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🎃 Halloween, cette fĂȘte qui nous est imposĂ©e

Igor Sifensarc

Un article de

Elle surgit chaque automne, déguisée en tradition universelle.

On croit fĂȘter les morts, on cĂ©lĂšbre surtout un marketing planĂ©taire.

Mais d’oĂč vient Halloween ? Comment une fĂȘte celte a-t-elle Ă©tĂ© recyclĂ©e par l’AmĂ©rique avant de revenir hanter l’Europe ?

Et surtout : a-t-on encore le droit de ne pas aimer Halloween sans passer pour un rabat-joie ?

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Igor Sifensarc
Une nuit celte devenue hollywoodienne

Bien avant les citrouilles et les bonbons, il y eut Samhain, fĂȘte du feu et du passage cĂ©lĂ©brĂ©e par les Celtes d’Irlande et de Bretagne.

Elle marquait la fin de la saison claire et le dĂ©but de la saison sombre : un moment oĂč les vivants et les morts pouvaient, croyait-on, se rencontrer.

Les Romains l’ont tolĂ©rĂ©e, l’Église l’a rĂ©cupĂ©rĂ©e : la Toussaint (fĂȘte de tous les saints) et le jour des morts (2 novembre) furent placĂ©s juste aprĂšs pour christianiser l’ensemble.

Mais au XIXᔉ siĂšcle, les migrants irlandais ont embarquĂ© Samhain dans leurs bagages vers le Nouveau Monde.

LĂ -bas, la fĂȘte s’est mĂ©tamorphosĂ©e : les navets sculptĂ©s sont devenus des citrouilles, les fantĂŽmes se sont changĂ©s en hĂ©ros de bande dessinĂ©e, et la peur s’est faite spectacle.

Aux États-Unis, la nuit des esprits est devenue un divertissement familial, avant tout commercial : le fameux Trick or treat « des bonbons ou un sort » date des annĂ©es 1930.

La mort y est entrĂ©e en costume de fĂȘte.



Quand la France s’est laissĂ©e possĂ©der

En France, Halloween n’a jamais vraiment pris racine : elle a Ă©tĂ© plantĂ©e par le marketing.

Dans les annĂ©es 1990, les grandes marques amĂ©ricaines  (Coca-Cola, McDonald’s, Disney) orchestrent l’offensive orange et noire.

En 1998, France TĂ©lĂ©com Mobicarte lance une campagne d’Halloween : citrouilles, SMS et promos.

Les vitrines s’illuminent, les supermarchĂ©s importent des dĂ©guisements, les Ă©coles bricolent des fantĂŽmes en papier.

L’illusion dure cinq ans : les chiffres explosent, puis s’effondrent.

Car derriĂšre les toiles d’araignĂ©es en plastique, les Français sentent la supercherie : une fĂȘte sans racine, un folklore sans mĂ©moire.

Aujourd’hui encore, Halloween survit Ă  travers les rĂ©seaux sociaux, les parcs d’attraction, les supermarchĂ©s... et quelques soirĂ©es Ă©tudiantes.

Plus qu’une tradition, c’est un scĂ©nario rĂ©current du consumĂ©risme : la mort comme dĂ©cor, l’enfant comme cible.



La peur, nouveau business de la joie

Si Halloween s’est si bien imposĂ©e aux USA, c’est qu’elle a trouvĂ© le filon de notre Ă©poque : la peur rentable.

Autrefois, on la conjurait ; aujourd’hui, on la consomme.

CinĂ©ma, jeux vidĂ©o, sĂ©ries, dĂ©corations : la terreur est devenue un produit d’appel, calibrĂ© pour l’adrĂ©naline et la photo souvenir.

Nos enfants jouent à se faire peur pour oublier que le monde réel leur en donne déjà assez : climat, guerre, anxiété scolaire, violence urbaine.

Halloween offre une catharsis en carton, une frayeur autorisée entre deux promotions... un exutoire pavé de sucre.

Et dans ce carnaval mondialisé, les adultes se déguisent aussi : non plus pour conjurer la mort, mais pour la nier.

Tout est drĂŽle, rien n’est grave : le cimetiĂšre devient dĂ©cor, la mort, une grimace.



Le droit de ne pas jouer


Ne pas aimer Halloween, c’est refuser qu’on nous vende la peur comme une fĂȘte et le sucre comme un lien social.

C’est se rappeler qu’on peut aimer l’enfance sans se plier à ses caprices.

Car au fond, les bonbons, c’est mauvais pour les dents... et l’enfant roi pourra bien attendre NoĂ«l.

Et si vraiment il faut frissonner, qu’on allume une bougie : la flamme, elle, est belle.

Halte Ă  l’overdose, de laideur et de vulgaritĂ©.


Je me suis fait dans cet article le procureur d’Halloween ; dans le bonus, laissez-moi en devenir l’avocat.

Car au fond, dans chacun de nous se cache aussi le souvenir d’un Casimir de l’enfance, celui d’un monstre gentil.



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🎬 “Ce que la peur a de meilleur”
🎬 “Ce que la peur a de meilleur”

Soyons beau joueur : si Halloween nous est imposĂ©e, elle nous a aussi offert quelques chefs-d’Ɠuvre.

Entre un clip de Michael Jackson devenu mythe planĂ©taire, un alien timide cachĂ© dans un drap, et quelques monstres trop gentils pour faire peur, la fĂȘte a parfois donnĂ© Ă  la peur un vrai supplĂ©ment d’ñme.

Voici les plus belles (et les plus drÎles) façons dont la culture a apprivoisé Halloween.

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