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Les cordes d’un collectionneur du monde

Cléo Delarque

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Dans son grenier, 160 instruments à cordes venus des cinq continents. Jean-Alain Somville, doux maniaque d’organologie, transforme sa passion en mémoire vivante.

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Cléo Delarque

Ils ont des maisons pleines de tiroirs, de cartons, de vitrines. Ils collectionnent des cailloux, des capsules de bière, des jouets de bois ou des timbres défraîchis. Ils passent pour des originaux, on les appelle volontiers des fêlés : mais de cette fêlure par où passe la lumière. "Sans eux, les objets n’auraient pas d’âme."


Jean-Alain Somville appartient à cette confrérie de doux maniaques. Sauf que ses objets à lui ne sont pas des coquillages ni des cartes postales : ce sont des instruments de musique. Pas deux ou trois, non. Cent soixante, et tous à cordes.


On entre dans son univers comme dans un grenier fabuleux où chaque pièce, chaque caisse de résonance, chuchote une histoire. Somville n’est pas un marchand de poussière mais un arpenteur du monde par ses sonorités. Il a publié un livre "C'est dans mes cordes" au sous-titre modeste et facétieux, Fragments d’organologie aléatoire. Rien d’un traité sec ou d’une thèse d’université : plutôt une promenade amoureuse parmi ses trouvailles. Un inventaire où l’érudition se fait complice, où les instruments racontent autant l’histoire des peuples que l’obsession de celui qui les a recueillis.


Il y a là des luths aux éclats orientaux, des valiha de Madagascar tressées de bambou, des kamanche persans dont l’archet vous arrache au temps. Il y a les guitares japonaises aux formes parfois improbables, les Höfner à la silhouette familière des Beatles, et jusque dans un coin un banjo cabossé qui semble porter sur sa peau tendue tout le blues du delta. Somville ne hiérarchise pas : la guitare mythique côtoie l’instrument brinquebalant acheté trois fois rien sur un marché. Car pour lui, l’essentiel est ailleurs : dans cette étrange fraternité des cordes qui vibrent.


Son livre ressemble à un carnet de route. On y croise le cümbüs turc, improbable cousinage d’oud et de mandoline. On rit avec ces “bidules pour les nuls” : instruments bricolés au siècle dernier, censés transformer n’importe quel amateur en virtuose en dix minutes chrono. On remonte les routes de la soie, on traverse l’Iran, la Chine, le Japon. Puis l’on revient dans nos salles de concerts familières, avec les violons et leurs variations infinies. Chaque objet est un passeport, chaque note une frontière franchie.


Somville raconte aussi ses détours, ses malentendus. Adolescent, dit-il, il n’était pas fait pour devenir musicien ; c’est la rencontre obstinée avec les instruments qui l’a happé. Ce qui aurait pu rester un caprice s’est mué en vocation : celle de conserver, documenter, photographier, expliquer. L’organologie, discipline savante, devient sous sa plume une aventure humaine. Comme s’il nous disait : “Regardez, touchez, écoutez. Derrière chaque corde tendue, il y a la vie des hommes.


Bien sûr, il y a d’autres collectionneurs tout aussi acharnés. Celui qui empile des voitures miniatures, celle qui recense toutes les éditions d’un même roman, celui qui passe sa vie à chiner des vinyles obscurs. On les croise dans des foires, sur des vide-greniers, et souvent on les prend pour des excentriques. Mais quand leurs trésors deviennent partage, quand ils ouvrent leurs caves et leurs vitrines, ils transforment leur obsession en patrimoine commun.


Jean-Alain Somville est de cette trempe-là. Son capharnaüm de cordes n’est pas un musée figé, mais une invitation au voyage. Chaque instrument y garde sa voix, parfois ténue, parfois tonitruante. À travers lui, on découvre que les “cinglés” ne sont pas seulement des maniaques attendrissants : ils sont les passeurs d’une mémoire dont nous ne soupçonnions même pas qu’elle était en danger. Sans eux, nous n’entendrions plus ce que résonne le monde.


Parcourez l’ensemble de ses 160 instruments, leurs récits, leurs voyages et leurs résonances, poursuivez le voyage en acquérant son livre, à offrir et à s'offrir :

👉 C’est dans mes cordes – Éditions Panache



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Dans le grenier des cordes
Dans le grenier des cordes

Entre guitares familières et instruments venus d’ailleurs, Jean-Alain Somville a transformé son grenier en un monde à part. Une visite poétique parmi ses 160 trésors à cordes.

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