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Paris inondé : la capitale rejoue 1910 sans se mouiller

Frison Gaspier

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Quand Paris se prépare à revivre son passé, ce n’est pas pour un film catastrophe mais pour un exercice grandeur nature. Le 13 octobre, la Ville de Paris simulera une crue historique de la Seine. Pas de barques place de la Concorde ni de bottes en caoutchouc obligatoires : juste des agents municipaux, des habitants du Marais et des scénarios dignes d’un roman d’anticipation. Nom de code : Paris inondé.

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En 1910, la Seine atteignait 8,62 mètres au pont d’Austerlitz et transformait la capitale en Venise grise. Les Parisiens se déplaçaient en barques, les tramways avaient les roues dans l’eau et les caves sentaient la vase pendant des mois. Un siècle plus tard, la crue reste le cauchemar favori des ingénieurs et le fantasme discret des communicants. Car une inondation majeure aujourd’hui ne se résumerait plus à quelques bottes mouillées : transports coupés, électricité suspendue, réseaux saturés, livraisons bloquées, data centers noyés. Bref, un Paris sans Wi-Fi : la panique absolue.



L’eau monte (en théorie)


Ce lundi, la mairie a donc décidé de faire comme si la Seine dépassait les 7 mètres. Dans ce Paris fictif, les pompiers s’activent, les égouts débordent et les habitants du Marais doivent improviser une évacuation. Les scénaristes de la société Crisotech ont tout prévu : les coupures de courant, les caves envahies, les appels affolés, les messages d’alerte. Objectif : tester la coordination entre services et réveiller une population qui, selon la formule officielle, “se croit souvent épargnée”. On rappellera au passage qu’en cas de vraie crue, plus d’un million de Franciliens - et autant de surmulots - seraient directement touchés.



Hydros 2025 : la Seine version régionale


En parallèle, la région entière se prête au jeu. L’exercice baptisé HYDROS 2025 s’étend du 13 au 17 octobre et mobilise préfectures, entreprises, mairies et forces de secours. Le dispositif inclut même un test du système FR-Alert : ces messages d’urgence qui font sonner les téléphones, même en silencieux, avec la mention rassurante : “Ceci est un exercice.” Une répétition grandeur nature pour un scénario qui, un jour, pourrait cesser d’être fictif.



Une crue de papier ou un vrai électrochoc ?


Les sceptiques ironisent : simuler l’apocalypse n’a jamais empêché l’eau de monter. Mais ces exercices permettent de repérer les maillons faibles, d’ajuster les plans de crise, et surtout de rappeler que la catastrophe n’est pas une affaire de science-fiction. En 2016, la Seine avait déjà flirté avec les 6,10 mètres ; il avait suffi de deux jours pour paralyser musées, voies sur berges et métro. On mesure le chemin qui reste à parcourir pour passer du réflexe “selfie sur les quais” au réflexe “sac d’évacuation prêt”.


L’opération “Paris inondé” s’inscrit dans la journée nationale de la résilience : une manière de dire qu’il ne suffit plus de bâtir des digues, il faut aussi entraîner les esprits. Derrière les sourires institutionnels, le message est clair : le risque n’est pas une hypothèse, mais une échéance. Et si la ville prend des allures de plateau de cinéma pendant une journée, c’est sans doute le prix à payer pour ne pas rejouer, un jour, le scénario pour de vrai.



Pas d’hommes-grenouilles, mais...


Cette fois, pas d’hommes-grenouilles pour sauver la République ni de plongeon héroïque sur les marches de l’Hôtel de Ville, à un milliard d'euros. On ne verra pas non plus Ouderà-Castera griller la politesse à Madame Hidalgo sur un radeau médiatique, ni un aréopage de journalistes trempés jusqu’au verbe pour commenter la décrue morale de la capitale. Pour l’heure, si Paris se noie, c’est surtout sous le poids de sa dette, de ses travaux sans fin et de son humour en berne. La seule marée qui menace encore la ville, c’est celle des impôts locaux. Mais qu’on se rassure : ce désastre-là, il est inutile de le simuler...



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Ce que l’IA voit… dans la crue
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Elle n’a pas peur. L’eau monte, les serveurs s’éteignent, les écrans s’assombrissent : et elle, impassible, continue d’observer. L’intelligence artificielle, privée d’énergie mais non de mémoire, reconstitue Paris sous l’eau comme on rejoue un rêve ancien. La Seine s’étale lentement sur les boulevards, reflétant les dômes, les ponts et les regrets. Une archive liquide de la civilisation.

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