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Le venin qui soigne : abeilles et guêpes contre le cancer du sein

Luna Myriandreau

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Et si le remède venait du dard ? Depuis quelques années, des chercheurs étudient les effets spectaculaires du venin d’abeille ou de guêpe sur les cellules cancéreuses. En laboratoire, certains peptides naturels parviennent à détruire des tumeurs en quelques minutes. Loin d’un buzz ésotérique, cette piste scientifique intrigue, fascine, mais reste hautement expérimentale.

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Luna Myriandreau

Ils piquent, mais ils pourraient bientôt soigner. Depuis 2020, des études menées en Australie, au Brésil ou en Corée du Sud se penchent sérieusement sur une idée étonnante : utiliser le venin d’abeille ou de guêpe pour combattre le cancer du sein. À première vue, cela semble absurde. Pourtant, dans certains laboratoires, les cellules tumorales ne rigolent plus.


La molécule clé, dans le cas des abeilles, s’appelle mélittine. Ce peptide naturellement présent dans le venin est capable, en milieu contrôlé, de percer les membranes cellulaires de certains cancers particulièrement agressifs, comme les formes triple négatif ou HER2-positif. Et ce, en moins d’une heure, selon une étude australienne publiée en 2020. À la différence des traitements classiques, la mélittine semble épargner les cellules saines, une qualité précieuse dans la lutte contre les effets secondaires.


Chez les guêpes, une autre molécule retient l’attention : MP1, issue d’une espèce brésilienne appelée Polybia paulista. Elle aussi attaque les cellules cancéreuses en ciblant une particularité de leur membrane lipidique. Et comme souvent dans la nature, elle agit vite. Trop vite, peut-être, pour que le corps humain l’encaisse sans précaution.


Car toute la difficulté est là. Ces venins sont puissants, mais ils sont aussi allergènes, voire toxiques, en dehors d’un cadre maîtrisé. Leur action doit être contenue, dirigée, encapsulée. C’est tout l’enjeu de la recherche actuelle : comment cibler les tumeurs sans agresser l’organisme ? Des équipes travaillent sur des nanoparticules, des vecteurs intelligents, des combinaisons avec la chimiothérapie pour maximiser l’efficacité tout en réduisant les risques.


Il ne s’agit donc pas d’acheter une ruche pour soigner un cancer. Pas plus qu’il ne faut croire aux vertus spontanées de l’apithérapie sauvage. Ce qui se joue ici, c’est la transformation d’un poison ancestral en outil biomédical de précision. Un renversement fascinant : ce qui détruit, pourrait peut-être sauver.


Et le phénomène ne semble pas limité au cancer du sein. D’autres tumeurs, parfois plus rares ou plus résistantes aux traitements classiques, réagissent elles aussi à ces venins naturels. Des recherches ont été menées sur des cancers du cerveau (notamment le glioblastome), de la prostate, du poumon, du pancréas, ou encore sur certaines leucémies. 


Là aussi, les résultats en laboratoire sont frappants : les peptides issus d’abeilles ou de guêpes détruisent les cellules cancéreuses en épargnant les saines, à condition d’être précisément dosés et dirigés. 


La mélittine, par exemple, semble capable de franchir la barrière protectrice du cerveau, un exploit en soi. Mais dans tous les cas, une même exigence s’impose : encapsuler, cibler, sécuriser. Car ce qui tue bien tue aussi vite. Sans vecteur adapté, le poison reste poison.


À ce jour, aucun essai clinique de grande ampleur n’a validé l’usage du venin d’insectes chez l’humain contre le cancer. Mais les signaux sont prometteurs. Comme souvent en science, la route est longue, et semée de prudence. Pourtant, l’idée d’un futur où l’on guérit avec des dards n’a jamais été aussi sérieuse.


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