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- Ces paysages qu’on a dans le nez | TSVmag.com
Ces paysages qu’on a dans le nez — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Ces paysages qu’on a dans le nez Frison Gaspier Un article de On ne revient jamais vraiment d’un voyage : une partie reste accrochée dans le nez, comme une trace tenace que la mémoire visuelle ne parvient pas à égaler. À l’heure où le tourisme raconte les territoires par des images parfaites, c’est peut-être le sens le plus ancien – l’odorat – qui dit encore la vérité d’un lieu. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Frison Gaspier Quand le voyage commence avant le paysage Le problème est simple : on croit voyager avec les yeux, alors qu’on voyage d’abord avec les narines. Les photos saturent nos vies, les vidéos nous poursuivent, mais il suffit d’un parfum - un vrai - pour que tout remonte. Une pinède chauffée par le soleil, un marché du Sud avant l’ouverture, l’iode qui arrive dix minutes avant la mer : voilà ce qui déclenche un souvenir, pas un drone. Les scientifiques parlent d’“effet Proust”. Les voyageurs, d'une respiration. L’odeur du pin dans les Landes vous accueille avant même le panneau du village. Celle du foin humide annonce le Béarn plus sûrement qu’une borne kilométrique. Et il y a cette odeur-là, presque mythologique : celle de la boulangerie parisienne qui dit “tu es revenu” avant même de lire le nom de la rue. La mémoire visuelle classe. La mémoire olfactive délivre. Les régions ont une signature, les voyageurs aussi Chaque territoire possède son parfum. Le Morvan : brume, terre froide, cheminées à peine réveillées. La Bretagne : l’iode, mais pas toujours la même : celle du matin est différente de celle du vent d’ouest. Le Sud : la chaleur concentrée, ce mélange d’huile, de linge et de poussière chaude. Mais il existe quelque chose de plus intime encore : les odeurs minuscules, celles qui n’appartiennent qu’à nous . Le café du premier matin de vacances dans la maison de famille, quand tout est encore silencieux et que la journée n’a pas commencé. La serviette chauffée sur une plage de Capbreton, qui mêle sable, sel et soleil comme un rite d’été. L’odeur changeante du Cantal quand on glisse vers les Cévennes, quelque part après Millau, comme si le paysage respirait différemment. Et puis la friterie de Berck-Plage, qui annonce l’accent d’un ami ch’ti avant même qu’il n’apparaisse à l’horizon. Quand le marketing s’empare de nos narines L’industrie touristique, elle, l’a bien compris. Les images s’épuisent ; les odeurs, jamais. Alors les territoires se réinventent en parfums. Les offices du tourisme créent leurs bougies “signature” : “Pinède & Océan”, “Brume du Jura”, “Air de montagne”. Des villes bricolent des slogans aromatiques : “Respirez Annecy !” , “Nice is in the air” . Les hôtels polissent leurs halls au cèdre ou au jasmin, comme s’il s’agissait d’une identité visuelle. Même les marques locales suivent le mouvement : parfums “Esprit Basque”, savons de l’Île de Ré, sprays “Ambiance Atlantique”. Le tourisme devient un laboratoire sensoriel : on ne vend plus un lieu, on vend la sensation d’y avoir déjà été. Vraiment, une odeur peut-elle représenter un territoire ? Ou n’est-ce qu’une fiction parfumée, un décor synthétique qui mime la mémoire sans jamais l’atteindre ? Numériser l’odeur : le rêve impossible Depuis vingt ans, les ingénieurs tentent eux aussi de capturer l’air des paysages. Capteurs moléculaires, “nez électroniques”, diffuseurs intelligents, parfums synchronisés avec un smartphone : la tech rêve de transformer l’odeur en fichier. En vain. On peut imiter, simplifier, tricher. Mais jamais reconstituer l’épaisseur d’un lieu. Une odeur réelle est trop complexe, trop vivante, trop liée à notre histoire intime. Un parfum synthétique peut rappeler une ambiance ; il ne remplace pas encore le souvenir. On sait numériser des images… mais peut-on vraiment capturer ce tremblement intérieur qu’un parfum déclenche ? La question reste ouverte. Et vous, quelle est l’odeur qui vous ramène ? Alors, peut-on vraiment voyager avec un fichier ? Peut-on stocker la nostalgie dans une cartouche ? Peut-on mettre la mémoire en flacon sans la trahir ? Les odeurs demeurent réfractaires : elles refusent d’être domestiquées, ce qui les rend si précieuses. Elles nous rattrapent quand elles veulent, pas quand on les appelle. Et vous, justement… Quelle est l’odeur qui vous ramène quelque part d’un seul coup ? Le sapin ou le pain d'épices, qui annonce Noël ? La maison d’un grand-parent ? Un marché d’été, une couenne de jambon, une cabane dans le jardin, un livre ancien, une route qui chauffe ? On a tous une odeur qui nous tient la main. Elle dit d’où l’on vient, où l’on aime aller et revenir, parfois mieux qu’une carte. C’est une promesse tenue : discrète, persistante, fidèle. Voyager, finalement... c’est cela : respirer ! comments debug Commentaires (1) Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Trier par : Les plus récents maryloustd 17 nov. Un sujet original qui met en avant un effet de mémoire que la vie quotidienne nous fait oublier mais qui fait l’ Histoire ! Or l’avenir n’existe qu’avec le passé. J'aime Répondre Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Les odyssées du nez : quatre voyageurs, quatre mondes Préambule - L’inégalité olfactive des êtres On parle souvent des différences entre les espèces : la vitesse du guépard, la mémoire de l’éléphant, la vision de l’aigle. On oublie l’essentiel : le monde que chacun respire n’a rien à voir avec celui de son voisin . Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Les veines souterraines du Yunnan | TSVmag.com
Les veines souterraines du Yunnan — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Les veines souterraines du Yunnan Frison Gaspier Un article de Depuis l’Antiquité, les civilisations ont inventé des prouesses d’ingénierie pour dompter l’eau. Aujourd’hui, dans le sud-ouest de la Chine, un projet titanesque redessine les cartes : amener l’eau du fleuve Jinsha jusqu’au cœur aride du Yunnan sur plus de 650 kilomètres, dont la plupart sous terre. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Frison Gaspier Quand la Chine ressuscite l’art des aqueducs Entre nécessité vitale et démonstration technique, cette épopée moderne rappelle étrangement les aqueducs romains, mais dans un contexte où chaque goutte est une question de survie. L’eau, fil conducteur des civilisations Depuis toujours, l’homme connaît la valeur de l’eau. Elle a dicté ses migrations, inspiré ses guerres, façonné ses croyances. Les Romains, maîtres de la gravité, ont hissé d’arcs de pierre leurs aqueducs pour conduire des sources lointaines vers leurs cités. Plus tard, les Andalous ont irrigué l’Espagne aride, les Perses ont creusé des qanats invisibles sous le désert, et les ingénieurs victoriens ont bâti des barrages qui tenaient tête aux rivières capricieuses. Partout, l’eau a été le nerf invisible du pouvoir et de la prospérité. Un chantier pharaonique au XXIe siècle Commencé en août 2017, le Central Yunnan Water Diversion Project vise à détourner l’eau de la rivière Jinsha, affluent du Yangtsé, vers le centre du Yunnan. Distance totale : 664 km , dont 612 km de tunnels creusés dans des terrains instables, traversant montagnes et failles actives. Débit prévu : 135 m³ par seconde , soit de quoi remplir une piscine olympique toutes les sept secondes. Une fois achevé, dans quelques mois, l’ouvrage apportera 3,4 milliards de m³ d’eau par an à 11 millions d’habitants répartis dans 35 comtés sur 36 900 km² . De quoi irriguer les cultures, alimenter les villes, et soutenir l’industrie locale, dans une région où les pluies sont devenues irrégulières et insuffisantes. Un contexte brûlant Sous la canicule qui écrase le sud de la Chine depuis plusieurs étés, chaque goutte d’eau est un acte politique. Les sécheresses, aggravées par le changement climatique, frappent les récoltes, assèchent les réservoirs, et menacent la sécurité alimentaire. Les autorités n’ont pas le luxe d’attendre la pluie : elles déplacent littéralement l’eau comme on déploie une armée, pour sauver les champs et les villes. Dans ce contexte, le projet du Yunnan n’est pas seulement une prouesse technique, c’est une question de survie. D’autres veines d’eau à travers le monde La Chine n’en est pas à son coup d’essai. Plus à l’est, le South–North Water Transfer Project alimente Pékin grâce à