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Silence assourdissant autour des chrétiens massacrés

Quentin Règles

Un article de

Au Congo, soixante-dix fidèles abattus en pleine veillée funèbre. En France, trois brèves dans la presse. Dans le monde, des communiqués tièdes, quelques dépêches, et le silence. Pourquoi les morts chrétiens, pourtant les plus nombreux chaque année en raison de leur foi, n’indignent-ils presque personne ?

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Quentin Règles

Ntoyo, Nord-Kivu, 8 septembre 2025. Dans ce village congolais, l’horreur a pris la forme d’une veillée funèbre transformée en boucherie : au moins soixante et onze morts, femmes, enfants, vieillards. Les ADF, affiliés à l’État islamique, ont frappé une nouvelle fois. Des dizaines de corps, des maisons incendiées, des survivants abandonnés à la douleur.


Et après ? Trois brèves dans la presse française (Le Monde, RFI, L’Express), une dépêche AFP reprise par TV5 Monde, un communiqué convenu du Quai d’Orsay. À l’international, Reuters a compté les cadavres, l’ONU a publié un message “profondément choqué”. Puis plus rien. Pas de plateau télé, pas d’indignation virale sur les réseaux sociaux, pas de cortège d’ONG. Un massacre invisible.



Le silence politique et médiatique


On se souvient des unes de journaux après Charlie Hebdo, du #JeSuisCharlie déployé jusque dans les cours d’école. On se souvient du concert mondial d’indignation après le 7 octobre en Israël, ou après l’invasion de l’Ukraine. Mais pour Ntoyo, silence. Ni chef d’État occidental, ni grande capitale n’a pris la peine de hausser le ton. Pas même un mot appuyé des organisations dites humanistes, féministes, ou défenseures des minorités.

L’Afrique des Grands Lacs n’intéresse plus. Et les chrétiens d’Afrique, encore moins.



Les chrétiens : premières victimes de la foi


Les chiffres sont connus, mais ils dérangent : selon Open Doors, environ 4 500 chrétiens sont tués chaque année dans le monde en raison directe de leur foi. Les chrétiens représentent aujourd’hui le groupe religieux le plus ciblé, de manière constante et documentée.

  • En Afrique, du Nigeria à la RDC, chaque mois des dizaines d’églises sont incendiées, des villages chrétiens décimés.

  • En Asie, du Pakistan à l’Inde, conversions forcées, mariages imposés, discriminations sociales rythment le quotidien.

  • Au Moyen-Orient, berceau du christianisme, la présence chrétienne s’est effondrée en une génération.

Ces morts, ces expulsions, ces humiliations ne sont pas des bavures ethniques ou des règlements de comptes politiques : ils sont tués parce qu’ils sont chrétiens.



Et les autres religions ?


Faut-il rappeler que les juifs ont payé de leur sang le 7 octobre, plus de 1 200 victimes en une journée : tuées parce qu’ils étaient juifs ? Faut-il rappeler que les Rohingyas, musulmans en Birmanie, ont subi un nettoyage ethnique en 2017, avec des milliers de morts et des centaines de milliers d’exilés ? Faut-il rappeler que les Yazidis, minorité oubliée d’Irak, ont été massacrés par Daesh en 2014, plusieurs milliers en quelques semaines ?


Oui, toutes les religions connaissent leur lot de persécutions. Mais aucune ne cumule, année après année, sur tous les continents, autant de victimes en raison de la foi elle-même que les chrétiens. Les juifs sont les plus exposés en proportion, les musulmans parfois massacrés dans des guerres fratricides à forte dimension ethnique... mais pas parce qu'ils sont musulmans.


Pour les chrétiens, il s’agit d’une régularité glaçante : près de 5 000 morts chaque année, sans relâche.



L’indignation sélective

Alors pourquoi ce silence ? Pourquoi ces ONG si promptes à dénoncer la moindre entorse aux droits humains ne trouvent-elles pas de mots pour ces familles égorgées ? Pourquoi les grandes voix féministes se taisent-elles quand des femmes chrétiennes sont violées, mariées de force, converties sous contrainte ? Pourquoi les institutions internationales, si bavardes d’ordinaire, se contentent-elles de communiqués fades ?


Pourquoi la jeunesse européenne, brandit-elle, sans retenue, le drapeau palestinien, s’indigne pour Gaza, mais détourne les yeux de ces victimes qui n’ont commis qu’un crime : être chrétiennes ?


La réponse est peut-être trop simple, trop dérangeante : le christianisme fait partie de l’Occident, et l’Occident a honte de lui-même. Honte de son héritage, honte de son histoire, honte de sa foi.



La honte !


À Ntoyo, les morts ont été recouverts de boue, et leur mémoire recouverte de silence.

Pourquoi ce silence quand il s’agit de chrétiens ?

Faut-il avoir honte d’être chrétiens ? Ou faut-il, plus encore, avoir honte d’avoir honte ?



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Méditation sur le silence
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