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13 octobre 1917 : quand le soleil a défié la raison

François Singer

Un article de

Ce n’était pas une vision, ni une hallucination isolée. Ce jour-là, à Fátima, au Portugal, des dizaines de milliers de personnes, dont des athées convaincus, des journalistes anticléricaux, des scientifiques, des soldats, affirment avoir vu le soleil danser dans le ciel. Certains crient, d’autres s’effondrent, beaucoup prient. Tous disent la même chose : quelque chose s’est produit.

Depuis plus d’un siècle, le 13 octobre 1917 demeure le plus grand mystère collectif documenté de l’ère moderne : un épisode où la raison elle-même semble avoir vacillé.

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François Singer

Ce jour-là, le Portugal retient son souffle. Il pleut depuis l’aube sur la plaine de la Cova da Iria, à Fátima. Et pourtant, sous des parapluies battus par le vent, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants patientent. Ils sont venus voir si la promesse faite par trois petits bergers depuis le mois de mai se réalisera : un miracle annoncé pour midi. À douze heures précises, la pluie cesse. Le soleil perce les nuages. Et l’impossible semble se produire.


Selon les récits concordants, l’astre se met à “danser” : il vibre, tourne sur lui-même, lance des éclats rouges, bleus, violets. Le sol, les visages, les arbres se teintent de couleurs étranges. La foule se fige, puis s’écrie : certains tombent à genoux, d’autres pleurent ou prient à haute voix.

Quelques-uns, terrorisés, croient vivre la fin du monde. D’autres, incrédules, constatent simplement que leurs vêtements, trempés quelques minutes plus tôt, sont maintenant secs.


Mais ce qui rend le 13 octobre 1917 absolument fascinant, c’est que cette scène n’a pas été racontée seulement par des croyants. Des journalistes laïcs, des scientifiques, des militaires, des citoyens sceptiques venus pour se moquer ont tous rapporté le même phénomène visuel, chacun avec ses mots, mais avec une conviction partagée : quelque chose s’est produit.


Le plus célèbre d’entre eux s’appelle Avelino de Almeida, rédacteur en chef du grand quotidien anticlérical O Século. Envoyé sur place pour dénoncer l’imposture, il revient bouleversé. Le 15 octobre, son article sidère le pays :

« Le soleil tremblait, dansait, tournait sur lui-même comme une roue de feu… Le spectacle était incroyable. La foule criait, pleurait, priait. »

L’homme n’était pas mystique ; il appartenait à une presse farouchement rationaliste. Et pourtant, il écrit ce qu’il a vu. Le témoignage d’un adversaire de la foi devient la première pierre d’un dossier qui divise encore scientifiques et théologiens.


Parmi les autres observateurs, le professeur José Maria de Almeida Garrett, de l’université de Coimbra, parle d’un “disque oscillant” et d’une “luminosité changeante”. Des officiers républicains, pourtant hostiles à l’Église, évoquent un “phénomène effrayant, mais réel”. Des habitants des villages voisins, jusqu’à quarante kilomètres de là, affirment avoir vu le ciel virer au rouge et les paysages se colorer d’un violet métallique. Cette cohérence des témoignages, par-delà les croyances, intrigue toujours.


Les astronomes, eux, ne relèvent aucune anomalie solaire. Pas de tache, pas d’éruption, pas de rotation détectée. La lumière du soleil, ailleurs sur Terre, reste stable. Les hypothèses rationnelles se succèdent : effet d’optique dû à la pluie et à l’humidité ; illusion collective provoquée par la fixation prolongée du soleil ; parhélie, ce phénomène de halos lumineux autour de l’astre. Toutes sont plausibles, aucune ne suffit à tout expliquer. Comment un même effet aurait-il pu être perçu à des dizaines de kilomètres ? Pourquoi des observateurs si différents décrivent-ils la même scène ?


L’Église attendra treize ans avant de trancher. En 1930, elle reconnaît officiellement les apparitions et autorise le culte de Notre-Dame de Fátima. Mais la vraie énigme, c’est peut-être moins ce qui s’est produit que ce que chacun y a vu. Pour les croyants, un signe divin. Pour les sceptiques, une illusion collective. Pour les historiens, une expérience rare : celle d’un peuple entier projetant sa peur et son espérance dans le ciel.


Un siècle plus tard, Fátima demeure l’un des lieux de pèlerinage les plus visités du monde. Les savants, eux, continuent de s’interroger. Car ce 13 octobre 1917, la foi et la raison n’ont pas seulement coexisté : elles ont regardé ensemble vers le soleil : et, pour un instant, elles ont vu la même chose.



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