plus de 1 000 km de canaux et de tunnels. Ailleurs, d’autres nations déplacent aussi leurs rivières : l’Inde rêve d’un maillage national de canaux pour équilibrer ses bassins ; la Californie maintient sous perfusion le sud semi-désertique grâce au California State Water Project (plus de 1 100 km d’ouvrages) ; l’Espagne détourne le Tage vers le Segura pour irriguer le Levant ; Israël alimente le désert du Néguev avec l’eau dessalée de la Méditerranée. Partout, la géographie cède devant l’hydraulique, et les fleuves deviennent des routes invisibles. Un héritage et des questions Comme aux temps romains, la conviction reste la même : priver une cité d’eau, c’est la condamner ; l’alimenter, c’est lui offrir un avenir. Mais les mégaprojets hydrauliques ne sont pas sans effets secondaires : perturbations écologiques, coûts financiers colossaux, dépendance à une infrastructure unique. L’histoire montre que l’eau est une bénédiction fragile : ce qui sauve aujourd’hui peut devenir la source d’un conflit demain. À l’évidence, on mesure la bonne santé d’une civilisation à sa capacité d’entreprendre de grands projets. La Chine, elle, creuse ses veines d’acier et d’eau comme on trace un avenir, affirmant peu à peu un leadership que d’autres ne veulent plus assumer. Pendant ce temps, l’Europe se débat dans un verre d’eau : conglomérat hétéroclite d’égo, prisonnière de ses procédures, privée de vision commune, gouvernée par une oligarchie satisfaite de gérer l’existant plutôt que de bâtir. Là où il faudrait un souffle, elle légifère sur le diamètre des pailles, et préfère compter les gouttes. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Ce que l’IA voit… dans une goutte d’eau du Yunnan Je suis née dans les remous gris-vert de la rivière Jinsha, là où le courant se tord entre les roches et les vents froids du Yunnan septentrional. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- À quoi sert l’école ? | TSVmag.com
À quoi sert l’école ? — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche À quoi sert l’école ? Irène Adler Un article de Chaque rentrée rejoue le même théâtre : ministres sous préau, micros tendus, enfants cartables au dos, journalistes aux aguets. Le rite est immuable, comme si l’école restait l’alpha et l’oméga de la République. Mais une question hante le cahier de textes : à quoi sert encore l’école ? Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Irène Adler Les hussards en RTT Il y eut un temps où les « hussards noirs » de Péguy dressaient l’école comme un rempart. Aujourd’hui, l’escadron s’est dispersé. Les uns s’égarent dans les congés maladie, les autres s’épuisent dans les classes ingérables, et beaucoup préfèrent baisser les yeux : défendre l’exigence républicaine est devenu un risque, presque une témérité. Allègre promettait de « dégraisser le mammouth ». On a préféré l’embaumer : couches de règlements, strates de circulaires, sédiments de comités. L’école a perdu son souffle. Jadis sanctuaire républicain, elle s’est muée en musée de la woke-République : collection de slogans, accumulation de culpabilités, oubli de la mission d’instruire. Les progressistes d’hier, qui se rêvaient réformateurs, baignent désormais dans le formol comme de vieilles reliques pédagogiques. La promesse égarée À l’origine, l’école devait instruire : lire, écrire, compter, transmettre une culture commune. Elle devait former des citoyens éclairés, capables de débattre, de voter, d’exercer leur raison. Mais, comme l’a écrit Pierre Bourdieu, elle s’est muée en « machine à reproduire les inégalités ». Le mécanisme est désormais bien rodé. D’un côté, les enfants bien nés - bourgeoisie progressiste, souvent de gauche, et familles catholiques de droite plus traditionnelles - trouvent refuge dans le privé. Là, les notes subsistent, l’exigence aussi, et l’autorité n’a pas totalement disparu. De l’autre, dans le public, on confond bienveillance et renoncement : suppression des notes pour ne pas « décourager », programmes allégés pour ne pas « stigmatiser », pédagogie horizontale censée mettre tout le monde au même niveau. Résultat : au lieu de corriger les écarts, le système les creuse. Les « héritiers » conservent l’avantage, les autres s’enlisent dans un univers scolaire où le principal objectif est de ne froisser personne. Le classement PISA confirme cette dérive : la France recule, surtout pour les élèves les plus modestes. Le bulletin de l’institution se résume à un verdict lapidaire : mission initiale ratée. Former à quoi ? La moitié des métiers de demain n’existent pas encore. Pourtant, les programmes continuent de ressembler à des archives jaunies. Régis Debray ironisait déjà : « On apprend à nos enfants des choses qu’ils n’auront jamais à faire, et on ne leur apprend pas ce qu’ils auront à faire tous les jours. » L’école disserte encore sur la tragédie racinienne quand la société réclame une initiation au numérique, à l’économie, à l’intelligence artificielle. On parle d’« éducation civique » alors que l’autorité s’est dissoute dans la pédagogie molle. L’enfant roi et les mamans gestionnaires Philippe Meirieu rêvait d’une pédagogie de l’émancipation. Elle a viré à la négociation perpétuelle . L’élève est devenu client, roi capricieux d’une entreprise scolaire. Une mauvaise note se conteste comme une facture d’artisan. Les « mamans gestionnaires » bombardent de mails les enseignants, réclament des explications, corrigent les appréciations. Résultat : des profs paumés, oscillant entre mission éducative et service après-vente. Une garderie nationale Réformes après réformes, ministres après ministres - six en trois ans : Pap Ndiaye, Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castéra, Nicole Belloubet, Anne Genetet et désormais Élisabeth Borne - un record de non-persévérance, de non-implication, d’absence de cap et de cohérence... L’école s’est peu à peu muée en grande garderie républicaine . Huit heures par jour, cinq jours par semaine, elle occupe les enfants pour permettre aux adultes de travailler ou d'aller au fitness. Elle remplit une fonction sociale indéniable, mais elle ne forme plus. Comme l’a avoué un inspecteur général, « nous faisons semblant d’enseigner, les élèves font semblant d’apprendre ». Mais la ministre éjectable, elle, ne fait même plus semblant. Dès sa nomination, Élisabeth Borne reconnaissait, avec une franchise confondante : “Je ne crois pas qu’on attende d’un ministre qu’il soit un spécialiste de ses sujets.” Magnifique allégorie de la logique en place : choisir les moins armés pour guider les autres. Et quelle audace symbolique d’avoir placé à l’Éducation nationale une femme sans enfant. La ministre n’élève pas d’enfant, l’école n’élève plus d’élèves : cohérence parfaite ! Reste la manière : sans souffle, sans verve, sans conviction. Chaque rentrée, le discours ministériel ressemble à une dictée sans rature… mais sans idée. Une copie propre, lisse, fade, où la platitude tient lieu de vision. Là où d’autres nations - les États-Unis par exemple - enseignent l’art de l’éloquence, la maîtrise de l’oral, la prise de parole publique, nous continuons à bégayer. Quand les lycéens américains s’exercent à convaincre, à débattre, à manier déjà l’intelligence artificielle, les nôtres apprennent surtout à contourner, à ruser, à se méfier. Tout y respire la peur : peur d’essayer, peur d’échouer, peur même de gagner. La mauvaise copie de la République L’école française se rend sa propre copie, soigneusement présentée, marge respectée, sans tache d’encre… mais sans vision. Une dictée bien calligraphiée qui n’enseigne rien, sinon la médiocrité. Bulletin scolaire de l’Éducation nationale – Année 2025 : Français : maîtrise de l’écriture inclusive moins approximative que celle de l'orthographe. Aucune éloquence. L’oral est négligé, l’expression réduite à des communiqués plats. Appréciation : peut parler plus fort mais manque de vocabulaire. Mathématiques : savoir faire des additions de circulaires, soustraire les heures de cours, multiplier les réformes. Mais incapacité chronique à diviser autrement qu’entre public et privé. Appréciation : résultats artificiels. Histoire-Géographie : récit national brouillé, mémoire parcellaire, shoahs et goulags oubliés, géographie réduite aux sigles européens. Appréciation : manque de repères. Sciences : l’intelligence artificielle existe, mais on préfère apprendre à la contourner plutôt qu’à l’utiliser. On stigmatise les écrans, on confisque les téléphones : c’est l’outil qui est coupable. Appréciation : vit dans un autre siècle. Éducation civique : autorité disparue, règles négociables, sanctions symboliques. Appréciation : élève dissipé. Adolescent boutonneux. Moyenne générale : 6/20. Appréciation du conseil de classe : « Élève sérieux dans la forme, mais sans souffle, sans ambition, sans vision. Mission républicaine non comprise. Peut mieux faire… mais n’essaie même plus. » Note finale : 3/10 Commentaire du professeur de 2025 : « Pas si mal. À deux points près, nous avions la moyenne ! » comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Le désastre scolaire en chiffres… et en mots Avec plus de 63 milliards d’euros par an , l’Éducation nationale reste le premier budget de l’État... enfin, après le remboursement de la dette ! Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! 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- 14 % pour Bayrou : l’évanouissement du centre | TSVmag.com
