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Taxis sans chauffeur : Londres s’envole, Paris temporise

Nicolas Guerté

Un article de

Waymo, la filiale de Google, a confirmé l’arrivée de ses taxis autonomes à Londres en 2026. Une première européenne qui propulse le Royaume-Uni à l’avant-garde de la mobilité sans conducteur, pendant que la France, pourtant pionnière des essais, continue d’hésiter entre prudence et ambition.

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Nicolas Guerté
Londres en éclaireur, Paris "after"


Le futur se dessinera peut-être sur les rives de la Tamise.

Dès l’an prochain, Waymo testera ses voitures autonomes dans les rues de Londres avec un opérateur de sécurité à bord. Si tout se passe comme prévu, 2026 marquera la naissance du premier service de taxis sans chauffeur en Europe.


Aux États-Unis, l’entreprise affiche déjà des résultats impressionnants : plus de 25 millions de kilomètres parcourus sans incident majeur, un taux de sinistres corporels inférieur de 92 % à celui des conducteurs humains selon Swiss Re et The Verge.

Là-bas, la voiture autonome n’est plus un prototype, c’est un produit.

En France, les navettes autonomes de la RATP ont déjà transporté des milliers de passagers sans accroc, au bois de Vincennes ou sur le plateau de Saclay. Mais ces expériences restent confinées à des zones balisées. Aucun véhicule sans conducteur n’a encore obtenu le droit de circuler librement dans Paris.

Techniquement, la France sait faire.

Juridiquement et culturellement, elle ne s’y résout pas encore.



Pourquoi faire confiance à un pilote automatique, et pas à une voiture ?


La question paraît absurde : depuis des décennies, les avions décollent et atterrissent presque seuls. Pourtant, le même automatisme appliqué à une voiture continue de nous angoisser.

Pour comprendre cette méfiance, il faut comparer deux mondes : celui de l’air, ultra-structuré, et celui de la route, imprévisible.


Dans le ciel, tout est prévu : trajectoires planifiées, altitudes fixées, météo anticipée, surveillance permanente par les tours de contrôle.

Un autopilote ne « pense » pas : il exécute. Il suit des lois physiques et des trajectoires connues. Et s’il faillit, le pilote humain reprend la main instantanément.

Sur terre, c’est une autre affaire. La voiture autonome doit identifier, classer et anticiper en permanence des milliers de variables : un piéton qui hésite, un vélo qui déboîte, un feu mal orienté, une chaussée effacée. Elle ne suit pas une ligne : elle interprète le monde.


La différence n’est pas seulement technologique, elle est environnementale.

L’avion évolue dans un espace régulé et coopératif ; la voiture, dans un écosystème chaotique où chaque acteur - humain, animal, machine - agit à sa façon.

Un système aérien certifié comme sûr à 99,99 % est perçu comme parfait. Sur la route, la même fiabilité provoquerait un scandale : une erreur sur dix mille trajets, et c’est la une des journaux.



L’intelligence de la route, un casse-tête scientifique


Les ingénieurs de Waymo et de Tesla le disent eux-mêmes : « voir » le monde est facile, le comprendre ne l’est pas.

Le lidar et les caméras repèrent un piéton ; encore faut-il savoir s’il va traverser, courir, hésiter.

L’intelligence artificielle de conduite repose sur des millions d’heures d’apprentissage machine et sur des cartes en trois dimensions d’une précision au centimètre près. Mais aucun réseau routier, pas même celui de Paris, n’est encore cartographié avec le niveau de détail requis pour une navigation autonome complète.


Dans l’air, les coordonnées sont stables.

Sur la route, elles changent tous les matins : un panneau déplacé, un chantier improvisé, un camion stationné à moitié sur la voie.

C’est là que se joue la différence : le ciel ne ment jamais, la rue, si.



Le facteur humain : la confiance et le contrôle


Ce que redoute le conducteur, ce n’est pas la machine, c’est la perte du contrôle.

Dans un avion, on délègue sans le voir ; dans une voiture, on assiste à chaque décision.

La moindre hésitation d’un robot-taxi, un freinage trop doux ou un virage trop prudent, suffit à réveiller le doute.

Or, les chiffres montrent que 90 % des accidents de la route sont dus à des erreurs humaines. Le conducteur n’est pas rationnel, il est émotionnel : il se sent en sécurité quand il agit, même mal.


Les constructeurs l’ont compris.

C’est pourquoi les voitures de demain parleront, expliqueront leurs décisions, afficheront leur raisonnement.

La bataille de la voiture autonome ne sera pas celle du capteur, mais celle de la pédagogie : apprendre à faire confiance à une machine qui conduit mieux que nous, sans avoir besoin de le prouver à chaque virage.



2030, la ligne d’horizon


En France, le calendrier réaliste évoque une généralisation des robot-taxis autour de 2030.

Entre-temps, les expérimentations s’étendront à la petite couronne, puis à certains pôles économiques, sous supervision humaine.

La technologie sera prête bien avant que nous le soyons.


Waymo n’a pas seulement pris une avance industrielle : elle a ouvert une brèche culturelle.

La voiture autonome n’est plus un rêve californien, c’est une équation britannique : à défaut de devenir vraiment européenne.

Et la réponse, comme souvent, dépendra moins des circuits imprimés que de nos circuits mentaux.


La France, autrefois patrie des ingénieurs et des inventeurs, avance aujourd’hui sous le joug du principe de précaution et des directives de Bruxelles.

Nos technocrates ont troqué l’audace pour la conformité : le progrès attend qu’on lui signe un formulaire.



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