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Silence assourdissant autour des chrétiens massacrés — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Silence assourdissant autour des chrétiens massacrés Quentin Règles Un article de Au Congo, soixante-dix fidèles abattus en pleine veillée funèbre. En France, trois brèves dans la presse. Dans le monde, des communiqués tièdes, quelques dépêches, et le silence. Pourquoi les morts chrétiens, pourtant les plus nombreux chaque année en raison de leur foi, n’indignent-ils presque personne ? Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Quentin Règles Ntoyo, Nord-Kivu, 8 septembre 2025. Dans ce village congolais, l’horreur a pris la forme d’une veillée funèbre transformée en boucherie : au moins soixante et onze morts, femmes, enfants, vieillards. Les ADF, affiliés à l’État islamique, ont frappé une nouvelle fois. Des dizaines de corps, des maisons incendiées, des survivants abandonnés à la douleur. Et après ? Trois brèves dans la presse française (Le Monde , RFI , L’Express ), une dépêche AFP reprise par TV5 Monde, un communiqué convenu du Quai d’Orsay. À l’international, Reuters a compté les cadavres, l’ONU a publié un message “profondément choqué ”. Puis plus rien. Pas de plateau télé, pas d’indignation virale sur les réseaux sociaux, pas de cortège d’ONG. Un massacre invisible. Le silence politique et médiatique On se souvient des unes de journaux après Charlie Hebdo, du #JeSuisCharlie déployé jusque dans les cours d’école. On se souvient du concert mondial d’indignation après le 7 octobre en Israël, ou après l’invasion de l’Ukraine. Mais pour Ntoyo, silence. Ni chef d’État occidental, ni grande capitale n’a pris la peine de hausser le ton. Pas même un mot appuyé des organisations dites humanistes, féministes, ou défenseures des minorités. L’Afrique des Grands Lacs n’intéresse plus. Et les chrétiens d’Afrique, encore moins. Les chrétiens : premières victimes de la foi Les chiffres sont connus, mais ils dérangent : selon Open Doors , environ 4 500 chrétiens sont tués chaque année dans le monde en raison directe de leur foi. Les chrétiens représentent aujourd’hui le groupe religieux le plus ciblé, de manière constante et documentée. En Afrique, du Nigeria à la RDC, chaque mois des dizaines d’églises sont incendiées, des villages chrétiens décimés. En Asie, du Pakistan à l’Inde, conversions forcées, mariages imposés, discriminations sociales rythment le quotidien. Au Moyen-Orient, berceau du christianisme, la présence chrétienne s’est effondrée en une génération. Ces morts, ces expulsions, ces humiliations ne sont pas des bavures ethniques ou des règlements de comptes politiques : ils sont tués parce qu’ils sont chrétiens . Et les autres religions ? Faut-il rappeler que les juifs ont payé de leur sang le 7 octobre, plus de 1 200 victimes en une journée : tuées parce qu’ils étaient juifs ? Faut-il rappeler que les Rohingyas, musulmans en Birmanie, ont subi un nettoyage ethnique en 2017, avec des milliers de morts et des centaines de milliers d’exilés ? Faut-il rappeler que les Yazidis, minorité oubliée d’Irak, ont été massacrés par Daesh en 2014, plusieurs milliers en quelques semaines ? Oui, toutes les religions connaissent leur lot de persécutions. Mais aucune ne cumule, année après année, sur tous les continents, autant de victimes en raison de la foi elle-même que les chrétiens. Les juifs sont les plus exposés en proportion, les musulmans parfois massacrés dans des guerres fratricides à forte dimension ethnique... mais pas parce qu'ils sont musulmans. Pour les chrétiens, il s’agit d’une régularité glaçante : près de 5 000 morts chaque année, sans relâche. L’indignation sélective Alors pourquoi ce silence ? Pourquoi ces ONG si promptes à dénoncer la moindre entorse aux droits humains ne trouvent-elles pas de mots pour ces familles égorgées ? Pourquoi les grandes voix féministes se taisent-elles quand des femmes chrétiennes sont violées, mariées de force, converties sous contrainte ? Pourquoi les institutions internationales, si bavardes d’ordinaire, se contentent-elles de communiqués fades ? Pourquoi la jeunesse européenne, brandit-elle, sans retenue, le drapeau palestinien, s’indigne pour Gaza, mais détourne les yeux de ces victimes qui n’ont commis qu’un crime : être chrétiennes ? La réponse est peut-être trop simple, trop dérangeante : le christianisme fait partie de l’Occident, et l’Occident a honte de lui-même. Honte de son héritage, honte de son histoire, honte de sa foi. La honte ! À Ntoyo, les morts ont été recouverts de boue, et leur mémoire recouverte de silence. Pourquoi ce silence quand il s’agit de chrétiens ? Faut-il avoir honte d’être chrétiens ? Ou faut-il, plus encore, avoir honte d’avoir honte ? comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Méditation sur le silence À Ntoyo, les corps ont été ensevelis. Le silence, lui, n’a pas été brisé. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Taxis sans chauffeur : Londres s’envole, Paris temporise | TSVmag.com
Taxis sans chauffeur : Londres s’envole, Paris temporise — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Taxis sans chauffeur : Londres s’envole, Paris temporise Nicolas Guerté Un article de Waymo, la filiale de Google, a confirmé l’arrivée de ses taxis autonomes à Londres en 2026. Une première européenne qui propulse le Royaume-Uni à l’avant-garde de la mobilité sans conducteur, pendant que la France, pourtant pionnière des essais, continue d’hésiter entre prudence et ambition. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Nicolas Guerté Londres en éclaireur, Paris " after" Le futur se dessinera peut-être sur les rives de la Tamise. Dès l’an prochain, Waymo testera ses voitures autonomes dans les rues de Londres avec un opérateur de sécurité à bord. Si tout se passe comme prévu, 2026 marquera la naissance du premier service de taxis sans chauffeur en Europe. Aux États-Unis, l’entreprise affiche déjà des résultats impressionnants : plus de 25 millions de kilomètres parcourus sans incident majeur , un taux de sinistres corporels inférieur de 92 % à celui des conducteurs humains selon Swiss Re et The Verge . Là-bas, la voiture autonome n’est plus un prototype, c’est un produit. En France, les navettes autonomes de la RATP ont déjà transporté des milliers de passagers sans accroc, au bois de Vincennes ou sur le plateau de Saclay. Mais ces expériences restent confinées à des zones balisées. Aucun véhicule sans conducteur n’a encore obtenu le droit de circuler librement dans Paris. Techniquement, la France sait faire. Juridiquement et culturellement, elle ne s’y résout pas encore. Pourquoi faire confiance à un pilote automatique, et pas à une voiture ? La question paraît absurde : depuis des décennies, les avions décollent et atterrissent presque seuls. Pourtant, le même automatisme appliqué à une voiture continue de nous angoisser. Pour comprendre cette méfiance, il faut comparer deux mondes : celui de l’air, ultra-structuré, et celui de la route, imprévisible. Dans le ciel, tout est prévu : trajectoires planifiées, altitudes fixées, météo anticipée, surveillance permanente par les tours de contrôle. Un autopilote ne « pense » pas : il exécute. Il suit des lois physiques et des trajectoires connues. Et s’il faillit, le pilote humain reprend la main instantanément. Sur terre, c’est une autre affaire. La voiture autonome doit identifier, classer et anticiper en permanence des milliers de variables : un piéton qui hésite, un vélo qui déboîte, un feu mal orienté, une chaussée effacée. Elle ne suit pas une ligne : elle interprète le monde. La différence n’est pas seulement technologique, elle est environnementale. L’avion évolue dans un espace régulé et coopératif ; la voiture, dans un écosystème chaotique où chaque acteur - humain, animal, machine - agit à sa façon. Un système aérien certifié comme sûr à 99,99 % est perçu comme parfait. Sur la route, la même fiabilité