présenteraient désormais les signes avant-coureurs d’un basculement vers la guerre civile.


Betz s’appuie sur les modèles statistiques utilisés par les chercheurs en sciences politiques. Un pays réunissant certains critères : fragmentation politique extrême, effondrement de la confiance institutionnelle, tensions économiques, violences intercommunautaires... a en moyenne 4 % de chances par an de basculer dans un conflit armé interne.

Cela paraît faible, mais sur cinq ans, le risque grimpe à 18,5 %. Et si l’on considère qu’une dizaine de pays européens se trouvent dans cette zone de vulnérabilité, la probabilité qu’au moins l’un d’entre eux sombre est, selon Betz, de 87 %.


Dans ses analyses, il identifie la France et le Royaume-Uni comme particulièrement exposés. Il parle de « villes féroces », de territoires devenus ingouvernables, de fractures géographiques et sociales désormais irréversibles, et évoque même la possibilité d’attaques ciblées contre des infrastructures critiques, non pas par des armées ennemies mais par des acteurs internes, dans un climat de quasi-insurrection.



Quand Collomb sonnait déjà l’alarme


Pour le lecteur français, ce diagnostic résonne étrangement avec des mots prononcés bien avant par Gérard Collomb. Le 3 octobre 2018, quittant le ministère de l’Intérieur, l’ancien maire de Lyon confiait : « Aujourd’hui, on vit côte à côte, je crains que demain on vive face à face. » 


À l’époque, cette phrase avait été jugée alarmiste par certains, mais elle est devenue, à la lumière des dernières émeutes et affrontements, une sorte de petite prophétie urbaine. Le problème, c’est que depuis, rien n’a été fait pour inverser la pente.


Pire encore, au cours des sept dernières années, l’immigration vers la France, qu’elle soit légale ou irrégulière, n’a cessé de croître : en 2023, près de 7,3 millions d’immigrés vivaient sur le territoire français, soit 10,7 % de la population. Nous ne faisons ici que relayer les données publiées par Le Monde, un quotidien qui n’est pas réputé pour ses positions alarmistes ou d’extrême droite en matière d’immigration, afin d’éviter toute surenchère...

Parmi les personnes en situation irrégulière, les estimations varient : en 2021, le ministre de l’Intérieur évoquait entre 600 000 et 700 000 sans-papiers. Certains estiment qu’en 2025, le nombre de clandestins, par définition invérifiable, aurait tout simplement doublé.


TSVmag n’a pas de regard idéologique et ne cherche surtout pas à stigmatiser. Mais il serait irresponsable de faire l’autruche face à des réalités qui alimentent, qu’on le veuille ou non, une part croissante des tensions françaises. Ce n’est pas pour pointer du doigt, c’est au contraire pour rappeler que le bon sens exige de regarder les choses en face, plutôt que de nier l’évidence.


En 2023, les étrangers représentent 8,2 % de la population et les immigrés 10,7 %. La nuance est importante : un étranger est défini par l’absence de nationalité française, alors qu’un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France, y compris si elle est devenue française depuis. Autrement dit, nombre d’immigrés ne sont plus comptés comme étrangers dans les statistiques.


Or, selon les données officielles du ministère de l’Intérieur (SSMSI), les étrangers sont sur-représentés parmi les mis en cause pour certains délits : 17 % pour les homicides, 38 % pour les cambriolages de logements élucidés, 30 % pour les vols sans violence. Ces chiffres ne disent pas tout : ils concernent des “mis en cause” et non des condamnés, et ils reflètent aussi des facteurs bien connus comme la jeunesse, la précarité, la concentration urbaine. Mais ils existent. Les ignorer n’apporte rien ; les regarder en face est une condition pour comprendre les crispations de notre société et y répondre sans passion ni caricature.



Les aveuglements français


On a préféré déformer les débats jusqu’à les rendre stériles, confondant volontairement immigration et racisme, amalgamant les questions sociales et identitaires jusqu’à empêcher tout échange lucide. Les élites, souvent installées dans des quartiers où les tensions ne sont qu’un bruit de fond lointain, n’ont pas voulu entendre les alertes venant des zones les plus exposées.


Et notre jeunesse, souvent plus militante sur les réseaux que dans les réalités concrètes, a cru pouvoir réinventer le monde sans écouter ceux qui l’avaient déjà vu vaciller. Elle fait d’ailleurs pleinement partie de cette élite : concentrée dans les grandes villes, baignant dans l’univers culturel des sachants, elle participe, parfois sans en avoir conscience, à entretenir le narratif du déni. 


C’est un mélange d’arrogance, d’aveuglement et de refus de voir qui nourrit aujourd’hui les fractures les plus profondes.



L’illusion politique du vivre ensemble


Ce déni, Charles de Gaulle l’avait identifié, non pas dans ce contexte précis, mais dans une mise en garde qui résonne étrangement avec l’analyse de Betz. En 1970, dans ses Mémoires d’espoir, il écrivait :

« À quelle profondeur d’illusion ou de parti pris faudrait-il plonger, en effet, pour croire que des nations européennes, forgées au long des siècles par des efforts et des douleurs sans nombre, ayant chacune sa géographie, son histoire, sa langue, ses traditions, ses institutions, pourraient cesser d’être elles-mêmes et n’en plus former qu’une seule ? »


Si l’on remplace ici l’idée d’unification européenne par l’illusion d’une société homogène où toutes les tensions disparaîtraient par décret, on retrouve la même mécanique : nier la réalité profonde des peuples, c’est préparer le terrain à la division violente.



L’Histoire ne prévient jamais deux fois


Les historiens, de Marc Bloch à Fernand Braudel, ou encore d’Edward Gibbon à Arnold Toynbee, ont montré que les civilisations ne meurent presque jamais sous l’assaut d’un ennemi extérieur pur. Elles s’effondrent de l’intérieur, rongées par la perte de cohésion, la corruption des institutions, et l’incapacité à résoudre leurs conflits internes.


De Rome à Byzance, de la Tour de Babel aux grandes révolutions, c’est toujours la même leçon : lorsqu’on ne parle plus la même langue : au sens politique, culturel et symbolique... le projet commun se désagrège.



Nul courage sans lucidité


Ce que David Betz nous dit, c’est que ce scénario n’appartient pas au passé. Il est en train de s’écrire. La seule question qui reste est de savoir si nous avons encore la lucidité, et le courage, d’intervenir avant que le face à face redouté par Collomb ne devienne irrémédiablement notre quotidien. Comme il l’est déjà, silencieusement, dans ces territoires perdus de la République où le vivre-ensemble a cessé d’exister depuis longtemps.


Aucun mur, aucune idéologie et aucune incantation ne remplacera l’art de gouverner un peuple tel qu’il est, et non tel qu’on voudrait qu’il soit. 


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