14 % pour Bayrou : l’évanouissement du centre — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche 14 % pour Bayrou : l’évanouissement du centre Quentin Règles Un article de Pas d’indignation. Pas de sarcasme. Pas même de surprise. François Bayrou chute à 14 % dans les intentions de vote, et le pays ne bronche pas. Dans cette indifférence, tout est dit : ce n’est pas une chute, c’est une disparition. Et avec elle, peut-être, celle d’une certaine idée du centre. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Quentin Règles L’homme qui voulait durer Pendant des décennies, Bayrou a tenu bon. Dans l’opposition comme dans les alliances, au cœur du système comme à sa marge. Il représentait cette France modérée, croyante en la raison, aux racines rurales et humanistes. Il rêvait de réconcilier les blocs, de parler au-dessus de la mêlée. Mais à force de compromis mal assumés, d’ambitions différées, de loyautés ambigües, sa figure s’est estompée. Il est resté — mais sans cap clair, sans verbe neuf, sans désir collectif derrière lui. Le centre devenu son propre piège Le centre politique fut longtemps défendu comme espace du dialogue. Mais à force d’enjamber les lignes, il est devenu le lieu de toutes les contradictions — jusqu’à l’absurde. On a ainsi vu Macron soutenir une politique de sortie du nucléaire, puis revendiquer la relance de la filière. Refuser le réarmement militaire, puis en appeler à la revalorisation de la Défense, au lendemain d’une crise institutionnelle majeure. Ce n’est pas qu’il a changé d’avis : c’est qu’il n’en a jamais revendiqué un. Ce flou n’est plus perçu comme de la prudence, mais comme de l’imposture. L’extrême centre , tel que le qualifiait le politologue Pierre-André Taguieff, n’est pas une voie médiane : c’est une ambiguïté érigée en doctrine . Une époque sans colère, sans foi Ce qui frappe aujourd’hui, ce n’est pas la chute du pouvoir. C’est le vide qu’elle ne laisse pas . Bayrou ne suscite plus d’adhésion, mais plus non plus de rejet. Il ne cristallise rien. Sa perte d’audience n’est pas un événement, mais un symptôme. Les électeurs ne croient plus en un sauvetage venu du centre. Et ils ne s’en indignent même pas. C’est cela, le plus grave : la dépolitisation rampante , qui remplace la colère par l’ennui. Une société qui décroche doucement Depuis la dissolution impromptue de l’Assemblée par Macron, le pays traverse une zone grise : ni gouverné, ni ingouvernable. Tout tient, mais rien n’avance. Et dans cette inertie, le centre s’efface comme une trace sur la buée. La jeunesse a cessé d’espérer. Les anciens ont cessé de s’inquiéter. Le centre ne réunit plus, il ne pacifie plus : il s’évapore. Et cela, finalement, dit peut-être tout de notre époque. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... L’impossible troisième voie De De Gaulle à Macron, autopsie d’un mirage français La France aime les hommes inclassables. Elle se méfie des partis, se lasse des idéologies, mais rêve d’un guide capable de tenir ensemble les contraires : la tradition et le progrès, l’autorité et le social, la monarchie et la république. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Le protectionnisme à la sauce bobo | TSVmag.com
Le protectionnisme à la sauce bobo — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Le protectionnisme à la sauce bobo Quentin Règles Un article de Alors que SHEIN, symbole planétaire de l’ultra-fast-fashion, s’installe au BHV Marais, le choc dépasse la mode : c’est tout un pays qui se découvre soudain protectionniste. Agnès B. crie au scandale, les réseaux s’indignent, les “éthiques sélectives” s’affolent. Une posture morale, moins à la mode que paradoxale : ceux qui condamnent soudainement la mondialisation… sont précisément ceux qui la fabriquent. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Quentin Règles SHEIN au BHV : l’irruption du réel dans la vitrine du bon goût C’est une scène symbolique comme la France les adore : un mercredi dans le Marais, un BHV rutilant, des influenceuses en file d’attente, et la marque chinoise SHEIN qui fait son entrée sur les lieux. Une marque honnie pour ses vêtements à 5 euros, ses usines anonymes et ses pratiques agressives. Dans la foulée, Agnès Troublé, dite Agnès B., s’insurge : « Quand vous achetez ça, vous en avez pour très longtemps. C’est tout le contraire de SHEIN ». Elle annonce qu’elle ne renouvellera pas son contrat avec le grand magasin. Les réseaux s’enflamment, la presse s’en émeut, France Info s’offusque. Mais de quoi, au juste ? D’une marque chinoise à Paris, ou d’un miroir tendu à ses propres contradictions ? La mondialisation n’a pas de quartiers réservés SHEIN n’est pas une anomalie : c’est l’aboutissement logique d’un système que nous avons tous nourri. Avec plus de 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires en France en 2023 , selon Boutique2Mode , et 58 % de croissance sur un an , la marque est devenue le symbole d’une consommation décomplexée, algorithmique, immédiate. En moyenne, 7 200 nouveaux modèles sont mis en ligne chaque jour, produits à la demande, livrés en 72 heures. Un cauchemar textile pour les éthiques molles, mais un rêve logistique pour une génération qui ne connaît plus la notion de “saison”... et prétend sauver la planète à coups de retours gratuits. Quand SHEIN s’installe au BHV, c’est la mondialisation qui entre dans la cathédrale du bon goût. Et soudain, tout le monde s’en soucie. On n’a pas protesté contre Zara, ni contre H&M, ni contre ces marques bien françaises qui fabriquent au Bangladesh avant d’apposer sur leurs étiquettes un rassurant “dessiné à Paris”. Non, c’est l’irruption de la Chine à visage découvert, en plein cœur du Marais, qui devient insupportable. L’exception française, ce bouclier du confort moral La France a inventé l’exception culturelle ; elle invente maintenant l’exception morale. On s’indigne de SHEIN comme on signerait une pétition esthétique : pour se rassurer. Le “made in France” n’est plus une politique, c’est un totem. On protège le symbole plus que la substance. Pendant qu’Agnès B. défend une mode “juste et durable”, 80 % du textile consommé en France est importé d’Asie, selon la Fédération française du prêt-à-porter. Et les 20 % restants ? Majoritairement assemblés ailleurs, étiquetés ici. L’exception française devient l’art de justifier la dépendance avec élégance. Les chiffres L’hypocrisie ne se résume pas à une indignation. Elle s’incarne dans les chiffres. En 2023, SHEIN n’a versé que 273 000 euros d’impôt sur les sociétés en France , pour un milliard et demi de chiffre d’affaires estimé. Une performance fiscale rendue possible par le seuil d’exonération des colis importés de moins de 150 euros. Résultat : 22 % des colis traités par La Poste proviennent aujourd’hui de SHEIN ou de son concurrent TEMU. L’État observe, impuissant. Les grandes enseignes françaises s’inquiètent pour leurs parts de marché. Mais personne ne touche au modèle. Et quand l’administration inflige enfin une amende record de 40 millions d’euros pour pratiques commerciales trompeuses , en juillet 2025 (Le Monde ), SHEIN s’en vante presque : “Nous coopérons avec les autorités et restons engagés dans la transparence. ” La communication fait oublier la sanction. La morale devient un argument marketing. Et, comme souvent en France, la politique s’y engouffre. Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est empressé de dénoncer l’affaire des “poupées pédopornographiques” associées à SHEIN, histoire de sauver la face. Trop tard : la marque avait déjà condamné, supprimé, communiqué, recyclé le scandale en “erreur de référencement”. La communication a effacé la faute plus vite qu’un communiqué ministériel. Protectionnisme chic, mondialisme pratique Ce que l’on nomme ici “colère” n’est pas économique, c’est esthétique. Le protectionnisme à la sauce bobo n’a rien d’un projet politique : c’est un réflexe de classe . On défend le “local” quand il valorise son image, pas quand il coûte. On fustige le capitalisme global, mais on s’y habille du matin au soir. On méprise la consommation de masse, tout en profitant de ses prix pour financer ses valeurs. Chacun s’habille de démagogie et retourne sa veste. En 2007, quand Amazon s’installait à Saran, près d’Orléans, combien voyaient dans cette arrivée une “chance pour la France” ? On célébrait l’innovation, la modernité, les emplois nouveaux. Quand Donald Trump érigeait ses barrières tarifaires, la France riait de ce “repli grotesque”... Aujourd’hui, elle prône le retour du “produire en France” sans l’appeler ainsi. Le protectionnisme est devenu fréquentable dès lors qu’il se parfume au lin et au coton bio. L’idéologie change de forme : la frontière ne se dresse plus entre les pays, mais entre les goûts... et les classes. Petits prix, petite TVA, pas assez de taxes pour l’État. Moins cher que Tati, c’est intolérable ! Et nos artistes ne sont pas en reste : ils réclament “l’exception française”, exigent que l’État subventionne leurs films au nom de la culture, puis, une fois les César distribués, s’empressent de critiquer ce même pays qui finance leurs films. La morale devient un label, l’ingratitude un art national. En économie comme en culture, la France défend ce qu’elle critique et critique ce qu’elle finance. Le vrai scandale : notre confort sélectif L’affaire SHEIN ne révèle pas la brutalité du capitalisme chinois, mais l’hypocrisie du confort français . Ceux qui s’indignent au nom de la planète sont souvent ceux qui commandent leur canapé “responsable” sur une plateforme livrée en 48 heures depuis l’autre bout du monde. Ceux qui prêchent la décroissance font la queue pour un tote bag en coton bio fabriqué au Pakistan. Et ceux qui parlent d’éthique textile oublient que la mode reste, de loin, le deuxième secteur le plus polluant de la planète, juste derrière le pétrole. Quant aux conditions de travail, mieux vaut ne pas trop les imaginer : elles se jouent loin des caméras, dans les ateliers sans vitrine, et bien loin aussi des tartuferies de nos champions du luxe. La vérité est cruelle : nous avons troqué la cohérence contre la bonne conscience. Nous aimons croire que nous défendons l’excellence, alors que nous ne défendons que nos privilèges. Le protectionnisme, à la française, n’est plus une doctrine : c’est un snobisme. La morale du lin et la misère du monde Shein n’est pas le symptôme d’un mal asiatique, mais le miroir d’une décadence occidentale. Une société qui condamne l’excès tout en l’achetant, qui dénonce le système tout en lui servant de modèle. La marque chinoise, honnie mais triomphante, n’a pas colonisé le Marais : elle y a trouvé un public. Et ce public, c’est nous. Le public consentant de l’européisme et de la mondialisation que prônent, dans les salles obscures, nos navets subventionnés. Alors oui, Agnès B. a raison sur un point : « C’est une insulte à la création française. » Mais ce n’est pas SHEIN qui l’a commise. C’est la France qui a délocalisé son industrie, renoncé à sa production, puis habillé sa culpabilité d’un vernis moral. Le vrai scandale n’est pas que la mondialisation s’invite au BHV. C’est la médiocrité, la naïveté et la complicité de ceux qui la dénoncent. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... 🧠 Confessions d’un T-shirt SHEIN Il a traversé la planète pour valoir moins qu’un café, côtoyé les icônes du luxe sans jamais être invité à leur table. Voici le témoignage d’un T-shirt SHEIN, confessions textiles d’une époque qui se drape de morale tout en s’habillant de misère. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Gifle, silence et déni : quand le réel dérange | TSVmag.com
Gifle, silence et déni : quand le réel dérange — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Gifle, silence et déni : quand le réel dérange François Singer Un article de Il n’a pas rêvé. Il n’a pas halluciné. Il n’a pas été manipulé par une IA russe. Le président de la République française a bel et bien reçu une gifle de son épouse, devant les caméras, sur le pas d’un avion officiel. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) François Singer Ce n’est pas un extrait volé dans une cuisine privée. Ce n’est pas une capture volée à un dîner familial. C’est une scène publique, captée à l’instant précis où la porte d’un avion présidentiel s’ouvre. Le protocole débute. La représentation commence. Et ce jour-là, la représentation déraille. Le réflexe du mensonge Première réaction de l’Élysée ? Démentir. Évoquer un montage. Suggérer un deepfake. Faut-il rire ou pleurer ? Le mensonge est devenu réflexe, même quand les faits sont visibles, sourcés, indéniables. Puis, changement de version : ce serait un “moment de complicité”, un “chahutage affectueux”, une “chamaillerie de couple”. On frôle le sketch. Mais les images ne mentent pas. Et la suite est plus troublante encore : Brigitte Macron refuse ostensiblement le bras que lui tend son mari quelques secondes plus tard. La symbolique est forte. Le malaise, palpable. Ceux qui minimisent Vient alors le bal des aveugles volontaires. Ceux qui, par réflexe partisan, relativisent : “Ce n’est rien”, “on voit bien que c’est pour rire”, “on s’en fiche”, "c'est leur vie privée". Le voilà le pire des arguments. Loin des yeux, tout serait donc permis. Mais si les rôles étaient inversés ? Si c’était Emmanuel Macron qui avait giflé Brigitte Macron en pleine lumière, avant de lui tourner le dos ? Vous imaginez un peu, les excuses publiques et la seule issue possible, au bout du compte : démission . Et ce ne serait que justice. Car une gifle, même “symbolique”, n’est jamais anodine dans une relation de pouvoir. Le lieu (un avion présidentiel), le moment (une mission officielle), le statut (un couple Chef d’État / Première dame) font que cette scène n’a plus rien de privé . Elle engage la France. Elle engage ses institutions. "Une première dame, ça s'empêche" aurait dit Albert Camus ! Ceux qui jubilent Mais il y a peut-être pire que ceux qui nient : ce sont ceux qui s’en réjouissent. Qui s’en délectent. Qui partagent la scène non pour en questionner la gravité, mais pour se venger . Par anti-macronisme, par rancœur sociale ou haine personnelle. Ceux-là ne valent pas mieux. Car ils utilisent un moment dégradant pour l’image de la France comme une munition de plus dans une guerre d’opinions. Or ce n’est pas une bonne nouvelle. C’est un désastre symbolique. Une scène embarrassante pour tout un pays, quel que soit le bord politique. S’en réjouir, c’est perdre tout sens de la gravité. Et les journalistes ? Ils devraient éclairer. Analyser. Contextualiser. Ils minimisent. Par fatigue ? Par automatisme ? Par peur d’ouvrir la boîte de Pandore ? Mais leur rôle n’est pas de “protéger l’image du pouvoir”, ni de relayer paresseusement des éléments de langage. Leur rôle est d’examiner les faits. Et de dire, simplement : le président s’est fait gifler, en public, par son épouse. Ce n’est pas rien. Et non ce n’est pas une question de vie privée. Une vérité simple, une gêne immense La vérité est crue, mais simple : il n’y a pas de démocratie sans lucidité. Il n’y a pas de fonction présidentielle sans décorum. Il n’y a pas de confiance sans clarté. Ce qui s’est passé est gênant. Pour Macron. Pour son épouse. Pour l’institution. Mais ce qui gêne encore plus, c’est la panique qu’a provoquée le réel . Le réflexe du déni. Le mensonge. L’aveuglement partisan. Et cette incapacité collective à regarder les choses en face. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Et si c’était lui qui avait giflé Brigitte ? Récit fictionnel. Aucun fait réel. Mais tout est plausible. Il suffit parfois d’une image. Un éclair. Un claquement. Un geste qui, une fois vu, ne peut plus être effacé. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Ponts de la démesure : la Chine défie la nature. | TSVmag.com