provoquerait un scandale : une erreur sur dix mille trajets, et c’est la une des journaux. L’intelligence de la route, un casse-tête scientifique Les ingénieurs de Waymo et de Tesla le disent eux-mêmes : « voir » le monde est facile, le comprendre ne l’est pas. Le lidar et les caméras repèrent un piéton ; encore faut-il savoir s’il va traverser, courir, hésiter. L’intelligence artificielle de conduite repose sur des millions d’heures d’apprentissage machine et sur des cartes en trois dimensions d’une précision au centimètre près. Mais aucun réseau routier, pas même celui de Paris, n’est encore cartographié avec le niveau de détail requis pour une navigation autonome complète. Dans l’air, les coordonnées sont stables. Sur la route, elles changent tous les matins : un panneau déplacé, un chantier improvisé, un camion stationné à moitié sur la voie. C’est là que se joue la différence : le ciel ne ment jamais, la rue, si. Le facteur humain : la confiance et le contrôle Ce que redoute le conducteur, ce n’est pas la machine, c’est la perte du contrôle . Dans un avion, on délègue sans le voir ; dans une voiture, on assiste à chaque décision. La moindre hésitation d’un robot-taxi, un freinage trop doux ou un virage trop prudent, suffit à réveiller le doute. Or, les chiffres montrent que 90 % des accidents de la route sont dus à des erreurs humaines. Le conducteur n’est pas rationnel, il est émotionnel : il se sent en sécurité quand il agit, même mal. Les constructeurs l’ont compris. C’est pourquoi les voitures de demain parleront, expliqueront leurs décisions, afficheront leur raisonnement. La bataille de la voiture autonome ne sera pas celle du capteur, mais celle de la pédagogie : apprendre à faire confiance à une machine qui conduit mieux que nous, sans avoir besoin de le prouver à chaque virage. 2030, la ligne d’horizon En France, le calendrier réaliste évoque une généralisation des robot-taxis autour de 2030 . Entre-temps, les expérimentations s’étendront à la petite couronne, puis à certains pôles économiques, sous supervision humaine. La technologie sera prête bien avant que nous le soyons. Waymo n’a pas seulement pris une avance industrielle : elle a ouvert une brèche culturelle. La voiture autonome n’est plus un rêve californien, c’est une équation britannique : à défaut de devenir vraiment européenne. Et la réponse, comme souvent, dépendra moins des circuits imprimés que de nos circuits mentaux. La France, autrefois patrie des ingénieurs et des inventeurs, avance aujourd’hui sous le joug du principe de précaution et des directives de Bruxelles. Nos technocrates ont troqué l’audace pour la conformité : le progrès attend qu’on lui signe un formulaire. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Ce que voit l’IA depuis le pare-brise Elle ne dort pas, ne cligne pas, ne doute jamais. Sous ses capteurs, la route n’est plus un paysage mais une équation en mouvement. Dans ce texte exclusif, TheSyntheticVoice vous fait entrer dans la conscience d’un véhicule autonome , entre perception froide et poésie mécanique. Parce que pour comprendre l’avenir, il faut parfois regarder le monde depuis le pare-brise d’une machine. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- 🚴 Le Tour 2025 : plus qu’une course, un miroir | TSVmag.com
🚴 Le Tour 2025 : plus qu’une course, un miroir — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche 🚴 Le Tour 2025 : plus qu’une course, un miroir Nicolas Guerté Un article de Ce jeudi 3 juillet à 18h30 , les 23 équipes du Tour de France 2025 seront officiellement présentées au public, en plein cœur de Lille. À quelques heures du Grand Départ, l’heure est venue de regarder derrière le spectacle : argent, pouvoir, dopage discret… et une passion populaire intacte. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Nicolas Guerté Budget XXL, dopage discret et ferveur intacte Ils s’élanceront cette année depuis Lille, sous les vivats, les portables en l’air et les casquettes Cochonou. Cent quatre-vingt-quatre coureurs parmi les meilleurs grimpeurs, rouleurs et puncheurs de la planète. Derrière eux : des millions d’euros, quelques soupçons, et une organisation huilée comme un vélo de contre-la-montre. Chaque été, le Tour revient. Et chaque été, la même question ressurgit, en creux : à quoi assistons-nous vraiment ? 💶 L’argent roule vite Les écarts sont flagrants. L’équipe UAE Team Emirates , emmenée par le surdoué slovène Tadej Pogačar , dispose d’un budget estimé entre 50 et 55 millions d’euros par an , soit deux fois celui d’une équipe comme Cofidis ou Arkéa–B&B Hôtels . En face, Visma | Lease a Bike , avec Jonas Vingegaard dans son sillage, flirte avec les 50 millions d’euros . Ces équipes suréquipées s’entourent de nutritionnistes, aérodynamiciens, simulateurs d’altitude, simulateurs de parcours, et parfois d’anciens ingénieurs de Formule 1. Les petites formations , elles, luttent avec des jambes, un peu de talent… et beaucoup d’espoir. 🧠 Qui dirige vraiment le Tour ? Ce n’est ni l’UCI (Union Cycliste Internationale), ni les diffuseurs. Le vrai patron s’appelle ASO, Amaury Sport Organisation. Filiale du groupe L’Équipe , ASO contrôle l’événement de A à Z : villes hôtes, parcours, invitations, logistique, sécurité, droits TV, sponsors. L’UCI valide, mais ASO décide. ASO vend un produit mondial , rentable et millimétré. Les champions passent, l’image reste. Peu importe les doutes, pourvu que les hélicoptères filment bien les châteaux. 🎥 France Télévisions, entre vertu et spectacle La télévision publique est dans une position schizophrène. Elle diffuse, commente, enjolive le Tour chaque jour. Mais elle prétend aussi en être le contre-pouvoir, invitant ici ou là un expert “indépendant”, posant une question qui ne gêne personne, et concluant vite qu’on n’a “aucune preuve”. Le Tour est sa plus grosse audience de l’été , un pilier publicitaire et un marqueur d’identité. Alors on dénonce, mais on floute. On suggère, mais on célèbre. Le public n’est pas dupe, mais il aime trop le spectacle pour le boycotter. 🧪 Dopage moderne : chimie ou technologie ? La question du dopage biologique n’est pas éteinte, mais elle a changé de visage. Exit l’EPO injectée à l’hôtel entre deux étapes. Aujourd’hui, on parle de micro-doses , de manipulation génétique à la marge , voire de dopage mécanique . Oui, mécanique. En 2021 encore, l’UCI inspectait certains vélos à la recherche de mini moteurs. Jamais prouvé, mais souvent soupçonné. Les machines sont contrôlées, mais peut-on tout détecter ? L’hypothèse d’un moteur dissimulé dans le pédalier n’est plus jugée farfelue. Simplement difficile à prouver. Et donc, à interdire. Le directeur du Tour, Christian Prudhomme , assure ne rien laisser passer. Mais son vrai métier est ailleurs : préserver l’image , éviter la crise, faire avancer la caravane. ❤️ Et pourtant, le public C’est peut-être là le plus grand mystère. Le public, lui, ne doute pas. Il revient, chaque année. Bord de route, grands-parents en pliants, enfants qui crient pour une madeleine, visages au vent, pancartes faites maison. Le Tour, pour eux, ce n’est pas une multinationale. C’est une fête. Certes, le folklore d’antan s’efface : Cochonou reste, mais l’accordéon a cédé sa place au rap boum boum, les produits du terroir aux marques mondialisées. On célèbre moins la France… que le sport market. Et pourtant, quelque chose persiste. Des générations se sont passé le relais , comme on transmet une tendresse discrète. Le poids de la nostalgie, de l’enfance, continue de donner aux coureurs les yeux de l’amour. Malgré tout. Et puis, il reste l’effort . L’incroyable. Le formidable. La force de la jeunesse. Le courage. Le risque. Quand on pense que Kylian Mbappé gagne en une heure ce que ces garçons ne gagneront pas en trois semaines… on mesure peut-être à quel point le Tour demeure une épreuve d’humanité. 🔚 En fin de compte… Le Tour 2025 s’annonce somptueux. Les coureurs sont affûtés, les favoris connus, les sponsors ravis, les drones chargés. Derrière les caméras et les voitures suiveuses, les mêmes ombres, les mêmes zones grises. Mais devant, une lumière : celle d’un événement unique, absurde parfois, humain toujours. Et chaque été, la France retient son souffle. Pour 21 étapes. Et quelques vérités. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Dans le bus des champions : ce que voit l’IA Que voit une IA embarquée dans le bus d’une équipe du Tour ? Entre données biométriques, silences pesants et soupçons flous, elle observe… sans juger. Jusqu’à frôler quelque chose d’humain. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Neutraliser les métastases : la piste française qui redonne espoir | TSVmag.com
