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Cet été, mieux vaut éviter d’aller aux Urgences

Aldrine Autrumay

Un article de

Et si l’été 2025 marquait le point de bascule d’un système à bout de souffle ?


Le ciel est bleu sur la France, les valises s’entassent dans les coffres, les thermomètres grimpent. Et pendant que les vacanciers cherchent l’ombre, l’hôpital, lui, vacille.

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Aldrine Autrumay

Début juillet, plus de 110 services d’urgences affichent déjà une tension qualifiée de « critique ». À Montélimar, Compiègne ou Brive, on ne parle même plus de fermeture exceptionnelle : c’est désormais la norme. Les urgences ferment la nuit, le week-end, ou tournent au ralenti par défaut de personnel. Et ce sont les établissements voisins qui absorbent la surcharge… jusqu’à la rupture.


Derrière les portes battantes, les visages sont las, les gestes précis mais tendus. Un urgentiste de la Loire confie : « Le plus dur, ce n’est pas la fatigue physique. C’est de devoir choisir qui on soigne bien, et qui on expédie ». Dans le Nord, un infirmier décrit ses nuits de treize heures d’affilée, sans pause ni relève, comme une nouvelle routine. « On nous parle de productivité, mais on travaille à flux cassé. Il n’y a plus rien à optimiser ».


Comment en est-on arrivé là ? Depuis des années, les signaux d’alerte s’accumulent. Le Ségur de la santé, lancé en 2020, avait promis un renouveau, des investissements, des revalorisations salariales. Mais sur le terrain, les effets se sont dissipés dans le sable administratif. C’est Jean-Louis Borloo qui, en quelques mots, a livré l’un des constats les plus lucides de ces dernières années : « Les dépenses administratives dans l’hôpital ont progressé de 35 %, les dépenses de soins de 10 % » !


Car c’est là que réside le paradoxe français : un hôpital technologiquement en pointe, mais humainement déserté. Les établissements sont dotés de scanners ultrarapides, de logiciels d’aide au diagnostic, de systèmes automatisés pour trier les priorités… Mais plus personne pour tenir la main. Plus assez de bras pour rassurer, surveiller, ou simplement regarder les patients dans les yeux. Même la médecine d’urgence, censée être le dernier filet du système, semble glisser hors du réel, victime d’une double peine : surcharge permanente et perte de sens.


Certains s’en accommodent. On explique que l’été est toujours une saison « à risques », que les tensions sont conjoncturelles, qu’il faut mieux répartir les flux. Mais le ton a changé. Les médecins ne parlent plus de fatigue. Ils parlent de désespoir professionnel, de départs définitifs, de reconversions accélérées. On évoque moins la crise… que la bascule.


Peut-on encore parler de service public, quand l’accès aux urgences devient un jeu de hasard ? Peut-on encore croire à un système solidaire, quand les plus fragiles, personnes âgées isolées, familles sans voiture, zones rurales oubliées, sont les premiers à rester sur le carreau ?


Il y a, dans cette dégradation continue, quelque chose de plus profond qu’un problème budgétaire ou organisationnel. Ce qui manque le plus, peut-être, ce n’est pas la pluie de moyens, ni même un plan d’urgence de plus. Ce qui manque, ce n’est pas un plan de plus ni un slogan réformateur.


Ce qui manque, c’est la capacité à faire nation autour de ce qui compte vraiment la santé, mais aussi l’éducation, la justice. Or ces piliers s’effondrent les uns après les autres, dans une indifférence administrative polie. La France est structurellement malade.


Il ne reste alors qu’un constat, sec et glacial : c’est la République elle-même qu’on place en observation, en soins palliatifs, faute de soins intensifs.


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