Ponts de la démesure : la Chine défie la nature. — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Ponts de la démesure : la Chine défie la nature. Frison Gaspier Un article de “Si tu ne peux franchir la montagne, fais-la plier.” Proverbe chinois Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Frison Gaspier Un frisson, une ligne, une décision. C’est souvent ainsi que commencent les grands ouvrages. Une autorité trace un trait sur une carte, et des milliers d’hommes, de grues, de foreuses, de machines intelligentes se mettent en marche. En Chine, ce trait devient destinée. En 2024 et 2025, deux ponts ont vu le jour qui semblent défier les éléments : l’un court sur la mer entre Shenzhen et Zhongshan ; l’autre plane au-dessus du vide, au sommet du Grand Canyon de Huajiang. Deux géants. Deux visions. Une même logique : relier ce que la nature avait séparé. La mer, déjà vaincue Le Shenzhen-Zhongshan Link est un métissage de technologie et de volonté politique. Long de 24 km, il alterne ponts, tunnels sous-marins, îles artificielles et autoroutes surélevées. Construit en seulement sept ans, il relie deux points-clés de la Greater Bay Area, cette mégapole tentaculaire qui rassemble plus de 86 millions d’habitants. En franchissant la mer, il abolit deux heures de détours routiers. Mais au-delà de la prouesse, c’est un langage. Chaque section étanche, chaque jointure sismique, chaque fibre optique intégrée dans le béton parle de contrôle. "Le sage gouverne en épousant le cours de la rivière, mais il construit des digues quand le courant se fait traître" , dit un vieux lettré du Guangdong. Ici, le courant est devenu route. Et le désir, autoroute. La montagne éventrée Encore plus étrange, presque vertigineux, le pont du Grand Canyon de Huajiang ne relie pas des villes puissantes, mais des mondes oubliés. Dans le Guizhou, une province montagneuse, pauvre et longtemps marginalisée, un tablier s’est hissé à 625 mètres au-dessus du vide. Le pont le plus haut du monde. Pour y parvenir, la Chine a scié la montagne . Littéralement. Un tunnel a été creusé à l’explosif, un flanc raboté, les éboulis recyclés pour couler le béton du tablier. En bas, les rizières se taisent. Au sommet, des capteurs mesurent le vent, la tension des câbles, les micro-déformations de l’acier. "C'est là que l'homme se fait dieu ", écrivait Mo Yan. Ici, il se fait géomètre. Le grand art de relier Il ne s’agit pas seulement d’avancer. Il s’agit de tout connecter. Routes, villes, bases de données, portails douaniers, surveillance embarquée… Dans ces ponts passent des voitures, oui. Mais aussi des paquets d’informations, des instructions, des yeux invisibles. En Chine, chaque infrastructure est aussi une mécanique d’ordre. Chaque colonne érige une fidélité. Chaque ouvrage devient énoncé. À travers eux, le pouvoir dit : « Regardez ce que nous pouvons faire. Et comprenez ce que vous devez suivre. » La fascination sans aigreur Il serait vain de railler ces colosses au nom d'une quelconque démocratie des formes. Là où la France a mis plus d’un siècle à imaginer un tunnel sous la Manche, la Chine perce les mers en sept ans. Là où le viaduc de Millau déploie sa flèche unique avec une grâce quasi religieuse, le pont de Huajiang file au-dessus du vide, deux fois plus haut que la Tour Eiffel, sans autre justification que celle du possible. Oui, hier, nous avions su construire nos chefs-d’œuvre : les barrages alpins, l'autoroute A75, les courbes du pont de Normandie. Mais nous avons perdu quelque chose. L’envie, le courage, l’élan de bâtir. L’argent pour le faire ? Peut-être. Mais pas seulement. Nous nous excusons. Nous ne décidons plus seuls. Sommes-nous désormais sous tutelle ? Depuis quand ? Le vertige et la voie Le plus impressionnant, dans ces projets de Chine, n’est pas leur taille. C’est leur vitesse. Leur confiance. Leur capacité à écraser l’hésitation . Et cela nous interroge. Car il ne s’agit pas seulement de ponts. Il s’agit de visions du monde. L’une lente, délibérative, à la recherche du consensus. L’autre directe, linéaire, toute tendue vers le but. "On juge la hauteur d'un pont à ce qu'il relie, pas à ce qu'il domine." Le proverbe n’est peut-être pas chinois. Mais il mériterait de l’être ! comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Je suis le pont de... Une galerie de six ponts qui, chacun à leur façon, ont tenté de relier ce que l’on disait irreliable. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- La Blagoo Net ! : quand l’humour devient un réflexe de survie | TSVmag.com
La Blagoo Net ! : quand l’humour devient un réflexe de survie — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche La Blagoo Net ! : quand l’humour devient un réflexe de survie Irène Adler Un article de Depuis quelques jours, TSVmag s’offre un nouveau visage : La Blagoo Net ! , une une quotidienne pour rire de l’actualité sans perdre la raison. Rencontre avec François Singer, rédacteur en chef, qui confie sa foi dans “le sourire comme dernier espace de liberté”. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Irène Adler 🎙️ Interview, François Singer : « Rire pour rester lucide » Irène Adler : Depuis quelques jours, TSVmag s’est enrichi d’une nouvelle collection baptisée La Blagoo Net ! Pourquoi ce virage humoristique ? François Singer : Parce qu’il fallait respirer. L’humour est un puissant moyen de dire beaucoup de choses en peu de mots et en une seule image. Ce n’est pas qu'un complément joyeux à la rigueur journalistique ; c’est une autre façon de rester lucide. Quand les mots ne suffisent plus, un sourire peut réveiller davantage qu’un édito. Irène Adler : Vous faites souvent référence aux grands dessinateurs de presse. François Singer : Oui, j’admire profondément des artistes comme Plantu , Cabu , Reiser ou Chenez . Ils ont su raconter la société par un trait, un clin d’œil, un silence bien placé. Moi, je ne sais pas dessiner : mais aujourd’hui, l’intelligence artificielle nous offre un crayon collectif. Ce que je cherche avec La Blagoo Net ! , c’est cette alliance entre la liberté d’esprit des caricaturistes et les outils visuels de notre temps. Irène Adler : Concrètement, comment fonctionne cette nouvelle rubrique ? François Singer : Une Blagoo Net ! paraît chaque jour, en une de TSVmag . C’est notre clin d’œil quotidien à l’actualité. Ceux qui veulent en rire, en débattre ou la relire peuvent accéder à toutes les archives : elles sont habituellement réservées aux abonnés de la NeuroSphère , mais nous avons choisi de les laisser exceptionnellement en accès libre pendant quelques jours , pour permettre à chacun de découvrir l’esprit de cette collection et son ton singulier. C’est une manière d’ouvrir la porte avant de refermer doucement, comme on le ferait avec un sourire. Irène Adler : On sent que ce projet a aussi une portée symbolique. Vous espérez qu’il devienne une locomotive ? François Singer : Oui, et pas seulement en termes de visibilité. Nous refusons la logique publicitaire qui pervertit la presse. TSVmag vit uniquement grâce à la confiance et au soutien de ses lecteurs. Nous sommes une équipe motivée, d’artistes, de journalistes, de rédacteurs : pas une agence de communication. Ce sourire quotidien, c’est une main tendue : j’espère qu’il donnera envie de participer, pas seulement de consommer. Un boulanger fait du pain, c’est concret : on entre, on achète, on repart. Pour nous, les créateurs, c’est beaucoup plus flou. On produit du sens, de l’émotion, du lien . Et paradoxalement, il faut sans cesse expliquer, convaincre, presque quémander pour que cette valeur soit reconnue. C’est parfois désagréable, je ne le cache pas. Mais je continue à croire qu’un jour, les lecteurs comprendront que ce travail, qui nourrit l'esprit, mérite le même respect que celui de l’artisan. Les gens ne se rendent pas toujours compte du temps que nous consacrons à chaque création. Derrière un article bien écrit, sourcé et argumenté, il y a des heures de veille, de documentation, de vérification. Derrière une affiche humoristique, il y a une idée, un scénario, une composition, une réalisation soignée : puis une publication qui doit rester juste, cohérente et respectueuse dans un site que nous faisons, sans cesse, évoluer. Irène Adler : Vous fêtez bientôt les six mois de TSVmag.com . Quel bilan tirez-vous ? François Singer : Intellectuellement, c’est formidable. Ne pas subir l’actualité, l’analyser, réfléchir, confronter ses idées… c’est une aventure humaine et créative incroyable. Mais il faut être honnête : oui, il y a un peu de déception. J’espérais que ceux qui m’ont suivi pendant des années avec CampingCarTV participent davantage à ce nouvel élan. Beaucoup lisent, peu soutiennent. La Blagoo Net ! est née aussi de cette réalité : si le sérieux ne fait pas bouger, peut-être que le sourire y parviendra. Irène Adler : Un dernier mot ? François Singer : Oui. On peut rire de tout, à condition d’aimer profondément le monde dont on rit. Qui aime bien châtie bien. C’est tout le sens de La Blagoo Net ! : rire pour rester vivant, et libre. 