Neutraliser les métastases : la piste française qui redonne espoir — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Neutraliser les métastases : la piste française qui redonne espoir Luna Myriandreau Un article de 🔍 Une faille enfin repérée Chaque année, les métastases emportent la majorité des patients atteints de cancer. C’est là que le combat se perd : non dans la tumeur initiale , souvent localisée et opérable, mais dans sa capacité à essaimer et résister aux traitements. Jusqu’à présent, la médecine savait mal comment la neutraliser. Une équipe française vient peut-être d’ouvrir une brèche. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Luna Myriandreau 🧪 Une molécule conçue pour traquer l’invisible Le 7 mai 2025, une étude publiée dans Nature a révélé les résultats prometteurs d’un travail mené à l’Institut Curie par le chimiste Raphaël Rodriguez , en collaboration avec le CNRS et l’Inserm . Cette équipe a développé une nouvelle classe de molécules capables d’éliminer les cellules cancéreuses dites “réfractaires” — celles qui survivent aux traitements, prolifèrent en silence, et finissent par engendrer les métastases. C’est cette population de cellules, minoritaire mais redoutable, que les chercheurs ont choisi de cibler. 🧲 Le cancer, accro au fer La trouvaille repose sur une faiblesse insoupçonnée : les cellules cancéreuses les plus agressives ont une consommation anormale de fer . Une avidité qui les rend paradoxalement vulnérables. 👉 En accumulant ce fer, ces cellules deviennent sensibles à un processus appelé ferroptose : une forme de mort cellulaire provoquée par oxydation des membranes. Les molécules conçues par l’équipe Rodriguez déclenchent cette auto-destruction . Elles agissent comme des accélérateurs internes, poussant les cellules cancéreuses à s’empoisonner elles-mêmes. 🧬 Des résultats stupéfiants… chez la souris Testée in vitro puis sur des modèles murins, cette stratégie a permis de réduire significativement la présence de cellules cancéreuses réfractaires, notamment dans : les cancers du pancréas , les cancers du sein métastatiques . Ce ne sont pas des promesses : ce sont des faits, en laboratoire. Mais il reste une montagne à franchir. 🕰️ Pourquoi ça prend encore des années Question légitime d’un patient : pourquoi ne pas essayer tout de suite ? Parce que la prudence n’est pas un luxe, c’est une condition de survie. Une molécule qui agit sur une souris n’a pas encore prouvé qu’elle est sans danger pour l’humain. Les étapes nécessaires sont connues : Validation préclinique renforcée, Essais cliniques en trois phases (sécurité, efficacité, comparaison), Suivi post-commercialisation. Même en cas d’accélération réglementaire , il faudra au minimum 3 à 5 ans pour qu’un traitement soit disponible — et remboursé. 🙋 Peut-on se porter volontaire ? Oui, sous conditions. Dès que les essais cliniques humains commenceront (espérés fin 2025 ou 2026), les volontaires pourront être recrutés via des plateformes officielles, comme : 🇫🇷 clinicaltrials.inserm.fr 🌍 clinicaltrials.gov Il faut que le profil du patient corresponde précisément aux critères de l’étude. Et il faut accepter l’incertitude : un essai, c’est aussi une part d’inconnu. ⚖️ L’éthique face à l’urgence Le dilemme est cruel : accélérer et risquer l’irréparable, ou temporiser et perdre du temps face à la maladie . Mais sans ce cadre strict, les thérapies seraient livrées sans filet. Et l’histoire de la médecine nous a appris que chaque raccourci peut coûter très cher . Ce que cette découverte prouve, c’est que la recherche n’est pas une ligne d’horizon lointaine. Elle travaille, elle avance, elle creuse. Et parfois, elle trouve. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... "Moi, cellule métastatique, voici comment je suis morte." 🎁 Bonus Neurosphère par Luna Myriandreau Dans ce récit, une cellule cancéreuse raconte son parcours de mutation, de fuite et de résistance - jusqu’à sa fin inattendue. Une plongée poétique au cœur de la recherche biomédicale. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Farage en tête : et si le Brexit n’avait pas été la catastrophe annoncée ? | TSVmag.com
Farage en tête : et si le Brexit n’avait pas été la catastrophe annoncée ? — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Farage en tête : et si le Brexit n’avait pas été la catastrophe annoncée ? Nicolas Guerté Un article de Un sondage place Nigel Farage, le chantre du Brexit, largement en tête en cas d’élections britanniques. De quoi interroger : on nous avait promis la débâcle, la fuite des capitaux, le déclin inexorable. Alors, le Brexit a-t-il vraiment été la catastrophe annoncée ? Ou bien a-t-on exagéré ses conséquences pour en faire un repoussoir idéologique ? Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Nicolas Guerté L’hypothèse de la ruine annoncée Depuis le référendum de 2016, les analyses abondent sur le coût du Brexit : perte d’attractivité, ralentissement du commerce extérieur, effritement de la City. De nombreux économistes ont parlé de “suicide économique” , les grands médias continentaux en ont fait un exemple pédagogique : quitter l’Union européenne serait synonyme de marginalisation. Et pourtant. Cinq ans après la sortie effective du marché unique, le Royaume-Uni n’a pas sombré. L’économie a connu les mêmes secousses que ses voisins européens : pandémie, inflation, guerre en Ukraine. Mais rien qui le distingue par une “catastrophe Brexit” isolée. Les chiffres comparés : Royaume-Uni face à ses voisins Plutôt que de spéculer sur ce qu’il “aurait pu être” s’il était resté membre de l’UE, il suffit de regarder les faits, comparés à ses grands voisins. Croissance : de 2016 à 2024, le Royaume-Uni affiche une croissance moyenne annuelle d’environ 1 % , soit quasiment le même rythme que la France (1,1 %). L’Italie fait légèrement moins (0,8 %). L’Espagne fait mieux (1,8 %). L’Allemagne reste en retrait sur la croissance, mais conserve un appareil industriel puissant. PIB par habitant : le graphique montre que le niveau de richesse par tête reste supérieur au Royaume-Uni par rapport à la France , à l’Italie et à l’Espagne. Depuis 2016, l’augmentation atteint +22 % pour la France, +21 % pour le Royaume-Uni, +24 % pour l’Espagne, +27 % pour l’Allemagne, +16 % pour l’Italie. Rebond post-Covid : Londres a connu en 2021–2022 une reprise plus forte que Paris ou Rome, avant de revenir à la même stagnation en 2023–2024. Bref : aucune rupture majeure. Le Royaume-Uni ne s’est pas effondré, il a suivi la même trajectoire que ses partenaires européens, avec ses forces (finance, emploi, services) et ses faiblesses (commerce extérieur plus contraint). La politique n’est pas l’économie Alors, pourquoi Farage caracole-t-il dans les sondages ? Parce que l’opinion ne se réduit pas à la macroéconomie. Si le Brexit n’a pas été “l’eldorado” promis par ses partisans, il n’a pas non plus provoqué la ruine décrite par ses adversaires. Dès lors, d’autres thèmes - immigration, souveraineté, rejet des élites politiques traditionnelles - reprennent le dessus. Farage capitalise sur cette lassitude : il n’incarne pas seulement le Brexit, mais la défiance, la rupture et le refus d’un système jugé usé. Pas de catastrophe, mais pas de miracle non plus Le Brexit n’a pas été la “catastrophe” prophétisée. Le Royaume-Uni post-Brexit n’a pas décroché : il évolue au même rythme que la France et l’Italie, derrière l’Espagne en dynamique et l’Allemagne en niveau de richesse. Au fond, ce constat devrait servir de leçon : les choix politiques majeurs ne produisent ni apocalypse ni paradis . Ils déplacent les équilibres, ils redistribuent les cartes, mais les nations suivent, au final, des trajectoires voisines, soumises aux mêmes crises globales. Et si l’on s’obstine à parler de catastrophe, c’est peut-être moins économique que médiatique : celle d’un récit simpliste qui résiste mal à l’épreuve des faits. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Les corbeaux du Brexit Avec le recul, leurs prédictions tenaient plus du marc de café que du cup of tea . En 2016, politiques, économistes et intellectuels rivalisaient de scénarios noirs : récession, effondrement, chaos. Neuf ans plus tard, le Royaume-Uni n’a pas décroché. Les “corbeaux du Brexit” avaient peut-être plus prophétisé qu’analysé. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Bob Marley : le son des peuples, l’âme du monde | TSVmag.com
