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The Line : la ville-mirage de l’Arabie saoudite ?

Irène Adler

Un article de

En 2021, Mohammed ben Salmane promettait au monde une cité futuriste longue de 170 kilomètres, sans voitures ni émissions polluantes, baptisée The Line. Quatre ans plus tard, le chantier de NEOM, vitrine pharaonique de l’Arabie saoudite, avance, mais loin des ambitions initiales. Derrière l’utopie d’une ville écologique et technologique, les critiques s’accumulent : coûts colossaux, retards, controverses sociales et environnementales.

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Irène Adler
Un rêve vertical dans le désert

Le projet est né d’une vision spectaculaire : une bande urbaine rectiligne, de 200 mètres de large et 500 mètres de haut, qui devait s’étirer sur 170 kilomètres au nord-ouest du royaume, près de la mer Rouge. The Line devait accueillir 9 millions d’habitants, protégés derrière des façades-miroirs et organisés en modules superposés. Les voitures devaient disparaître, remplacées par un train à grande vitesse circulant d’un bout à l’autre en vingt minutes. La ville promettait zéro émission de carbone, une consommation d’eau recyclée, et un urbanisme compact censé préserver la nature alentour.



La réalité du chantier

Quatre ans plus tard, la promesse a été réduite. Selon plusieurs sources proches du projet, seuls quelques kilomètres de The Line sont actuellement en construction, bien loin des 170 annoncés. Les délais s’allongent, les coûts s’envolent : plus de 500 milliards de dollars pour l’ensemble de NEOM, dont The Line n’est qu’une composante. Le climat désertique, les difficultés d’approvisionnement en matériaux et en eau, et la complexité logistique d’un tel chantier ralentissent la progression. Les images diffusées par la presse saoudienne montrent des travaux réels, mais circonscrits, donnant l’impression d’un projet vitrine davantage que d’une future mégalopole.



Une vitrine géopolitique

Pour le prince héritier Mohammed ben Salmane, The Line dépasse le cadre architectural. C’est un outil d’image et de puissance, conçu pour incarner la stratégie “Vision 2030” : diversifier l’économie, attirer des investisseurs étrangers, préparer l’après-pétrole. La cité est pensée comme une vitrine mondiale, capable de séduire les entreprises technologiques, les startups et les touristes fortunés. Le pari rappelle d’autres capitales construites pour symboliser la modernité — Brasilia au Brésil dans les années 1960, ou Masdar City aux Émirats arabes unis, restée en partie inachevée.



Les controverses

Derrière les images spectaculaires, les critiques se multiplient. Les ONG dénoncent le déplacement forcé de tribus locales, notamment les Howeitat, certaines ayant rapporté des arrestations et même des morts lors d’opérations de relogement. L’impact écologique interroge : artificialiser des centaines de kilomètres de désert sous une façade de verre implique un coût environnemental massif. Sur le plan social, vivre dans un couloir urbain hyperdense suscite des doutes : qu’en sera-t-il du quotidien, de l’accès aux espaces ouverts, de la liberté de mouvement ?



Mirage ou préfiguration ?

The Line illustre une tension contemporaine : d’un côté, l’attrait pour des villes compactes, technologiques, pensées pour la neutralité carbone ; de l’autre, la crainte d’une dystopie où la surveillance et la dépendance énergétique domineraient. Si certains urbanistes y voient un laboratoire d’idées pour les cités de demain, d’autres redoutent un mirage hors-sol, révélateur des ambitions géopolitiques plus que des besoins humains. L’Arabie saoudite promet d’y loger des millions de personnes d’ici 2045. Mais pour l’instant, la ligne tracée dans le désert ressemble davantage à une vitrine qu’à une réalité vécue.



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On a beaucoup parlé de The Line, cette bande de verre et d’acier tracée dans le désert d’Arabie. Mais si on confiait le crayon, non pas à des urbanistes ou à un prince héritier, mais à une intelligence artificielle, que verrait-on apparaître sur la page blanche ?

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