🧠 À savoir 📅 Une Blagoo Net ! chaque jour à la Une 🌍 Accès libre exceptionnel aux archives pendant quelques jours 🔒 Puis archives réservées aux abonnés de la NeuroSphère 💙 Soutenir le média → tsvmag.com/neurosphere comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... 🎬 Le Décodeur de la Blagoo Net ! La Folie des Grandeurs : Quand Don Saluste se croit important. « Les riches, c’est fait pour être très riches. Et les pauvres, très pauvres. » Cette réplique de Don Saluste de Bazan , interprété par Louis de Funès dans La Folie des Grandeurs (1971), résume mieux que n’importe quel discours la comédie du pouvoir : celle des égos, des privilèges et des illusions. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- 🧳 Bordeaux–Lyon : pourquoi la France contourne ses propres villes | TSVmag.com
🧳 Bordeaux–Lyon : pourquoi la France contourne ses propres villes — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche 🧳 Bordeaux–Lyon : pourquoi la France contourne ses propres villes Frison Gaspier Un article de Le projet d’une ligne rapide entre Bordeaux et Lyon revient dans le débat public, sans calendrier totalement confirmé. Une certitude, pourtant : la liaison envisagée contournerait une nouvelle fois le Massif Central, laissant de côté Clermont-Ferrand et Saint-Étienne. Une décision qui interroge autant la cohérence du réseau que l’égalité des territoires. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Frison Gaspier Un projet encore flou, mais déjà révélateur Il existe des histoires qui racontent plus que des rails : elles racontent une manière de penser le pays. Celle du futur Bordeaux–Lyon en fait partie. Une ligne haute vitesse, annoncée pour 2027, mais qui accomplira un exploit olympique : parcourir 930 kilomètres pour relier deux métropoles distantes de 430 à vol d’oiseau , sans jamais traverser le cœur géographique du pays. Éviter Clermont-Ferrand. Contourner Saint-Étienne. Ignorer Roanne, Montluçon, Vichy, Moulins. Faire comme si le Massif Central n’existait pas. On appelle ça un trajet. Mais c’est plutôt une philosophie. L’ancienne transversale : un siècle oublié Pendant un siècle, pourtant, une grande ligne Est-Ouest a existé. On l’appelait tout simplement Bordeaux–Lyon par l’Auvergne . Les trains y serpentaient entre les plateaux, reliaient les villes moyennes, vidaient les campagnes sans les abandonner. C’était lent, parfois bancal, souvent poétique. Et puis les années 1980 sont arrivées avec leur dogme : la vitesse comme religion , la métropole comme horizon, la rentabilité comme unique vérité. Aujourd’hui, la SNCF nous promet un TGV moderne, fluide, compétitif. Il passera par Poitiers, Massy (bref, Paris), et fera le grand arc pour rejoindre Lyon en longeant deux mers de bitume. Le Massif Central, lui, restera ce qu’il est devenu : un blanc sur la carte, un angle mort du réseau, un territoire dont l’existence semble déranger plus qu’elle n’intéresse. Clermont et Saint-Étienne : deux géantes effacées Pourtant, une évidence saute aux yeux : Clermont-Ferrand (300 000 habitants) et Saint-Étienne (500 000 habitants) ne sont ni des hameaux ni des accidents géologiques. Ce sont de vraies agglomérations, des bassins industriels, universitaires, culturels, sportifs. Les oublier n’est pas neutre. C’est un choix. Un choix qui résonne comme une gifle pour ceux qui, chaque jour, avalent des kilomètres d’autoroute faute d’alternative. L’écologie dans la diagonale du vide Et l’écologie dans tout ça ? Un Lyon–Bordeaux à 930 km, c’est une équation absurde. Le TGV, censé réduire la dépendance à la voiture et à l’avion, impose paradoxalement le contraire : rallonger les distances, saturer les aires de covoiturage, maintenir des vols domestiques que l’on prétend vouloir supprimer. Coût carbone, trafic routier, fracture territoriale : tout y est, dans un bel emballage marketing. Le dogme français de la grande vitesse On entend souvent : “Mais refaire la ligne historique, ce serait trop cher !” Oui, moderniser l’ancienne transversale, c’est de l’argent. Plusieurs milliards. Mais moins qu’une LGV. Et surtout, plus utile à ceux qui vivent là, entre deux métropoles que les cartes officielles semblent avoir oubliées. Moderniser n’est pas impossible. C’est juste non prioritaire dans un pays obsédé par le prestige des lignes à 300 km/h. Et si la vraie modernité passait par les anciennes lignes ? Alors Bordeaux–Lyon, en 2027 ? Oui, probablement. Rapide ? Peut-être. Judicieux ? Pas sûr. Équitable ? Non. Cohérent ? Encore moins. Parce que cette ligne raconte quelque chose de plus profond que ses kilomètres : elle révèle une France qui relie ce qui brille et contourne ce qui vit. Une France qui préfère traverser trois régions plutôt que deux, allonger la route plutôt que s’arrêter dans les villes qui en auraient besoin. Une France qui confond vitesse et progrès, TGV et justice territoriale. À l’heure où chacun parle “transition”, “sobriété”, “rééquilibrage”, on aurait aimé une autre histoire : celle d’un pays qui assume son centre, qui retisse ses horizontales, qui se souvient qu’un réseau ferroviaire n’est pas un podium de classe mais un service public. Peut-être qu’un jour, un train pour Bordeaux passera à nouveau par Clermont-Ferrand. Et que ceux qui monteront à bord découvriront que la modernité n’est pas toujours au bout des lignes droites, mais dans le courage de savoir faire nation. comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Le réseau oublié Quand on demande à une intelligence artificielle de redessiner le réseau ferroviaire français, elle ne commence pas par les TGV ni par les métropoles. Non. Elle ouvre les archives. Elle observe les cartes de 1925, 1958, 1973. Elle compare. Elle superpose. Et elle voit quelque chose qui échappe souvent aux humains : les trous. Les vides. Les effacements. Là où, autrefois, la France était cousue serrée, elle découvre aujourd’hui des coutures arrachées. Des villes moyennes séparées comme des membres qu’on aurait oubliés de recoudre. Elle ne comprend pas. Elle demande : « Que s’est-il passé ? Une catastrophe naturelle ? Une bombe ? » Et la France répond, un peu gênée : « Non, rien de tout ça. Nous avons seulement suivi la mode. » Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
- Ces messieurs aussi : quand l’amour tue à contre-sens | TSVmag.com
Ces messieurs aussi : quand l’amour tue à contre-sens — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche Ces messieurs aussi : quand l’amour tue à contre-sens Irène Adler Un article de À Cergy, un père de famille retrouvé mort, ligoté et bâillonné, tandis que sa femme et ses enfants étaient placés en garde à vue. L’affaire a d’abord sidéré par sa cruauté, avant de déranger par sa rareté : quand c’est l’homme la victime, les mots manquent. “Féminicide” existe, “masculinicide” non. Et pourtant, un cinquième des morts violentes au sein du couple en France sont des hommes. Ils ne meurent pas que d’amour, mais aussi du silence qu’il inspire. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Irène Adler Quand le scénario s’inverse Chaque année en France, près de 120 personnes trouvent la mort sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. En 2023, selon le ministère de l’Intérieur, 96 femmes et 23 hommes ont été tués. Soit un ratio de 4 pour 1 : pas négligeable, mais rarement évoqué. Le féminicide a son observatoire, son vocabulaire, sa cause nationale ; les hommes, eux, disparaissent dans une note de bas de page. “Les statistiques parlent d’eux sans les nommer”, constate un criminologue. Peut-être parce qu’un homme battu dérange la narration dominante : il ne rentre pas dans le cadre. Jaloux, trompés, effacés Dans la majorité des cas, les hommes tués par leur compagne le sont sur fond de dispute ou de vengeance. Jalousie , infidélité , séparation mal vécue : les motifs sont humains, universels, mais les moyens diffèrent. Poignard, fusil, poison, parfois le feu. Les femmes auteures de ces homicides représentent environ 13 % des meurtriers dans les affaires conjugales. Moins nombreuses, mais pas inexistantes. Et quand la violence féminine surgit, elle le fait souvent après des années de tension, d’humiliation ou de domination inverse : la frontière entre vengeance et légitime défense devient floue. 