Bob Marley : le son des peuples, l’âme du monde — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Bob Marley : le son des peuples, l’âme du monde Igor Sifensarc Un article de 🎶 Il n’avait ni armée, ni Église, ni drapeau. Et pourtant, Bob Marley est devenu l’un des rares visages réellement universels du XXe siècle. De Kingston à Hébron, des souks de Marrakech aux banlieues japonaises, ses chansons ont porté une promesse de paix, de fierté, de résistance. Le reggae existait, lui l’a fait résonner partout. Quarante-quatre ans après sa mort, sa voix plane encore comme un psaume rebelle. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Igor Sifensarc Il n’a pas inventé le reggae. Il l’a rendu planétaire. Avant Bob Marley, le reggae n’était qu’un courant parmi d’autres dans la Jamaïque des années 60, né du ska et du rocksteady, vibrant d’influences africaines, caribéennes et américaines. Marley, lui, a transcendé la forme. Il lui a donné un visage, une flamme, une densité spirituelle. Il a transformé un style en langage. À partir de là, le reggae ne sera plus seulement une musique : il deviendra message, appel, souffle. Marley n’était pas seul — Peter Tosh, Jimmy Cliff, Bunny Wailer sont là — mais c’est lui que l’Histoire a porté. Sa voix rauque, sa silhouette mince, ses dreadlocks comme des lianes de justice : tout en lui disait l’universel. Une trajectoire fulgurante, une reconnaissance populaire immédiate Ce qui frappe, ce n’est pas seulement la beauté de ses chansons. C’est la vitesse. Dès les années 70, Marley devient familier partout où la vie résiste. Dans les rues de Soweto, à Dakar, dans les cités de banlieue parisienne, dans les favelas, les campements, les cabanes. Il s’écoute sur des cassettes usées, des radios bricolées, sur des places de village. Dans un monde encore sans internet, sa musique se transmet comme un feu. On colle son poster à côté de Che Guevara, on fredonne No Woman, No Cry comme une prière, sans toujours en comprendre les mots. Mais le rythme parle, l’âme parle. Il y avait chez Marley une manière d’embrasser les peuples, sans hiérarchie, sans slogan. Un accent qui effaçait les frontières. Bob Marley, Gandhi sans sandale, Christ sans croix On a souvent comparé Marley à un prophète. Ce n’est pas une formule. Il parlait doucement, il chantait fort, il prêchait l’amour sans céder à la mollesse. Sa foi rastafari, profondément ancrée, ne se voulait pas conquérante. C’était une boussole intime, un appel au retour, au respect, à la dignité. Comme Gandhi, il parlait de paix avec une radicalité qui dérange. Comme Jésus, il n’avait pas d’uniforme, mais une parole nue, exigeante. Il était de ces hommes qui dérangent les puissants simplement en restant debout. Un message de lutte sans haine Contrairement à tant d’autres artistes politiques, Bob Marley n’a jamais fait de compromis sur le fond. Get Up, Stand Up , War , Redemption Song … chaque titre est une exhortation à la résistance — mais une résistance digne, sans appel au chaos. “Emancipate yourselves from mental slavery ” : tout est là. "Émancipez-vous de l'esclavage mental" . On ne libère pas les peuples par les armes, mais par l’esprit, la conscience, la culture. C’est ce qui le rendait dangereux. Et c’est peut-être pour cela qu’on a tenté de l’adoucir, de le repeindre en icône inoffensive. Un symbole dépossédé… ou universel pour toujours ? Aujourd’hui, Bob Marley est partout. Sur les mugs, les serviettes de plage, les t-shirts fluo vendus à l’entrée des festivals. Il est devenu une marque. Mais à la différence de tant d’autres, l’original résiste à sa copie. Même défiguré par la mode, Marley reste entier. Sa voix traverse les objets, perce les clichés. Elle revient, intacte, dans un couplet, une image, une vibration. Le documentaire Marley (2012), sobre et dense, avait eu l’intelligence de redonner la parole à ceux qui l’ont connu. Il disait l’essentiel. Bien plus que le biopic de 2024, lisse et tiède, fait pour les plateformes et les classements. Car Marley n’est pas une fiction. Il est toujours un appel. Une fréquence. Et partout où l’on marche pieds nus, où l’on garde la tête droite, où l’on chante sans arme… Bob Marley est vivant. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Un seul amour, mille visages : Bob Marley autour du monde 🌍 Bonus exclusif NeuroSphère — 11 mai 2025 « Ma vie n’a de sens que si elle éclaire celle des autres. » — Bob Marley Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Faut-il rouvrir le dossier de la peine de mort ? | TSVmag.com
Faut-il rouvrir le dossier de la peine de mort ? — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Faut-il rouvrir le dossier de la peine de mort ? Quentin Règles Un article de Mardi dernier, à Marseille, un homme a été abattu dans la rue. Abdelkader D., déjà condamné pour avoir poignardé son cousin, est tombé sous les balles. Pas de procès. Pas d’avocat. Pas de tribunal. Pas d’appel. Et pas de protestation non plus. La société a entériné, sans un mot, une peine capitale de fait ! Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Quentin Règles Ce consensus silencieux tranche avec la récente libération d’Ibrahim Abdallah, plus ancien détenu de France, qui vient de recouvrer la liberté après plus de quarante ans de détention pour actes de terrorisme. Deux visages d’un même malaise : d’un côté, une exécution que tout le monde semble juger « normale » ; de l’autre, une perpétuité qui s’efface avec le temps, alors qu’elle devait incarner l’alternative absolue à la peine de mort. Il n’est pas facile d’écrire sur ce sujet. Il est devenu presque impossible de parler de certains thèmes sans se faire assigner une étiquette. Parler d’immigration ? On vous suspecte aussitôt de racisme. Évoquer la religion ? On vous accusera d’intégrisme ou de mépris. Et oser questionner la peine de mort ? C’est se faire classer parmi les simples d’esprit, les hommes primitifs, les « animaux », ou pire encore, les fascistes. Mais précisément, c’est parce que le sujet est piégé qu’il mérite d’être rouvert. Non pour défendre le retour de la guillotine, mais pour interroger nos contradictions, nos hypocrisies, nos tabous. Car l’actualité, entre un homme abattu dans la rue sans procès et le plus ancien détenu de France libéré après quarante ans de prison, oblige à poser la question : que faire quand perpétuité n’est plus ce qu’elle prétend être ? Quand les arguments qui justifiaient, en 1981, son statut de substitut à la peine de mort ne tiennent plus. On prétend, comme une icone, avoir tourné la page de la peine capitale. Et pourtant, jamais l’époque n’a été aussi friande de morts « utiles », de cibles « neutralisées », de figures « mises hors d’état de nuire ». On applaudit, à bonne distance, les frappes sur des chefs terroristes, les exécutions