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La poudre des élites

Irène Adler

Un article de

Laurent Vallet, président de l’INA (Institut National de l'Audiovisuel), suspendu après avoir été surpris en train d’acheter de la cocaïne à un mineur. Pierre Palmade fracassé par ses excès. Andy Kerbrat, député LFI, pris la main dans le sachet de 3-MMC. Ces faits rappellent brutalement que le mythe de la poudre blanche dans les sphères de pouvoir, du spectacle ou de la politique n’est pas qu’une rumeur mondaine : c’est une réalité fragile, où le prestige se confond avec l’addiction.

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Irène Adler
L’ivresse du contrôle

La cocaïne n’est pas une drogue “comme les autres” : son imaginaire dépasse son effet chimique. Elle a longtemps été la signature des élites, des backstages de rock aux salons feutrés du pouvoir. Une substance qui promet l’infaillibilité : tenir plus longtemps, parler plus vite, croire plus fort. L’illusion de l’homme augmenté par un grain de poudre. C’est ce que chantait Eric Clapton dans Cocaine : she don’t lie, she don’t lie (elle ne ment pas)… 

Sauf qu’elle ment, toujours.



Une histoire de distinction

La poudre n’est pas née dans les années 80 avec les boîtes new-yorkaises et les chemises ouvertes sur l’or. Elle remonte bien plus loin : Freud lui-même l’expérimenta au XIXᵉ siècle comme médicament miracle, persuadé qu’elle pouvait soigner l’angoisse et la fatigue. Dans les années folles, elle circulait dans certains cercles mondains au même titre que le champagne. Puis vint l’époque des yuppies et de la coke generation, où la poudre blanche devint l’emblème de Wall Street et des excès orgiaques.


Toujours le même parfum : non pas une drogue populaire, mais un signe de distinction, de désinhibition sexuelle, une vulgarité élitiste qui se cache derrière des portes capitonnées.



De l’INA aux plateaux télé

Le cas Vallet a quelque chose d’ironique, presque grotesque : l’homme qui dirigeait l’institution chargée de conserver la mémoire audiovisuelle de la France se retrouve effacé en quelques heures, emporté par une banale transaction de 600 euros. Comme si la cocaïne n’était plus seulement la drogue des fêtes privées, mais aussi celle qui fait tomber les présidents d’établissement public. Le rideau se déchire, et derrière, c’est la banalité d’un deal au coin de rue. Un acte presque mineur, comme l'âge du vendeur...


À la télévision, les noms circulent depuis longtemps. Jean-Luc Delarue s’est brûlé dans ses dépendances. Thierry Ardisson ou Cyril Hanouna, régulièrement cités à mots couverts, n’ont jamais été pris ni condamnés, mais ils en ont parlé, voire s’en sont vantés.


L’imaginaire collectif retient que dans le milieu du “direct” et de l’ego surexposé, l’énergie “supplémentaire” ne tombe pas toujours du ciel.



Politiques sous rumeur

Pierre Palmade incarne la chute éclatante : accident, procès, bracelet, drame. Mais d’autres noms hantent les couloirs. Le député LFI Andy Kerbrat, interpellé en 2024 pour 3-MMC, a reconnu ses failles et entamé des soins.


Pour Emmanuel Macron ou Volodymyr Zelensky, ce ne sont que des rumeurs insistantes : rien de prouvé, rien de public, mais un parfum qui persiste, alimenté par l’idée que tout dirigeant doit tenir des cadences surhumaines. Comment font-ils ?



Le libertinage en poudre

Il faut rappeler que la cocaïne n’a jamais été seulement une question d’énergie : elle est aussi liée à la transgression. Prise en ligne, elle évoque le secret partagé, le cercle fermé, le privilège. Elle accompagne les fêtes nocturnes où l’alcool ne suffit plus, où le libertinage se pare d’un dernier interdit. 


La poudre blanche a toujours eu cette double fonction : carburant et étendard. Montrer qu’on en consomme, c’est braver la loi, afficher son appartenance à un monde au-dessus des règles communes. Le snobisme a rarement été aussi chimiquement incarné. 



Les mirages de la poudre

Au fond, la cocaïne n’est pas la drogue du génie : elle est celle du mirage. Elle promet d’accélérer les répliques, de gommer les silences, d’habiller la fatigue. Elle attire ceux qui ont peur du vide, les dirigeants qui ne peuvent pas se taire, les artistes qui redoutent l’ennui. Elle est le carburant du toujours-plus, dans un monde qui exige la performance sans fin : qu’elle soit professionnelle, sociale ou sexuelle.


Mais ce carburant brûle vite et laisse des ruines. Derrière les paillettes, les carrières fracassées et les secrets judiciaires, il reste l’image d’un élitisme fragile : ces hommes et femmes qu’on croyait invincibles, se révélant prisonniers d’une poudre qui, comme l’univers lui-même, se dilue toujours dans le néant.


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“La ligne qui me tient”
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Ce soir, il y a une fête en mon honneur, chez Marc et Michelle. Ils font toujours les choses avec goût : nappes blanches, champagne qui claque, musique bien choisie, et ce parfum de tentation qui flotte dans les couloirs. Les filles riront trop fort, les regards s’échangeront dans les coins discrets, il y aura de la volupté à portée de main. Et moi, je dois assurer. Être brillant, séduisant, incassable. On m’attend, je le sens.

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