1 homme sur 5, et personne n’en parle Dire qu’un homme sur cinq des morts conjugales est un homme, ce n’est pas relativiser les féminicides. C’est rappeler qu’il n’existe pas de monopole de la souffrance . En 2024, la “mission interministérielle de lutte contre les violences faites aux femmes et aux hommes” a recensé 138 morts violentes au sein du couple : 111 femmes, 27 hommes. L’écart se réduit légèrement, mais le discours reste univoque. Ces hommes-là meurent souvent dans l’indifférence. Ni marche blanche, ni “plan d’urgence”, ni mot dédié. L’amour est universel, mais le deuil médiatique, lui, reste genré. Le silence, arme sociale Sociologiquement, l’homme victime gêne. La virilité supposée interdit la plainte : un homme battu, insulté, menacé, hésite à déposer. “Je ne voulais pas passer pour une mauviette”, confiait un rescapé interrogé par Le Monde en 2022. Résultat : les associations d’aide aux victimes dénombrent moins de 10 % de plaintes masculines pour violences conjugales, là où les femmes franchissent plus volontiers le pas. Ce biais d’expression alimente l’invisibilité statistique, donc politique. Les pouvoirs publics n’ayant pas de catégorie claire pour les “homminicides”, l’échelle de prévention demeure à sens unique. Et ailleurs ? À l’échelle mondiale, selon l’ONU, 81 % des victimes d’homicide sont des hommes . Mais le rapport s’inverse dans la sphère intime : près de 60 % des meurtres commis par un partenaire ou un proche visent une femme . Autrement dit, les hommes meurent davantage dehors — guerres, règlements de compte, rue —, les femmes à la maison. C’est la tragédie géographique du genre. Pour autant, les “androcides” existent : en Espagne, en Italie ou au Canada, plusieurs affaires ont ébranlé l’opinion, souvent sur fond de séparation ou de garde d’enfants. En France, la notion reste taboue. Une affaire d’angles morts Le terme “féminicide” a servi à nommer un mal. Créer son opposé ne serait pas une provocation, mais une précision. Car les chiffres ne disent pas tout : ils racontent aussi l’impossibilité pour certains hommes d’être crus, ou même plaints . Dans les affaires les plus médiatisées, la victime masculine devient suspect par réflexe : on cherche ce qu’il a fait, pas ce qu’il a subi. C’est une double peine : la mort, puis la présomption de faute. La guerre des genres n’aura pas lieu Ce n’est pas un concours de douleurs. La symétrie n’existe pas, mais l’angle mort, lui, persiste. Derrière chaque féminicide, il y a une domination ; derrière certains homicides d’hommes, une folie, une vengeance, une rage identique. La société a choisi un mot pour l’un, pas pour l’autre. Peut-être par pudeur, peut-être par peur de relativiser. Pourtant, rappeler que la violence conjugale tue dans les deux sens, c’est ne rien retirer à personne. C’est rendre justice à tous. comments debug Commentaires (1) Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Trier par : Les plus récents François Singer 12 nov. • Merci Irène de penser à nous ! 🙎 J'aime Répondre Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Ce que l’IA verrait… dans les couples qui s’entre-tuent Elle ne verrait ni hommes ni femmes. Ni victimes ni bourreaux. Juste des données. Des trajectoires qui s’entrelacent, s’usent, se défont. Des battements irréguliers. Des échanges de messages à 2 h 37, des silences prolongés, des géolocalisations incohérentes. Elle verrait des courbes, pas des cœurs. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
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La propagande n’a pas attendu l’IA… mais elle s’en réjouit — À lire sur TSVmag.com, média indépendant augmenté. 💙 S’abonner 🔑 Accéder 🔎 Rechercher 🎯 Un autre journalisme est possible 👁️ TSVmag, un média libre, indépendant et participatif 💡 Parce que la vérité ne vous fait pas peur 🧠 Et que penser, c’est déjà agir ! ✍️ Abonnez-vous Neuro News Partager, c'est soutenir 👉 Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien 📬 Courriel 🧠 NeuroNews à la Une Soutenir 🧡 S'abonner 🎭 BlagooNet du jour 🔍 Recherche La propagande n’a pas attendu l’IA… mais elle s’en réjouit Igor Sifensarc Un article de Depuis César jusqu’aux réseaux neuronaux, les puissants ont toujours compris qu’une bataille se gagnait aussi dans les esprits. L’IA n’a pas inventé la propagande ; elle l’a juste équipée d’un moteur à réaction, capable de repeindre la réalité avant même qu’elle ne refroidisse. Vos articles Favoris à retrouver dans votre cockpit ✨ ... 🎲 À lire aussi (au hasard) Igor Sifensarc Les ateliers de Jacques-Louis David sont devenus des serveurs. Les pinceaux, des algorithmes. Et l’histoire, toujours, penche du côté de celui qui tient la plume… ou la souris. César, maître du récit Prenez Jules César : il écrit lui-même les Commentaires sur la guerre des Gaules , récit officiel, flatteur, où ses victoires sont éclatantes et ses défaites pudiquement gommées. Un mélange de reportage et de publicité politique. Les arcs de triomphe et statues qui suivent figent cette version dans le marbre. Pas besoin d’IA : l’outil, c’était la plume et le ciseau, mais l’intention est déjà là. Le pinceau des rois Au XVIᵉ siècle, François Iᵉʳ sort de la boue de Marignan auréolé par les peintres et graveurs. Les images le montrent jeune, fringant, maître du champ de bataille. Les coulisses ? Poussière, confusion, hurlements : mais qui s’en soucie ? Trois siècles plus tard, Napoléon perfectionne l’art : David le peint franchissant le Grand-Saint-Bernard sur un cheval cabré, alors qu’il l’a fait… sur un mulet. La vérité, déjà, n’est pas obligatoire. L’ère industrielle de la vérité arrangée Au XXᵉ siècle, la propagande se met à l’heure de la photo, du cinéma et de la radio. Les actualités filmées de la Première Guerre mondiale montrent des tranchées bien rangées et des soldats souriants. L’URSS et les États-Unis perfectionnent l’art de l’image rassurante ou menaçante, selon le public visé. Les slogans collent aux murs , les affiches saturent les rues. L’algorithme n’existe pas encore, mais la répétition joue ce rôle : enfoncer le message jusqu’à ce qu’il devienne naturel. Hollywood : l’ennemi hors-champ La machine américaine a ajouté à cette mécanique l’arme douce : le cinéma. Le Jour le plus long (1962), fresque de stars et de drapeaux, grave dans la mémoire collective l’idée que la Seconde Guerre mondiale fut gagnée sur une plage normande, un matin de juin 1944, sous commandement allié, comprendre : américain. Le front de l’Est, ses 20 millions de morts soviétiques et ses batailles titanesques, se retrouve relégué au rang de note de bas de page. Ce n’est pas un mensonge pur, mais un cadrage. Le plan parfait : filmer ce qui glorifie , laisser hors champ ce qui dérange, et livrer au monde une vérité réduite à deux heures de pellicule. Censure : l’art de faire taire L’autre pilier de la propagande, c’est de supprimer les voix discordantes. Hier, on saisissait les presses. Aujourd’hui, on coupe les flux . Quoi que l’on pense du conflit en Ukraine, l’interdiction pure et simple de Russia Today et Sputnik en Europe, imposée par Ursula von der Leyen, marque un tournant : l’idée que certaines informations sont trop dangereuses pour être vues par les citoyens. Un rideau de fer des opinions , qui n’a rien à envier à ce que faisait, à l’époque, l’URSS soviétique. Fini “le droit au blasphème ”, “Je suis Charlie ”, “la liberté d’expression ”. Macron, à l’unisson de ses alliés, ordonna la coupure dès le 23 mars 2022. C’est ce que soulignait le regretté Éric Denécé, ancien officier du renseignement et directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, en parlant d’« un véritable totalitarisme médiatique » instauré en Occident, ayant pour but de faire taire toute voix discordante. Ainsi, sur nos plateaux de télévision, la diversité d’opinion s’étiole. LCI et BFM invitent en boucle des “experts” à la neutralité douteuse : d’un côté, de vieux militaires formés dans la doctrine de l’ennemi russe, tous pro-Otan pour ne pas dire russophobes ; de l’autre, de jeunes - et souvent séduisantes - porte-parole, aux propos cinglants et à la pensée définitive, issues d’associations ou d’organismes qui se limitent à