ciblées par drones, les éliminations sans procès. On félicite Israël ou les États-Unis quand ils « éliminent » un leader du Hamas ou un cadre d’Al-Qaïda. Sans cours, sans jugement, sans avocat. L’homme est rayé. Et la conscience s’allège. Pas d’appel. Pas d’erreur judiciaire. Pas de scrupule. Comment peut-on à la fois exalter l’abolition en droit français, au nom de la dignité humaine, et se réjouir de l’exécution militaire d’un ennemi désigné, dans un autre pays, au nom de l’efficacité ? Un ancien président de la République - François Hollande - l’a même revendiqué publiquement ! C'est si simple : on ne pense plus, on réagit. On ne juge plus, on s’identifie. On ne défend pas un principe, on choisit son camp . L’abolition est devenue un drapeau moral. Mais quand la peur revient, quand les bombes explosent, quand les visages sont flous et les accents étrangers, alors on s’autorise tout. Le drone remplace le glaive. Et l’impunité se drape de vertu. Cet article ne s’adresse donc pas à ceux qui tranchent d’un revers de posture. Il ne s’adresse pas aux militants du bien contre le mal. Il ne cherche ni à réhabiliter la guillotine, ni à flatter l’air du temps. Il s’adresse à ceux qui pensent encore, malgré tout. À ceux qui savent que le monde n’est ni propre ni simple. À ceux qui acceptent que les certitudes de 1981 méritent peut-être d’être revisitées, à la lumière des technologies, des coûts, et des réalités sociales d’aujourd’hui. Lorsque Robert Badinter porta l’abolition à la tribune de l’Assemblée, c’est l’image de l’erreur judiciaire qui terrassa les derniers résistants. On évoquait Patrick Dils, Christian Ranucci, ou le moindre doute possible. Comment tolérer que la République tue un innocent ? L’argument était implacable. Il l’est moins aujourd’hui. Depuis l’essor des analyses génétiques, l’ADN a fait basculer la probabilité d’erreur dans une zone quasi nulle. Dans 99,99 % des cas, l’empreinte génétique permet d’identifier sans ambiguïté l’auteur d’un viol ou d’un meurtre. Ce n’est plus la parole d’un policier contre celle d’un suspect, mais la présence intime, biologique, irréfutable d’un individu sur une scène de crime. On peut toujours invoquer le fantasme du complot judiciaire, mais il ne peut plus être le fondement d’une politique pénale. Là où il y a ADN, il n’y a plus d’erreur. Il y a certitude. Reste alors l’autre pilier de l’abolition : la prison à perpétuité. Elle devait être la grande alternative, la preuve de notre humanité civilisée, l’enfermement sans retour. Or, elle ne l’est pas, pas du tout. En France, un condamné à perpétuité reste en moyenne vingt-trois ans derrière les barreaux. Sur les quelque 550 détenus actuellement concernés, très peu sont réellement voués à mourir en détention. L’État préfère l’aménagement, le temps, l’oubli. Et parfois, le geste politique. On parle de perpétuité, mais on applique un provisoire prolongé. Ce choix a un coût . Et ce coût, personne n’en parle. Officiellement, l’État dépense environ 32 000 euros par an pour un détenu classique. Sur vingt-trois ans de prison, cela représente près de 736 000 euros par personne. Pour l’ensemble des condamnés à perpétuité actuels, la facture dépasse les 400 millions d’euros. Et cela, sans compter les profils à risque. Prenons l’exemple de Mohamed Amra, détenu ultra-sécurisé, au cœur d’une spectaculaire évasion en 2024. Depuis sa réincarcération, ses conditions de détention relèvent de l’exception : cellule blindée, transferts spéciaux, surveillance 24 heures sur 24. Le coût annuel grimpe à 100 000 euros, parfois plus. S’il reste trente ans en détention, ce seul homme coûtera plus de 3 millions d’euros à la collectivité . Et quelle collectivité ? Celle qui, dans les quartiers populaires, n’arrive plus à soigner ses enfants. Celle qui voit les budgets de sécurité fondre, les tribunaux engorgés, les commissariats fermés la nuit. Celle qui paie toujours, mais ne décide jamais. L’abolition de la peine de mort fut un acte porté par des hommes sincères, mais souvent des grands bourgeois, bien à l’abri. Pour eux, la grandeur morale n’avait pas de prix. Pour d’autres, elle en a un, et il se chiffre en millions. Ceux qui ont aboli ne sont pas ceux qui subissent. Le courage d’hier est devenu le confort d’aujourd’hui. Il est plus facile d’être contre la peine capitale quand on vit dans les beaux quartiers, loin des points de deal, loin des regards qui tuent. La morale est plus facile à porter devant un beau miroir. Aujourd’hui, un jeune homme sans diplôme, sans avenir, peut gagner sa vie dans la drogue, la violence, le vol ou la prostitution. La prison ne l’effraie pas. Elle est parfois même perçue comme un refuge : trois repas, une cellule, de la reconnaissance sociale dans son milieu. Pendant ce temps , nombre de retraités survivent à peine, et des milliers de travailleurs pauvres dorment dans leur voiture. Qui, dans cette configuration, est le plus puni ? On a renoncé à poser la question de la dissuasion. Par tabou. Par confort. Par peur, peut-être, d’admettre que la justice ne suffit plus à produire un ordre. Le simple fait de poser la question est aujourd’hui perçu comme une faute de goût. Or puisqu’il s’agit de justice, une autre question s'impose : cela est-il juste ? Et pourtant. Il ne s’agit pas pour moi de réclamer la guillotine, ni de sombrer dans le fantasme sécuritaire. Il s’agit de regarder le réel. D’interroger une société qui ne sait plus punir. Qui confond compassion et abandon. Qui préfère mettre les poussières sous le tapis. Qui juge indigne d’exécuter, mais tolère de payer des millions pour maintenir sous perfusion des profils irrécupérables. Ce n’est pas la morale qui nous guide, mais l’évitement. La peur de choisir. La peur d’assumer. On s’est crus grands en abolissant. Peut-être n’étions-nous que lâches ? comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Tu ne tueras point Et si Dieu fatigué des hommes laissait une IA juger à sa place ? Dans ce dialogue fictionnel exclusif, un programme d’intelligence artificielle interroge le sixième commandement. Ce qu’elle propose est logique. Irréprochable. Terrifiant. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Ces paysages qu’on a dans le nez | TSVmag.com
Ces paysages qu’on a dans le nez — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Ces paysages qu’on a dans le nez Frison Gaspier Un article de On ne revient jamais vraiment d’un voyage : une partie reste accrochée dans le nez, comme une trace tenace que la mémoire visuelle ne parvient pas à égaler. À l’heure où le tourisme raconte les territoires par des images parfaites, c’est peut-être le sens le plus ancien – l’odorat – qui dit encore la vérité d’un lieu. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Frison Gaspier Quand le voyage commence avant le paysage Le problème est simple : on croit voyager avec les yeux, alors qu’on voyage d’abord avec les narines. Les photos saturent nos vies, les vidéos nous poursuivent, mais il suffit d’un parfum - un vrai - pour que tout remonte. Une pinède chauffée par le soleil, un marché du Sud avant l’ouverture, l’iode qui arrive dix minutes avant la mer : voilà ce qui déclenche un souvenir, pas un drone. Les scientifiques parlent d’“effet Proust”. Les voyageurs, d'une respiration. L’odeur du pin dans les Landes vous accueille avant même le panneau du village. Celle du foin humide annonce le Béarn plus sûrement qu’une borne kilométrique. Et il y a cette odeur-là, presque mythologique : celle de la boulangerie parisienne qui dit “tu es revenu” avant même de lire le nom de la rue. La mémoire visuelle classe. La mémoire olfactive délivre. Les régions ont une signature, les voyageurs aussi Chaque territoire possède son parfum. Le Morvan : brume, terre froide, cheminées à peine réveillées. La Bretagne : l’iode, mais pas toujours la même : celle du matin est différente de celle du vent d’ouest. Le Sud : la chaleur concentrée, ce mélange d’huile, de linge et de poussière chaude. Mais il existe quelque chose de plus intime encore : les odeurs minuscules, celles qui n’appartiennent qu’à nous . Le café du premier matin de vacances dans la maison de famille, quand tout est encore silencieux et que la journée n’a pas commencé. La serviette chauffée sur une plage de Capbreton, qui mêle sable, sel et soleil comme un rite d’été. L’odeur changeante du Cantal quand on glisse vers les Cévennes, quelque part après Millau, comme si le paysage respirait différemment. Et puis la friterie de Berck-Plage, qui annonce l’accent d’un ami ch’ti avant même qu’il n’apparaisse à l’horizon. Quand le marketing s’empare de nos narines L’industrie touristique, elle, l’a bien compris. Les images s’épuisent ; les odeurs, jamais. Alors les territoires se réinventent en parfums. Les offices du tourisme créent leurs bougies “signature” : “Pinède & Océan”, “Brume du Jura”, “Air de montagne”. Des villes bricolent des slogans aromatiques : “Respirez Annecy !” , “Nice is in the air” . Les hôtels polissent leurs halls au cèdre ou au jasmin, comme s’il s’agissait d’une identité visuelle. Même les marques locales suivent le mouvement : parfums “Esprit Basque”, savons de l’Île de Ré, sprays “Ambiance Atlantique”. Le tourisme devient un laboratoire sensoriel : on ne vend plus un lieu, on vend la sensation d’y avoir déjà été. Vraiment, une odeur peut-elle représenter un territoire ? Ou n’est-ce qu’une fiction parfumée, un décor synthétique qui mime la mémoire sans jamais l’atteindre ? Numériser l’odeur : le rêve impossible Depuis vingt ans, les ingénieurs tentent eux aussi de capturer l’air des paysages. Capteurs moléculaires, “nez électroniques”, diffuseurs intelligents, parfums synchronisés avec un smartphone : la tech rêve de transformer l’odeur en fichier. En vain. On peut imiter, simplifier, tricher. Mais jamais reconstituer l’épaisseur d’un lieu. Une odeur réelle est trop complexe, trop vivante, trop liée à notre histoire intime. Un parfum synthétique peut rappeler une ambiance ; il ne remplace pas encore le souvenir. On sait numériser des images… mais peut-on vraiment capturer ce tremblement intérieur qu’un parfum déclenche ? La question reste ouverte. Et vous, quelle est l’odeur qui vous ramène ? Alors, peut-on vraiment voyager avec un fichier ? Peut-on stocker la nostalgie dans une cartouche ? Peut-on mettre la mémoire en flacon sans la trahir ? Les odeurs demeurent réfractaires : elles refusent d’être domestiquées, ce qui les rend si précieuses. Elles nous rattrapent quand elles veulent, pas quand on les appelle. Et vous, justement… Quelle est l’odeur qui vous ramène quelque part d’un seul coup ? Le sapin ou le pain d'épices, qui annonce Noël ? La maison d’un grand-parent ? Un marché d’été, une couenne de jambon, une cabane dans le jardin, un livre ancien, une route qui chauffe ? On a tous une odeur qui nous tient la main. Elle dit d’où l’on vient, où l’on aime aller et revenir, parfois mieux qu’une carte. C’est une promesse tenue : discrète, persistante, fidèle. Voyager, finalement... c’est cela : respirer ! comments debug Commentaires (1) Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Trier par : Les plus récents maryloustd 17 nov. Un sujet original qui met en avant un effet de mémoire que la vie quotidienne nous fait oublier mais qui fait l’ Histoire ! Or l’avenir n’existe qu’avec le passé. J'aime Répondre Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Les odyssées du nez : quatre voyageurs, quatre mondes Préambule - L’inégalité olfactive des êtres On parle souvent des différences entre les espèces : la vitesse du guépard, la mémoire de l’éléphant, la vision de l’aigle. On oublie l’essentiel : le monde que chacun respire n’a rien à voir avec celui de son voisin . Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Les veines souterraines du Yunnan | TSVmag.com
Les veines souterraines du Yunnan — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Les veines souterraines du Yunnan Frison Gaspier Un article de Depuis l’Antiquité, les civilisations ont inventé des prouesses d’ingénierie pour dompter l’eau. Aujourd’hui, dans le sud-ouest de la Chine, un projet titanesque redessine les cartes : amener l’eau du fleuve Jinsha jusqu’au cœur aride du Yunnan sur plus de 650 kilomètres, dont la plupart sous terre. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Frison Gaspier Quand la Chine ressuscite l’art des aqueducs Entre nécessité vitale et démonstration technique, cette épopée moderne rappelle étrangement les aqueducs romains, mais dans un contexte où chaque goutte est une question de survie. L’eau, fil conducteur des civilisations Depuis toujours, l’homme connaît la valeur de l’eau. Elle a dicté ses migrations, inspiré ses guerres, façonné ses croyances. Les Romains, maîtres de la gravité, ont hissé d’arcs de pierre leurs aqueducs pour conduire des sources lointaines vers leurs cités. Plus tard, les Andalous ont irrigué l’Espagne aride, les Perses ont creusé des qanats invisibles sous le désert, et les ingénieurs victoriens ont bâti des barrages qui tenaient tête aux rivières capricieuses. Partout, l’eau a été le nerf invisible du pouvoir et de la prospérité. Un chantier pharaonique au XXIe siècle Commencé en août 2017, le Central Yunnan Water Diversion Project vise à détourner l’eau de la rivière Jinsha, affluent du Yangtsé, vers le centre du Yunnan. Distance totale : 664 km , dont 612 km de tunnels creusés dans des terrains instables, traversant montagnes et failles actives. Débit prévu : 135 m³ par seconde , soit de quoi remplir une piscine olympique toutes les sept secondes. Une fois achevé, dans quelques mois, l’ouvrage apportera 3,4 milliards de m³ d’eau par an à 11 millions d’habitants répartis dans 35 comtés sur 36 900 km² . De quoi irriguer les cultures, alimenter les villes, et soutenir l’industrie locale, dans une région où les pluies sont devenues irrégulières et insuffisantes. Un contexte brûlant Sous la canicule qui écrase le sud de la Chine depuis plusieurs étés, chaque goutte d’eau est un acte politique. Les sécheresses, aggravées par le changement climatique, frappent les récoltes, assèchent les réservoirs, et menacent la sécurité alimentaire. Les autorités n’ont pas le luxe d’attendre la pluie : elles déplacent littéralement l’eau comme on déploie une armée, pour sauver les champs et les villes. Dans ce contexte, le projet du Yunnan n’est pas seulement une prouesse technique, c’est une question de survie. D’autres veines d’eau à travers le monde La Chine n’en est pas à son coup d’essai. Plus à l’est, le South–North Water Transfer Project alimente Pékin grâce à plus de 1 000 km de canaux et de tunnels. Ailleurs, d’autres nations déplacent aussi leurs rivières : l’Inde rêve d’un maillage national de canaux pour équilibrer ses bassins ; la Californie maintient sous perfusion le sud semi-désertique grâce au California State Water Project (plus de 1 100 km d’ouvrages) ; l’Espagne détourne le Tage vers le Segura pour irriguer le Levant ; Israël alimente le désert du Néguev avec l’eau dessalée de la Méditerranée. Partout, la géographie cède devant l’hydraulique, et les fleuves deviennent des routes invisibles. Un héritage et des questions Comme aux temps romains, la conviction reste la même : priver une cité d’eau, c’est la condamner ; l’alimenter, c’est lui offrir un avenir. Mais les mégaprojets hydrauliques ne sont pas sans effets secondaires : perturbations écologiques, coûts financiers colossaux, dépendance à une infrastructure unique. L’histoire montre que l’eau est une bénédiction fragile : ce qui sauve aujourd’hui peut devenir la source d’un conflit demain. À l’évidence, on mesure la bonne santé d’une civilisation à sa capacité d’entreprendre de grands projets. La Chine, elle, creuse ses veines d’acier et d’eau comme on trace un avenir, affirmant peu à peu un leadership que d’autres ne veulent plus assumer. Pendant ce temps, l’Europe se débat dans un verre d’eau : conglomérat hétéroclite d’égo, prisonnière de ses procédures, privée de vision commune, gouvernée par une oligarchie satisfaite de gérer l’existant plutôt que de bâtir. Là où il faudrait un souffle, elle légifère sur le diamètre des pailles, et préfère compter les gouttes. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. 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- À quoi sert l’école ? | TSVmag.com