eux-mêmes, et toutes ukrainiennes... Ce n’est pas seulement un biais : c’est un cadrage du réel, où l’on ne montre que l’angle voulu, et où l’on vous assure qu’il n’y a pas d’autres perspectives valables. C'est aussi - nous ne sommes pas naïfs - ce que doit faire le camp d’en face, que l’on ne peut que supposer puisqu’il est censuré... Comme on le voit ailleurs, sur un autre conflit : les seules images tournées par le Hamas et diffusées sur Al Jazeera, ou celles autorisées par l’armée de Tsahal, voix officielle d’Israël... L’IA, accélérateur d’illusions Aujourd’hui, l’IA entre dans l’arsenal. Deepfakes de dirigeants, faux reportages, campagnes de bots qui discutent entre eux pour donner l’illusion d’un consensus. L’ancienne propagande devait attendre l’impression d’un journal ou le montage d’un film ; désormais, un récit peut être conçu, généré, personnalisé et diffusé en quelques minutes, ciblant précisément les failles et émotions de chaque public. Le rôle du journaliste : ni dupe, ni complice À TSVmag, nous pensons que si l’IA permet de truquer, elle permet aussi de déceler et de révéler ces trucages. Les mêmes outils qui génèrent des illusions peuvent, utilisés autrement, les démonter : analyse d’images, recoupement automatisé de témoignages, comparaison d’archives. Cette puissance de vérification à grande échelle n’exonère pas le journaliste de sa responsabilité : avoir le réflexe de servir la vérité, plutôt que sa chapelle. Ne pas idéologiser , même face à des causes que l’on juge justes. Dans un monde saturé de narratifs, l’indépendance n’est plus un confort moral : c’est la condition pour rester crédible. Être un vrai journaliste reste un métier. Un métier qui commence par une habitude simple et difficile : vérifier plutôt deux fois qu’une , puis livrer les faits, tous les faits, même quand ils dérangent, surtout quand ils dérangent, sans maquillage. Ce qui change… et ce qui ne change pas Ce qui change : la vitesse, l’échelle, la personnalisation. Ce qui ne change pas : le but. Façonner la mémoire collective. Faire de la perception une arme. César avait ses scribes, Napoléon ses peintres, les régimes du XXᵉ siècle leurs cinéastes. Les stratèges du XXIᵉ siècle, eux, ont des IA. Et la propagande est légion. Quant à l’honneur… comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Manuel de propagande – Édition 2025 (extrait confidentiel) Sous la forme d’un document interne qui n’aurait jamais dû fuiter, ce manuel de propagande dévoile, avec un cynisme glacé, comment façonner un récit utile, étouffer les voix gênantes et transformer la guerre en vertu affichée. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne
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Une journée de vacances en 2025, en bord de mer ou à la montagne, revient jusqu’à 30 % plus cher qu’il y a cinq ans. Et pourtant, tout le monde est là. Compressé dans un TGV sans clim ou collé-parqué sur l’A63, en quête de fraîcheur, de répit… et d’un peu d’oubli . Mais l’oubli a un prix. Un transat à 25 euros , une glace à 5 , un parking à 10 : la France estivale s’est muée en machine à cash. À Biarritz, un café allongé se négocie à 4,50 euros. À Arcachon, on peine à trouver un plat du jour sous les 18. Dans les campings , même les mobile-homes vaguement rénovés affichent des tarifs dignes d’une suite junior. Et sous les paillotes, il faut parfois choisir entre une salade tiède et… une semaine de courses. Ce n’est pas seulement l’inflation. C’est "une économie parallèle" , hors sol, qui pousse les prix à l’absurde. Des commerçants qui se refont l’année en deux mois. Des plateformes qui gonflent les commissions. Des vacanciers qui, résignés, payent : parce qu’ils ont traversé la France pour ça. Parce qu’il faut “en profiter” . Et puis, il y a les interdictions nouvelles, enveloppées de bonnes intentions. Interdit de fumer sur les plages , au nom de la santé et des enfants. Depuis le 1er juillet, le décret est officiel : sable, parcs, forêts, aires de jeux deviennent des zones sans tabac. Une mesure saluée… et contournée. Car sur la serviette d’à côté, on tire encore quelques bouffées, souvent à la sauvette, parfois sous les regards mauvais. Entre culpabilité, agacement et autojustification, la cigarette devient elle aussi un objet de friction. "À vrai dire, à force de planter leurs mégots dans le sable ou d’enfumer sans vergogne leurs voisins, certains vacanciers n’ont fait que tendre le bâton pour se faire interdire." Côté assiette , l’hygiène se donne des airs de vitrine : étoiles bleues, affichettes rassurantes, formules en anglais. Mais derrière la baie vitrée, la cuisine cauchemarde . Des normes ? Il y en a. Françaises, européennes. Un millefeuille de protocoles : températures à noter, surfaces à désinfecter, menus à tracer. Chaque été, les services de l’État redoublent de zèle. En 2023, plus de 11 000 restaurants ont été contrôlés. Deux sur trois étaient jugés “satisfaisants” , un quart seulement “très satisfaisants” . Et près de 1 % classés “à corriger d’urgence” . Sur le papier, donc, "tout semble tenir debout" . Mais le papier n’a pas de palais. La réalité, elle, sent parfois la sauce de la veille. Car un protocole ne remplace ni un bon frigo, ni un cuisinier formé. Entre les mains de saisonniers jetés dans le rush, "les règles se plient" , se contournent, s’oublient. Et rien, dans les procédures, ne dit si la tomate aura du goût, ou si le jus d’orange n’est pas mélangé à l’eau du robinet. On sert tiède. On sert vite. On sert “conforme” . "Conforme, mais douteux. Conforme, mais insipide". Et sur cette plage encombrée, on avale sans trop réfléchir… tout ça au nom du sacro-saint : “profiter” . Et comme si cela ne suffisait pas, une rumeur est venue mettre le feu au parasol : "les châteaux de sable seraient désormais interdits en France ". Les enfants indignés, les grands-parents révoltés, les influenceurs mobilisés. Une vidéo montée par intelligence artificielle, et l’affaire était lancée. Il a fallu que des médias démontent patiemment le canular pour apaiser les esprits. Non, aucune commune française n’interdit les châteaux de sable. Pas encore. Pas officiellement. Mais la rumeur en dit long sur l’ambiance du moment ! Dans certaines stations du sud-est, les restaurateurs baissent les stores plus tôt, les serveurs attendent debout. Sur les réseaux, les vacanciers commentent et filment à voix haute : “C’est vide, non ?” Pas désert, non. Mais moins plein. Comme si quelque chose s’était relâché. L’envie ? Le portefeuille ? Le plaisir ? Peut-être un peu des trois. Et alors qu’on nous promettait un été caniculaire, la mer Méditerranée a offert un coup de théâtre inattendu aux vacanciers du sud-est. Ces derniers jours, au lieu des eaux baignées de soleil, elles sont tombées à 15 °C seulement sur certains littoraux, entre Sète et Toulon, tandis que dans l’arrière-pays, le thermomètre atteignait encore 30 °C à l’ombre . Une plongée brutale dans la fraîcheur, provoquée par un phénomène naturel nommé upwelling : de forts vents (mistral, tramontane) font remonter les eaux froides profondes vers la surface. Le plus frappant, cet été, ce n’est donc pas la chaleur. C’est cette impression d’être piégé dans une mécanique de vacances obligatoire, chère, réglementée, émaillée de tensions mesquines. "Tout augmente au rythme de la dette, mais les Français sont contents : ils peuvent encore faire des châteaux de sable", les seuls qui jusqu'à nouvel ordre sont toujours gratuits. Alors... "profitez " ! comments debug Commentaires Se connecter Rédigez un commentaire... Rédigez un commentaire... Partagez vos idées Soyez le premier à rédiger un commentaire. Partager cet article Facebook X (Twitter) LinkedIn Copier le lien TSVmag est gratuit à lire, mais pas gratuit à produire. 💬 Aidez-nous à rester indépendants 👉 S'abonner 🧠 Soutenir Pour aller plus loin dans cette réflexion 🧠 le Bonus réservé à nos abonnés Vous faites vivre ce média, la suite vous est réservée... Ce que coûtait une journée plage en 1965, 1980, 1995, 2010… et 2025 On croit souvent que le sable est gratuit. Mais il suffit de s’y asseoir, une génération après l’autre, pour comprendre que même le sel de la mer a fini par se monnayer. Bonus Abonné ✨ Ce bonus exclusif est disponible pour les abonnés de la NeuroSphère. 🧠 12 € par an - Ce n’est pas un abonnement... C’est un acte de soutien ! S'abonner 🌐 💬 📢 🚀 Connectés. Inspirés. Amplifiés. Propulsés. Je soutiens 🔔 je m'abonne