À quoi sert l’école ? — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche À quoi sert l’école ? Irène Adler Un article de Chaque rentrée rejoue le même théâtre : ministres sous préau, micros tendus, enfants cartables au dos, journalistes aux aguets. Le rite est immuable, comme si l’école restait l’alpha et l’oméga de la République. Mais une question hante le cahier de textes : à quoi sert encore l’école ? Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Irène Adler Les hussards en RTT Il y eut un temps où les « hussards noirs » de Péguy dressaient l’école comme un rempart. Aujourd’hui, l’escadron s’est dispersé. Les uns s’égarent dans les congés maladie, les autres s’épuisent dans les classes ingérables, et beaucoup préfèrent baisser les yeux : défendre l’exigence républicaine est devenu un risque, presque une témérité. Allègre promettait de « dégraisser le mammouth ». On a préféré l’embaumer : couches de règlements, strates de circulaires, sédiments de comités. L’école a perdu son souffle. Jadis sanctuaire républicain, elle s’est muée en musée de la woke-République : collection de slogans, accumulation de culpabilités, oubli de la mission d’instruire. Les progressistes d’hier, qui se rêvaient réformateurs, baignent désormais dans le formol comme de vieilles reliques pédagogiques. La promesse égarée À l’origine, l’école devait instruire : lire, écrire, compter, transmettre une culture commune. Elle devait former des citoyens éclairés, capables de débattre, de voter, d’exercer leur raison. Mais, comme l’a écrit Pierre Bourdieu, elle s’est muée en « machine à reproduire les inégalités ». Le mécanisme est désormais bien rodé. D’un côté, les enfants bien nés - bourgeoisie progressiste, souvent de gauche, et familles catholiques de droite plus traditionnelles - trouvent refuge dans le privé. Là, les notes subsistent, l’exigence aussi, et l’autorité n’a pas totalement disparu. De l’autre, dans le public, on confond bienveillance et renoncement : suppression des notes pour ne pas « décourager », programmes allégés pour ne pas « stigmatiser », pédagogie horizontale censée mettre tout le monde au même niveau. Résultat : au lieu de corriger les écarts, le système les creuse. Les « héritiers » conservent l’avantage, les autres s’enlisent dans un univers scolaire où le principal objectif est de ne froisser personne. Le classement PISA confirme cette dérive : la France recule, surtout pour les élèves les plus modestes. Le bulletin de l’institution se résume à un verdict lapidaire : mission initiale ratée. Former à quoi ? La moitié des métiers de demain n’existent pas encore. Pourtant, les programmes continuent de ressembler à des archives jaunies. Régis Debray ironisait déjà : « On apprend à nos enfants des choses qu’ils n’auront jamais à faire, et on ne leur apprend pas ce qu’ils auront à faire tous les jours. » L’école disserte encore sur la tragédie racinienne quand la société réclame une initiation au numérique, à l’économie, à l’intelligence artificielle. On parle d’« éducation civique » alors que l’autorité s’est dissoute dans la pédagogie molle. L’enfant roi et les mamans gestionnaires Philippe Meirieu rêvait d’une pédagogie de l’émancipation. Elle a viré à la négociation perpétuelle . L’élève est devenu client, roi capricieux d’une entreprise scolaire. Une mauvaise note se conteste comme une facture d’artisan. Les « mamans gestionnaires » bombardent de mails les enseignants, réclament des explications, corrigent les appréciations. Résultat : des profs paumés, oscillant entre mission éducative et service après-vente. Une garderie nationale Réformes après réformes, ministres après ministres - six en trois ans : Pap Ndiaye, Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castéra, Nicole Belloubet, Anne Genetet et désormais Élisabeth Borne - un record de non-persévérance, de non-implication, d’absence de cap et de cohérence... L’école s’est peu à peu muée en grande garderie républicaine . Huit heures par jour, cinq jours par semaine, elle occupe les enfants pour permettre aux adultes de travailler ou d'aller au fitness. Elle remplit une fonction sociale indéniable, mais elle ne forme plus. Comme l’a avoué un inspecteur général, « nous faisons semblant d’enseigner, les élèves font semblant d’apprendre ». Mais la ministre éjectable, elle, ne fait même plus semblant. Dès sa nomination, Élisabeth Borne reconnaissait, avec une franchise confondante : “Je ne crois pas qu’on attende d’un ministre qu’il soit un spécialiste de ses sujets.” Magnifique allégorie de la logique en place : choisir les moins armés pour guider les autres. Et quelle audace symbolique d’avoir placé à l’Éducation nationale une femme sans enfant. La ministre n’élève pas d’enfant, l’école n’élève plus d’élèves : cohérence parfaite ! Reste la manière : sans souffle, sans verve, sans conviction. Chaque rentrée, le discours ministériel ressemble à une dictée sans rature… mais sans idée. Une copie propre, lisse, fade, où la platitude tient lieu de vision. Là où d’autres nations - les États-Unis par exemple - enseignent l’art de l’éloquence, la maîtrise de l’oral, la prise de parole publique, nous continuons à bégayer. Quand les lycéens américains s’exercent à convaincre, à débattre, à manier déjà l’intelligence artificielle, les nôtres apprennent surtout à contourner, à ruser, à se méfier. Tout y respire la peur : peur d’essayer, peur d’échouer, peur même de gagner. La mauvaise copie de la République L’école française se rend sa propre copie, soigneusement présentée, marge respectée, sans tache d’encre… mais sans vision. Une dictée bien calligraphiée qui n’enseigne rien, sinon la médiocrité. Bulletin scolaire de l’Éducation nationale – Année 2025 : Français : maîtrise de l’écriture inclusive moins approximative que celle de l'orthographe. Aucune éloquence. L’oral est négligé, l’expression réduite à des communiqués plats. Appréciation : peut parler plus fort mais manque de vocabulaire. Mathématiques : savoir faire des additions de circulaires, soustraire les heures de cours, multiplier les réformes. Mais incapacité chronique à diviser autrement qu’entre public et privé. Appréciation : résultats artificiels. Histoire-Géographie : récit national brouillé, mémoire parcellaire, shoahs et goulags oubliés, géographie réduite aux sigles européens. Appréciation : manque de repères. Sciences : l’intelligence artificielle existe, mais on préfère apprendre à la contourner plutôt qu’à l’utiliser. On stigmatise les écrans, on confisque les téléphones : c’est l’outil qui est coupable. Appréciation : vit dans un autre siècle. Éducation civique : autorité disparue, règles négociables, sanctions symboliques. Appréciation : élève dissipé. Adolescent boutonneux. Moyenne générale : 6/20. Appréciation du conseil de classe : « Élève sérieux dans la forme, mais sans souffle, sans ambition, sans vision. Mission républicaine non comprise. Peut mieux faire… mais n’essaie même plus. » Note finale : 3/10 Commentaire du professeur de 2025 : « Pas si mal. À deux points près, nous avions la moyenne ! » comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Le désastre scolaire en chiffres… et en mots Avec plus de 63 milliards d’euros par an , l’Éducation nationale reste le premier budget de l’État... enfin, après le remboursement de la dette ! Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! 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Le protectionnisme à la sauce bobo — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Le protectionnisme à la sauce bobo Quentin Règles Un article de Alors que SHEIN, symbole planétaire de l’ultra-fast-fashion, s’installe au BHV Marais, le choc dépasse la mode : c’est tout un pays qui se découvre soudain protectionniste. Agnès B. crie au scandale, les réseaux s’indignent, les “éthiques sélectives” s’affolent. Une posture morale, moins à la mode que paradoxale : ceux qui condamnent soudainement la mondialisation… sont précisément ceux qui la fabriquent. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Quentin Règles SHEIN au BHV : l’irruption du réel dans la vitrine du bon goût C’est une scène symbolique comme la France les adore : un mercredi dans le Marais, un BHV rutilant, des influenceuses en file d’attente, et la marque chinoise SHEIN qui fait son entrée sur les lieux. Une marque honnie pour ses vêtements à 5 euros, ses usines anonymes et ses pratiques agressives. Dans la foulée, Agnès Troublé, dite Agnès B., s’insurge : « Quand vous achetez ça, vous en avez pour très longtemps. C’est tout le contraire de SHEIN ». Elle annonce qu’elle ne renouvellera pas son contrat avec le grand magasin. Les réseaux s’enflamment, la presse s’en émeut, France Info s’offusque. Mais de quoi, au juste ? D’une marque chinoise à Paris, ou d’un miroir tendu à ses propres contradictions ? La mondialisation n’a pas de quartiers réservés SHEIN n’est pas une anomalie : c’est l’aboutissement logique d’un système que nous avons tous nourri. Avec plus de 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires en France en 2023 , selon Boutique2Mode , et 58 % de croissance sur un an , la marque est devenue le symbole d’une consommation décomplexée, algorithmique, immédiate. En moyenne, 7 200 nouveaux modèles sont mis en ligne chaque jour, produits à la demande, livrés en 72 heures. Un cauchemar textile pour les éthiques molles, mais un rêve logistique pour une génération qui ne connaît plus la notion de “saison”... et prétend sauver la planète à coups de retours gratuits. Quand SHEIN s’installe au BHV, c’est la mondialisation qui entre dans la cathédrale du bon goût. Et soudain, tout le monde s’en soucie. On n’a pas protesté contre Zara, ni contre H&M, ni contre ces marques bien françaises qui fabriquent au Bangladesh avant d’apposer sur leurs étiquettes un rassurant “dessiné à Paris”. Non, c’est l’irruption de la Chine à visage découvert, en plein cœur du Marais, qui devient insupportable. L’exception française, ce bouclier du confort moral La France a inventé l’exception culturelle ; elle invente maintenant l’exception morale. On s’indigne de SHEIN comme on signerait une pétition esthétique : pour se rassurer. Le “made in France” n’est plus une politique, c’est un totem. On protège le symbole plus que la substance. Pendant qu’Agnès B. défend une mode “juste et durable”, 80 % du textile consommé en France est importé d’Asie, selon la Fédération française du prêt-à-porter. Et les 20 % restants ? Majoritairement assemblés ailleurs, étiquetés ici. L’exception française devient l’art de justifier la dépendance avec élégance. Les chiffres L’hypocrisie ne se résume pas à une indignation. Elle s’incarne dans les chiffres. En 2023, SHEIN n’a versé que 273 000 euros d’impôt sur les sociétés en France , pour un milliard et demi de chiffre d’affaires estimé. Une performance fiscale rendue possible par le seuil d’exonération des colis importés de moins de 150 euros. Résultat : 22 % des colis traités par La Poste proviennent aujourd’hui de SHEIN ou de son concurrent TEMU. L’État observe, impuissant. Les grandes enseignes françaises s’inquiètent pour leurs parts de marché. Mais personne ne touche au modèle. Et quand l’administration inflige enfin une amende record de 40 millions d’euros pour pratiques commerciales trompeuses , en juillet 2025 (Le Monde ), SHEIN s’en vante presque : “Nous coopérons avec les autorités et restons engagés dans la transparence. ” La communication fait oublier la sanction. La morale devient un argument marketing. Et, comme souvent en France, la politique s’y engouffre. Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est empressé de dénoncer l’affaire des “poupées pédopornographiques” associées à SHEIN, histoire de sauver la face. Trop tard : la marque avait déjà condamné, supprimé, communiqué, recyclé le scandale en “erreur de référencement”. La communication a effacé la faute plus vite qu’un communiqué ministériel. Protectionnisme chic, mondialisme pratique Ce que l’on nomme ici “colère” n’est pas économique, c’est esthétique. Le protectionnisme à la sauce bobo n’a rien d’un projet politique : c’est un réflexe de classe . On défend le “local” quand il valorise son image, pas quand il coûte. On fustige le capitalisme global, mais on s’y habille du matin au soir. On méprise la consommation de masse, tout en profitant de ses prix pour financer ses valeurs. Chacun s’habille de démagogie et retourne sa veste. En 2007, quand Amazon s’installait à Saran, près d’Orléans, combien voyaient dans cette arrivée une “chance pour la France” ? On célébrait l’innovation, la modernité, les emplois nouveaux. Quand Donald Trump érigeait ses barrières tarifaires, la France riait de ce “repli grotesque”... Aujourd’hui, elle prône le retour du “produire en France” sans l’appeler ainsi. Le protectionnisme est devenu fréquentable dès lors qu’il se parfume au lin et au coton bio. L’idéologie change de forme : la frontière ne se dresse plus entre les pays, mais entre les goûts... et les classes. Petits prix, petite TVA, pas assez de taxes pour l’État. Moins cher que Tati, c’est intolérable ! Et nos artistes ne sont pas en reste : ils réclament “l’exception française”, exigent que l’État subventionne leurs films au nom de la culture, puis, une fois les César distribués, s’empressent de critiquer ce même pays qui finance leurs films. La morale devient un label, l’ingratitude un art national. En économie comme en culture, la France défend ce qu’elle critique et critique ce qu’elle finance. Le vrai scandale : notre confort sélectif L’affaire SHEIN ne révèle pas la brutalité du capitalisme chinois, mais l’hypocrisie du confort français . Ceux qui s’indignent au nom de la planète sont souvent ceux qui commandent leur canapé “responsable” sur une plateforme livrée en 48 heures depuis l’autre bout du monde. Ceux qui prêchent la décroissance font la queue pour un tote bag en coton bio fabriqué au Pakistan. Et ceux qui parlent d’éthique textile oublient que la mode reste, de loin, le deuxième secteur le plus polluant de la planète, juste derrière le pétrole. Quant aux conditions de travail, mieux vaut ne pas trop les imaginer : elles se jouent loin des caméras, dans les ateliers sans vitrine, et bien loin aussi des tartuferies de nos champions du luxe. La vérité est cruelle : nous avons troqué la cohérence contre la bonne conscience. Nous aimons croire que nous défendons l’excellence, alors que nous ne défendons que nos privilèges. Le protectionnisme, à la française, n’est plus une doctrine : c’est un snobisme. La morale du lin et la misère du monde Shein n’est pas le symptôme d’un mal asiatique, mais le miroir d’une décadence occidentale. Une société qui condamne l’excès tout en l’achetant, qui dénonce le système tout en lui servant de modèle. La marque chinoise, honnie mais triomphante, n’a pas colonisé le Marais : elle y a trouvé un public. Et ce public, c’est nous. Le public consentant de l’européisme et de la mondialisation que prônent, dans les salles obscures, nos navets subventionnés. Alors oui, Agnès B. a raison sur un point : « C’est une insulte à la création française. » Mais ce n’est pas SHEIN qui l’a commise. C’est la France qui a délocalisé son industrie, renoncé à sa production, puis habillé sa culpabilité d’un vernis moral. Le vrai scandale n’est pas que la mondialisation s’invite au BHV. C’est la médiocrité, la naïveté et la complicité de ceux qui la dénoncent. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... 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